La Gestion Des Eaux Pluviales, Un Enjeu Considérable Dans Le Cycle De L’eau. Le surdimensionnement de réseau…
Part III.
Après avoir présenté la première partie ainsi que la deuxième partie de l’article consacré à la gestion des eaux pluviales, le troisième chapitre s’intéresse au surdimensionnement du réseau. Solution technique simple qui est l’une des plus utilisées de part sa mise en œuvre (pose d’un réseau pluvial de gros diamètre) et de l’absence d’investissement sur l’intégration paysagère.
Le principe repose sur le volume de stockage généré par le surdimensionnement de la canalisation d’eau pluviale en amont immédiat de l’ouvrage de régulation. Le volume utile de stockage est la différence entre le volume total de la canalisation surdimensionnée et le volume nécessaire à l’écoulement des eaux collectées sans régulation.
Avantages :
- Réduction des débits de pointe à l’exutoire.
- Emprise foncière très faible.
- Implantation possible sous voiries, parkings, espaces verts,....
- Conception et réalisation aisées, connues (pose d’un réseau pluvial).
- Entretien classique des canalisations d’eaux pluviales (manuel, curage, hydrocurage,...).
- Pas de contraintes particulières pour les riverains.
Inconvénients :
- Solution pouvant s’avérer coûteuse.
- Solution tributaire de l’encombrement des sols.
- Volume de stockage relativement limité.
- Altimétrie de raccordement peut être difficile suivant le site.
- Investissement non valorisable (pas de plurifonctionnalité, pas d’intégration paysagère,...). Aspect dépollution inexistant.
Conditions et domaine d’utilisation :
Cette technique est essentiellement destinée au milieu urbain. Elle est le plus souvent utilisée pour des opérations dans lesquelles on retrouve un grand linéaire de réseau ainsi qu’une forte densité.
Elle peut également être mise en œuvre chez le particulier pour de petits volumes.
Le volume total de la canalisation ne représente pas le volume de stockage utile puisqu’il faut tenir compte du volume d’écoulement de l’épisode pluvial. Le stockage permis est donc dans certains cas restreint.
Le re-dimensionnement d’un réseau existant implique des travaux conséquents (dépose et pose du réseau) et nécessite donc un budget assez élevé. Cette solution sera moins coûteuse si on l’intègre dans un plan d’aménagement d’un nouveau réseau.
Cette technique peut être utilisée en complément d’autres (infiltration ou rétention), lorsque l’emprise ou le coût de l’opération le nécessite. Ainsi, elle peut permettre, entre autre, de libérer un volume de rétention avant mise en charge du réseau et débordement dans un bassin ; ou constituer un volume de rétention entre deux puits d’infiltration par exemple.
Conception :
La mise en œuvre de cette solution technique doit être conforme à la pose d’un réseau pluvial classique (Bulletin Officiel Fascicule 70).
On peut noter que lors de la pose du réseau surdimensionné, il faut respecter une pente minimale de 2mm/m pour assurer un bon écoulement des eaux.