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Les entreprises détruisent 6 fois plus que ce qu’elles donnent….

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Les entreprises détruisent 6 fois plus que ce qu’elles donnent….

Les entreprises détruisent 6 fois plus que ce qu’elles donnent….

Gardiennes de leurs ressources et des matières premières, les entreprises, pour préserver leurs intérêts sont prêtes à détruire certains produits afin de ne pas perturber le marché. La publicité, vecteur de nos sociétés hypermatérialistes nous soustrait de nos vraies valeurs et nous emporte dans celle des couloirs de la possession, l’apparence et du pouvoir.

La kyrielle de produits qui s’étale dans les vitrines nous faisant penser que la liberté tient à l’abondance de biens montre aussi sa face sombre en banalisant ainsi l’acte de dilapider.

Une étude de l’Agence du Don en Nature copilotée et cofinancée par l’ADEME ainsi que par Activa Capital, mécène d’ADN depuis sa création que pour garder leurs avantages sur un marché concurrentiel, les entreprises préfèrent détruire leurs produits.

600 millions d’euros, c’est le montant de produits non alimentaires invendus détruits chaque année par les entreprises. Une partie de ces produits pourrait pourtant être donnée. L’étude publiée par l’Agence du Don en Nature en ce début de Semaine du Don en Nature interroge la gestion et la revalorisation des invendus des entreprises .

Réalisée avec l’ADEME, cette étude porte sur 12 secteurs d’activité (vêtements, hygiène, jouets, produits culturels…). Un panel de 390 personnes a été interrogé :

32 % de fabricants et grossistes ;

60 % de distributeurs spécialisés dont 8 % sont les principales enseignes de la grande distribution et les spécialistes du déstockage.

L’étude montre que sur les 6 milliards d’euros de produits non alimentaires écoulés chaque année hors des réseaux habituels, 140 millions d’euros de produits sont donnés et 630 millions d’euros de produits (soit 6 fois plus) sont détruits. Le potentiel de don pourrait pourtant être multiplié par 10.

L’enjeu est autant social qu’environnemental puisque la destruction des invendus génère 5 à 20 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que la réutilisation.

Les 3 Grandes raisons de destruction, différenciées suivant les secteurs :

- Produits défectueux, périmés et non conformes à la réglementation : cette destruction est essentiellement pratiquée dans les secteurs suivants : vêtements, chaussures, sous‐vêtements, jeux et jouets, hygiène‐beauté courante, électroménager, linge de maison et décoration. Cependant, certains produits classés comme défectueux ne présentent que des défauts d’aspects et pourraient être reconditionnés.

- Produits utilisables en l’état mais pouvant perturber le marché ou abîmer l’image de la marque : cette destruction est moins pratiquée que par le passé.

Elle reste forte dans les secteurs du luxe (acteurs de l’hygiène‐beauté et du vêtement de luxe).

- Produits recyclables de secteurs ayant une forte tradition du recyclage : Livre, papier hygiène, vaisselle‐verrerie.

Les conclusions apportent un éclairage sur les leviers d’augmentation possible, à savoir :

* L’utilisation pleine de l’avantage fiscal : 0,5% du CA soit 1% en volume (évaluation basée sur le prix de revient)

* La prise en compte des autres avantages du don :

- faibles impacts en termes de maîtrise de la concurrence et de perte de chiffres d’affaires et de marge

- fort impact en termes d’image et de contribution sociale

* La prise en compte du don comme véritable canal de valorisation des invendus :

- capable de limiter la dégradation des marges résultant du recours aux canaux de valorisation

- capable de développer l’image de marque

1,3 milliard de tonnes de nourriture gaspillée……
Pour répondre à la crise, la consommation responsable…

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