La surélévation et la division de terrain sont plébiscitées par les français…
Alors que les élections municipales avancent à grands pas, une enquête réalisée par IFOP pour le compte du site Seloger.com révèle que les français sont attachés à la problématique du logement notamment sur les questions de déficit de logements notamment dans les grandes agglomérations. Parmi les solutions ne créant pas de levée de boucliers, celles de la surélévation et la division de terrain sont plébiscitées.
Toutefois, si quelques inquiétudes demeurent comme des possibles effets sur le paysage urbain et une trop forte concentration de population, le sondage montre que les français sont plutôt favorables à la surélévation des bâtiments ainsi que la division de parcelles existantes pour y bâtir de nouveaux logements, comme le Bimby, ‘’BuilIn My Back Yard’’ (construire dans mon jardin). Des français prêts à dépasser ces freins afin de résorber le déficit de logement, estimé à plus de 1 million de logements en France…
Ainsi pour corroborer, cette analyse, le sondage Ifop rajoute une étude portant sur douze rues de douze arrondissements parisiens, qui a évalué "une réserve foncière potentielle en surélévation de près de 600 logements de 80 m², en élevant de 10 % seulement les immeubles concernés".
Dans le détail, le sondage observe que 6 Français sur 10 (60% - 46% de "oui, plutôt" et 14% de "oui, tout à fait") jugent la mesure efficace pour que dans les grandes villes optent aux surélévations d’immeubles "avec l'accord de la copropriété, en construisant un nouvel étage" à l'architecture adaptée, pour réduire le déficit de logements" du pays. 54 % des propriétaires habitant en appartement, dans une commune de 100.000 habitants et plus, se déclarent même susceptibles d'accepter un projet de surélévation s'ils y trouvent un avantage financier.
Autre plébiscite, 67 % sont pour l’idée de diviser les parcelles de terrain :
Même les propriétaires de maison ne sont pas hostiles à cette idée. 39 % d’entre eux vivant dans une ville de moins de 100 000 habitants sont susceptibles de céder une partie de leur terrain ! 67 % des français jugent cette disposition adéquate pour pallier aux manques de logements. « Les maires doivent prendre en compte la mesure du potentiel pour assouplir le plan local d’urbanisation (PLU) encore trop restrictif et répondre aux projets de leurs concitoyens » analyse Roland Tripard, PDG du groupe Seloger.
Dans le détail, une proportion supérieure, près de 7 Français sur 10 (67%, dont 55% de "oui, plutôt" et 12% de "oui, tout à fait"), plébiscite donc cette idée, "dans les villes plus petites", de "proposer aux propriétaires de vendre une partie de leur terrain pour y construire de nouveaux logements" adaptés à l'architecture existante. 33% pensent à l'inverse, que cette solution ne serait "pas efficace".
Et là les propriétaires se montrent plus réticents : seuls 39 % d'entre eux, dans une commune de moins de 100.000 habitants, se déclarent susceptibles de céder une partie de leur terrain pour la construction d'une nouvelle maison s'ils y trouvent un avantage financier.
Surtout, dans des proportions quasi identiques, les sondés ont estimé que la surélévation des immeubles "nuirait au paysage urbain" (66%), tout comme la construction sur des parties de terrains cédées par leur propriétaire (63%).
Et pour 77% d'entre eux, soit près de huit Français sur 10, la première solution créerait "une trop forte concentration de la population", tandis que 64% ont été de cet avis concernant la construction sur les terrains déjà bâtis.
Six Français sur dix (60 %) estiment que la construction de logements neufs est insuffisante en France depuis dix ans et 65% des Français estime qu'elle doit être une priorité pour la décennie à venir... sauf à l'échelle de leur commune, dont ils ne veulent pas voir augmenter la population, selon un sondage CSA pour le groupe immobilier Pichet publié mardi 18 mars. Ce sondage a été réalisé par internet, du 22 au 26 janvier, auprès d'un échantillon de 1.009 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française
Paradoxalement, les Français pensent tout à fait autrement à l'échelle de leur commune, si l'on en croit ce sondage : 63% jugent "suffisant" le nombre de logements construits en dix ans et une majorité (54%) ne veulent pas que cela soit une priorité. Dans les communes rurales ou isolées, la proportion des personnes interrogées qui jugent l'effort de construction suffisant depuis une décennie monte à 67% (64% en banlieue et 57% dans les villes). Et les deux tiers des Français (66%) souhaitent que le nombre d'habitants de leur commune "reste à peu près stable" (59%) voire "diminue" (7%).
Pour faire de leur commune "la ville idéale", il faudrait, selon les personnes interrogées : davantage d'entreprises créatrices d'emplois (55%), une sécurité des biens et des personnes renforcée (44%), une offre de commerces et de services de proximité plus développée (34%), un programme de rénovation des logements anciens (31%). Ces critères sont tous cités plus souvent que celui d'"augmenter l'offre de logements neufs accessibles au plus grand nombre" (25%).
L'objectif gouvernemental de "construire 500.000 logements par an d'ici 2017" est jugé "justifié" par sept sondés sur dix (72%, et jusqu'à 82% des habitants de HLM, 80% des Franciliens), mais neuf sur dix (87%) l'estiment "difficile" à atteindre.