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Les prémices d’une raréfaction de l’or noir…

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Les prémices d’une raréfaction de l’or noir…

Les prémices d’une raréfaction de l’or noir…

Comment caractériser notre ère, l’âge industriel ou l’âge de l’or noir… Le XIXe siècle sera marqué par l’essor de l’industrie en Europe et aux Etats-Unis. Un essor croissant qui a touché toutes les sociétés, notamment en faisant apparaître des caractéristiques nouvelles dans les domaines scientifique et technique, ainsi que dans l’organisation interne des entreprises.

Cette dynamique de l’innovation industrielle a entrainé un bouleversement des activités industrielles et du travail humain, et au fond un profond changement à tout ce qui se rapporte à la structure, à l’organisation ou au fonctionnement de la société.

L’électricité qui, au terme d’un long processus de découvertes scientifiques (pile de Volta, lois d’Ampère et de Faraday…) et d’inventions d’autodidactes (dynamo de Gramme, lampe d’Edison…), constituera le socle d’un nouveau monde technique et technologique lequel affectera aussi bien la vie quotidienne que les données du travail industriel.

Cette vague industrielle qui s’est opérée au début dans la sidérurgie, entrant dans l’ère des alliages et des aciers spéciaux, a vu aussi la mise au point de nouveaux procédés multipliant les capacités de production. Le secteur de la chimie s’est totalement transformé. Mais pour insuffler une telle énergie, le progrès n’a eu cesse de croître, lequel a provoqué une véritable révolution des modes de vies de la civilisation humaine. Et pour faire avancer tous ces mécanismes de dynamique, il faut requérir toujours plus d’énergie.

Ainsi, le secteur de la chimie s’est affirmé comme le lien à toute la thématique de la révolution industrielle en devenant une branche de première importance. Ca commence par la découverte des colorants dérivés du benzène qui ont été mis au point expérimentalement, des programmes de recherches sur les couleurs de synthèse lancés mettant fin à la dépendance du secteur textile aux plantes tinctoriales avec l’apparition des premières matières plastiques connaissant un premier développement avant de trouver leur usage propre (celluloïd ou bakélite).

Enfin, le pétrole, qui avant de provoquer une véritable révolution des transports, était tout d’abord raffiné pour l’huile d’éclairage, puis pour d’autres dérivés comme les goudrons, les solvants et l’essence. À une phase où l’extraction est extrêmement dispersée succède une intégration en amont au profit des grandes entreprises de raffinage. Mais, avant la seconde guerre mondiale, l’impact industriel du pétrole passe par la révolution des modes d’organisation du travail qui s’opère dans l’automobile.

La logique du progrès scientifique et la dynamique de l’innovation se sont donc transformées en une tout autre nécessité, …, celle productiviste…

Voilà, nous y sommes, l’accaparement des ressources des matières premières a succédé aux mécanismes de recherche du progrès technologique et technique. Si la révolution industrielle a permis d’apporter des améliorations considérables dans le confort de vie de l’humanité, lui permettant de vivre plus longtemps, les sociétés actuelles vivent sur les acquis de cette révolution sans chercher à poursuivre la dynamique de l’innovation pour espérer préserver ce que nous avons de plus précieux notre terre. Hors aujourd’hui plus que jamais les besoins en énergie de l’humanité sont colossaux et en progression. La consommation d’énergie primaire augmente régulièrement ; cette énergie consommée chaque jour dans le monde provient en grande partie de matières premières extraites du sous-sol, telles que le pétrole, le gaz, le charbon et l’uranium.

L’industrie pétrolière est confrontée à de nouveaux défis dans les décennies à venir : comment répondre au double enjeu de l’augmentation de la demande et du déficit prévu en pétrole et gaz avec en priorité la gestion de la planète? En explorant les zones géographiquement difficiles d’accès (mer très profonde, zone arctique…) ; ou en trouvant de nouvelles technologies issues de ses centres de recherche ;

Cette logique productiviste laisse donc place à une lutte sans merci pour s’octroyer cet or et préserver ses capitaux en jeux.

En effet, lorsque que l’on examine l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que les politiques mises en place par les Etats en leur faveur, les luttes de contrôle sont omniprésentes. De fortes tensions politico-économiques jalonnent l’âge de l’Or noir. Mais une constante dans cette représentation, les grands gagnants que sont les principaux majors de ces luttes demeurent … La question, aujourd’hui, est toute simple, s’adapteront-ils face à une évidence d’une production qui tend à se stabiliser voire baisser alors que les dépenses d’investissements ne cessent de croître ? Ne serait-ce pas tout simplement l’amorce d’une fin du filon de l’Or noir ?

Si le pétrole s’est formé au cours de millions d’années, il nous aura fallu que peu de siècles pour le consommer. Avant de le transformer en produits indispensables à la vie moderne, il faut aller le chercher de plus en plus loin et le transporter sur de très longues distances.

L’article ne cherche pas à distinguer réserves et ressources des volumes de pétrole disponible et donc de savoir pendant combien de temps encore disposerons-nous de pétrole, il s’affaire sur une logique toute simple dans la quelle les coûts de production vont tendre à la hausse et impacter nos sociétés déjà paralysées par ces luttes au mélange complexe de différents paramètres de l’offre-demande, géopolitique et économique.

Si ils tiennent une place primordial dans le bilan énergétique mondiale, les chiffres du pétrole et du gaz de 2013 montrent pour les grands groupes pétroliers occidentaux une production en stabilité voire en baisse, alors que les dépenses d’investissements ne font que croître.

Même si le progrès a permis de développer de nouvelles technologies, permettant le développement de l’offshore profond et ultra-profond, il n’a pas en tout cas permis de faire baisser le prix du brut qui lui ne cesse de grimper. Cette augmentation des prix du pétrole et du gaz naturel s’est traduite par une hausse des investissements d’exploration, atteignant en 2012 près de 80 G$, correspondant à un montant 4 plus élevé qu’il y a dix ans.

En dépit de l’accroissement continu de la consommation, pour les réserves d’hydrocarbures, même si eux aussi ont augmenté ces 20 dernières années, les risques de tension vont aussi s’accroître et se situer dans divers paramètres. Tant sur celui des volumes techniquement et économiquement accessibles que dans l’inégale répartition des réserves en surface du globe conduisant au plafonnement de la demande…

Les prémices d’une raréfaction de l’or noir…

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