Un écoquartier à la française dans la capitale de la province du Liaoning
Souhaitant impulsé la Ville de Shenyang vers une ville basse empreinte carbone, les autorités chinoises encouragent les investisseurs à réaliser des bâtiments à faible empreinte énergétique tout en développant une synergie avec les entreprises spécialisées dans les technologies de l'avenir. L'idée est de développer des « technologies vertes » plus compétitives sur le marché mondial face au défi inéluctable de l'empreinte écologique croissante de la vie urbaine.
C’est donc dans ce cadre que Nicole BRICQ, ministre du Commerce extérieur et GAO Hucheng, ministre chinois du Commerce ont signé le 26 mars dernier à l’Elysée un accord de coopération pour la réalisation d’un écoquartier franco- chinois de 10 km2 à Shenyang, ville de 7 millions d’habitants située au Nord-Est de la Chine.
Shenyang est considérée par les autorités chinoises comme zone prioritaire pour le redéveloppement des secteurs industriels traditionnels, les économies d’énergie, la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution.
L’Ecoquartier franco-chinois sera lancé par une première phase de 3 km2 à réaliser sous 5 ans et se poursuivra sur 7 km2 complémentaires. Ce projet sera réalisé entre les services de la municipalité de Shenyang et un porteur de projet urbain, Centuria Capital, qui a constitué une plate-forme ayant vocation à accueillir toutes les entreprises françaises volontaires pour se positionner sur ce projet.
Pour Nicole BRICQ « Il y a moins d’un an, avec GAO Hucheng, nous avions exprimé la volonté de voir aboutir le projet d’écoquartier de Shenyang. Par cette signature, la ville durable devient un domaine structurant de la coopération franco-chinoise. A nous maintenant de regrouper l’offre française comme nous avons commencé à le faire sous la bannière « Vivapolis » et de proposer aux chinois notre compétence en matière de réseaux intelligents, de gestion de l’eau, des déchets, de transports... L’objectif est d’associer l’excellence de nos entreprises au savoir-faire chinois afin de répondre à leurs attentes croissantes en matière de qualité de vie. Je tiens également à remercier Michèle PAPPALARDO, fédératrice de l’offre française dans le domaine de la ville durable, qui a largement contribué à la concrétisation de ce projet ».
Le projet d’éco-quartier de Shenyang suivi par le ministère du commerce extérieur (MCE) s’inscrit dans le cadre de l’accord sur les éco-quartiers signé en 2010 avec le ministère chinois du commerce (MOFCOM), qui devait s’appliquer prioritairement aux villes de Chengdu, Chongqing et Shenyang. Cet accord sera renouvelé lors d’une signature à l’Élysée le 26 mars 2014.
Ce projet est piloté, à la demande de Nicole BRICQ, par la fédératrice du ministère du Commerce extérieur pour la ville durable, Michèle Pappalardo, avec l’appui sur place des services du ministère.
Après une visite à Pékin permettant d’échanger avec le MOFCOM au niveau central en juillet 2013, Mme Pappalardo a rencontré au début du mois d’août 2013 M. Huang Kai (vice-maire de Shenyang) à Paris. Cette réunion a permis de valider l’objectif que le projet comprenne une part significative de logements et des réalisations en matière d’urbanisation durable. Lors de la visite de la fédératrice le 22 novembre 2013 à Shenyang, des échanges ont été engagés sur les méthodes de travail sur la zone, bien identifiée, où ce projet sera réalisé, entre les services de la municipalité et un porteur de projet urbain, Centuria Capital.
Centuria Capital, qui connaissait bien la Chine, y a ouvert un premier bureau dans le cadre de l’accord conclu en 2010 par le ministère du Commerce extérieur et le MOFCOM.
Dans le cadre du même accord avec le MOFCOM, un projet de quartier « à la française » est en cours de discussion à Chengdu.
Un éco quartier franco-chinois de 10 km2 :
Shenyang est la capitale de la province du Liaoning, province du Nord-Est de la Chine et frontalière de la Corée du Nord.
L’agglomération compte 7 millions d’habitants et est en pleine mutation. En effet, cette cité a une histoire industrielle de plus d’un siècle qui a suscité une profonde prise de conscience sur la nécessité de mettre en œuvre une politique de transformation de son tissu industriel.
Shenyang est considérée au niveau national comme zone prioritaire pour le redéveloppement des secteurs industriels traditionnels, les économies d’énergie, la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution.
Pour le projet de Shenyang, la zone d’intervention est aujourd’hui précisément déterminée: 10 km2, dans la zone de développement du district de Tiexi dont la surface totale est de 212 km2.
L’éco-quartier franco-chinois sera lancé par une première phase de 3km2 à réaliser sous 5 ans et devant se poursuivre sur 7 km2 complémentaires. Les 10 km2 sont prévus pour être terminés sous 8 à 10 ans.
ertains points particuliers doivent être soulignés :
> La plateforme qui a été constituée sous l’égide de Centuria Capital a vocation à accueillir, sous la marque France, toutes les entreprises volontaires pour se positionner sur le projet concerné. De manière pragmatique, pour chacun des appels d’offres qui sera lancé pour le projet de développement de la zone, les entreprises intéressées pourront intégrer la plateforme pour répondre de manière groupée sous forme de consortium
> En termes écologiques, les autorités chinoises attendent de la part de la France des propositions concrètes et innovantes pour décliner les technologies en matière de développement durable à intégrer dans le projet, tant pour la zone de 3 ou 10 km2 que pour celle de Tiexi dans son ensemble (212 km2), certains sujets ne pouvant être déployés sur une zone de taille limitée à quelques km2
> La collectivité territoriale garde l’intégralité de la maîtrise du développement du projet, en conséquence: elle reste seule propriétaire du terrain, décide des aménagements et diligente les études. La partie française sera donc prestataire, au sens large, d’un projet de développement, pour lequel elle pourrait apporter des cofinancements
Une réalisation en trois étapes :
Les accords signés les 26 et 27 mars organisent la coopération franco-chinoise pour la réalisation de ce projet en trois étapes :
> la définition des critères environnementaux qui s’appliqueront à l’éco-quartier, puis plus généralement à la zone de développement ;
> la réalisation du schéma directeur de l’éco-quartier ;
>le lancement du développement avec la mise en place des coopérations techniques, technologiques et financières, des appels d’offres de construction et d’exploitation mais aussi l’installation d’entreprises sur la zone.