HENRI CARTIER-BRESSON au Centre Pompidou jusqu’au 9 JUIN 2014
GALERIE 2 , NIVEAU 6 du Centre Pompidou
À travers plus de cinq cents photographies, dessins, peintures, films et documents, le Centre Pompidou consacre une rétrospective inédite à l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson, la première en Europe depuis la disparition de l’artiste. Il invite le public à parcourir plus de soixante-dix ans d’une œuvre qui impose le photographe comme l’une des figures majeures de la modernité.
L’exposition dévoile son œuvre, au-delà de « l’instant décisif » qui a longtemps suffit à qualifier son génie de la composition et son habileté à saisir le mouvement. Dix ans après sa mort et maintenant que les milliers de tirages laissés à la postérité ont été réunis par la fondation qui porte son nom, l’exposition invite à une véritable relecture de l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson. Celui que l’on a surnommé « l’œil du siècle » fut l’un des grands témoins de notre histoire.
La rétrospective du Centre Pompidou révèle toute la richesse de son travail et la diversité de son parcours de photographe, du Surréalisme à la guerre froide, en passant par la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation. L’exposition présente les clichés iconiques du photographe et met aussi en lumière des images moins connues : elle réévalue certains reportages plus confidentiels, fait émerger des ensembles de peintures et de dessins et se penche sur les incursions d’Henri Cartier-Bresson dans le domaine du cinéma.
À la fois chronologique et thématique, le parcours s’articule autour de trois axes : la période des années 1926 à 1935, marquées par la fréquentation du groupe surréaliste, les débuts photographiques et les grands voyages à travers le monde ; un second volet est consacré à l’engagement politique d’Henri Cartier-Bresson de son retour des États-Unis en 1936 jusqu’à son nouveau départ pour New York en 1946 ; une troisième séquence s’ouvre avec la création de Magnum Photos en 1947 et s’achève au début des années 1970, au moment où Henri Cartier-Bresson arrête le photo-reportage. À l’occasion de cette rétrospective, un catalogue à la fois ouvrage de référence et beau livre, est publié aux Éditions du Centre Pompidou sous la direction de Clément Chéroux.
Crédit photographique : George Hoyningen-Huene :
Henri Cartier-Bresson, New York, 1935
The Museum of Modern Art, Thomas Walther Collection, Purchase, New York
© George Hoyningen-Huene : © Horst / Courtesy-Staley / Wise Gallery / NYC
Crédit photographique : © 2013. Digital image,
The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence
Alberto Giacometti, rue d’Alésia, Paris, France, 1961 Épreuve gélatino-argentique, tirage réalisé en 1962 Collection Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos, courtesy Fondation Henri Cartier-Bresson
INTRODUCTION
La plupart des grandes rétrospectives qui, ces dernières années, ont été consacrées à Cartier-Bresson (1908-2004), se sont évertuées à définir l’unité de sa vision. La carrière du photographe fut pourtant longue : entamée à la fin des années 1920, elle ne se termine qu’à l’orée du xxie siècle et connaît différentes périodes de développement qu’il est difficile de réduire en une seule et même entité stylistique. À l’opposé de ces approches unificatrices, la présente exposition a pour ambition de montrer qu’il n’y eut pas un, mais bien plusieurs Cartier-Bresson.
Jusqu’à sa disparition en 2004, toutes les expositions monographiques supervisées par le photographe étaient entièrement tirées pour l’occasion en un ensemble d’épreuves d’un ou deux formats, sur des papiers d’une même qualité de grain, de tonalité et de surface. Il en résultait une très grande uniformité qui avait tendance à niveler la diversité de l’œuvre. La présente rétrospective respecte la temporalité historique de la production des images en privilégiant, dans la mesure du possible, les tirages réalisés à l’époque de la prise de vue.
Du surréalisme à Mai 68, en passant par la guerre d’Espagne, la décolonisation et les Trente Glorieuses, l’exposition retrace chronologiquement le parcours de Cartier-Bresson. Dix ans après sa disparition, et à l’issue d’un travail de recherche de plusieurs années, elle propose, loin des mythes et des poncifs, une nouvelle lecture de l’immense corpus d’images qu’il nous a légué. À travers plus de 500 photographies, dessins, peintures, films et documents, regroupant ses plus grandes icônes, mais aussi des images moins connues, l’exposition veut faire l’histoire de l’œuvre et, à travers elle, celle du siècle.
SALLE 1
Préambule
« J’ai toujours eu une passion pour la peinture, écrit Cartier-Bresson. Étant enfant j’en faisais le jeudi et le dimanche, j’y rêvais les autres jours. » Le jeune garçon commence très tôt à dessiner. Il agrémente ses lettres de petits dessins et remplit des carnets de croquis. À la même époque, il commence à photographier, en amateur. Dès le milieu des années 1920, il peint régulièrement auprès de Jacques-Émile Blanche ou de Jean Cottenet avant d’intégrer l’académie d’André Lhote. Ses plus anciennes peintures qui aient été conservées datent de 1924. Elles portent la trace évidente de l’influence de Paul Cézanne. Dans l’atelier d’André Lhote, le jeune homme contracte le virus de la géométrie. Les toiles qu’il peint entre 1926 et 1928 sont très soigneusement composées selon les principes du nombre d’or. Au même moment, Cartier-Bresson commence à fréquenter les surréalistes et à réaliser des collages dans l’esprit de son ami Max Ernst.
SALLE 2
Signes ascendants L’œuvre photographique d’Henri Cartier-Bresson est le produit d’un ensemble de facteurs combinés : une certaine prédisposition artistique, un apprentissage assidu, un peu d’air du temps, des aspirations personnelles, beaucoup de rencontres. Elle voit le jour dans les années 1920, sous le double signe de la peinture et de la photographie pratiquées en amateur, puis se développe à travers quelques moments fondateurs comme le voyage en Afrique en 1930-1931. Elle porte la trace de son amour de l’art, des heures passées à lire ou à regarder la peinture dans les musées. Elle a été profondément marquée par l’enseignement d’André Lhote et la fréquentation de ses amis américains : Julien Levy, Caresse et Harry Crosby, Gretchen et Peter Powel. Auprès du premier, il s’initie aux plaisirs de la composition. En compagnie des seconds, il découvre les photographies d’Eugène Atget et celles de la Nouvelle Vision. Le premier Cartier-Bresson est le produit de ces diverses influences : c’est une complexe alchimie.
SALLE 3
L’attraction surréaliste Par l’intermédiaire de René Crevel, rencontré chez Jacques-Émile Blanche, Cartier-Bresson commence à fréquenter les surréalistes vers 1926. « Trop timide et trop jeune pour prendre la parole », comme il le racontera plus tard, il assiste « en bout de table » à quelques réunions autour d’André Breton dans les cafés de la place Blanche. De ces fréquentations, il retiendra quelques motifs emblématiques de l’imaginaire surréaliste : les objets empaquetés, les corps déformés, les rêveurs aux yeux clos, etc. Mais plus encore, c’est l’attitude surréaliste qui le marque : l’esprit subversif, le goût du jeu, la place laissée à l’inconscient, le plaisir de la déambulation urbaine, une certaine prédisposition à accueillir le hasard. Cartier-Bresson sera particulièrement sensible aux principes de la beauté convulsive énoncés par Breton et ne cessera de les mettre en œuvre au cours des années 1930. De ce point de vue-là, il est sans doute l’un des photographes les plus authentiquement surréalistes de sa génération.
SALLE 4
L’engagement militant Comme la plupart de ses amis surréalistes, Cartier-Bresson partageait nombre des positions politiques des communistes : un farouche anticolonialisme, un engagement sans faille auprès des républicains espagnols et une profonde croyance dans la nécessité de « changer la vie ». Après les violentes émeutes organisées en février 1934, à Paris, par les ligues d’extrême-droite, qui sont à l’époque perçues comme un risque d’extension à la France de la montée en puissance du fascisme européen, son engagement devient plus tangible. Il signe alors plusieurs tracts d’« appel à la lutte » et d’« unité d’action » des forces de gauche. Au cours de ses voyages au Mexique et aux États-Unis, en 1934-1935, la plupart des personnes qu’il fréquente sont très engagées dans le combat révolutionnaire. À son retour à Paris en 1936, Cartier-Bresson s’est radicalisé : il participe régulièrement aux activités de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) et commence à travailler pour la presse communiste.
SALLE 5
Le cinéma et la guerre Cartier-Bresson disait du cinéma qu’il lui avait « appris à voir ». C’est au cours de son voyage au Mexique, en 1934, qu’apparaissent les premiers indices de son désir de réaliser lui-même des films. Le cinéma l’intéresse dans le contexte de son propre engagement militant. Car il s’adresse à une plus large audience que la photographie et permet, par sa structure narrative, de mieux faire passer le message. En 1935, aux États-Unis, il apprend les rudiments de la caméra auprès d’une coopérative de documentaristes très inspirés par les idées politiques autant qu’esthétiques des Soviétiques et réunis autour de Paul Strand sous l’appellation de « Nykino », la contraction des initiales de « New York » et du mot « cinéma » en russe. Avec eux, il réalise un premier court métrage. À son retour à Paris, en 1936, après avoir essayé sans succès de se faire engager comme assistant par Georg Wilhelm Pabst, puis par Luis Buñuel, il inaugure une collaboration avec Jean Renoir qui durera jusqu’à la guerre.
SALLE 6
Le choix du photoreportage En février 1947, Cartier-Bresson inaugure sa première grande rétrospective institutionnelle au Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Quelques mois plus tard, avec Robert Capa, David Seymour, George Rodger et William Vandivert, il fonde l’agence Magnum qui deviendra rapidement l’une des références mondiales en matière de photoreportage de qualité. Après son exposition au MoMA, Cartier-Bresson aurait pu choisir de n’être qu’artiste. Mais il décide de devenir pleinement reporter en s’engageant dans l’aventure Magnum. À partir de 1947, et jusqu’au début des années 1970, il multiplie les voyages et les reportages aux quatre coins du monde, travaillant pour à peu près tous les grands magazines illustrés internationaux. Malgré les contraintes de la presse, les délais très réduits du système médiatique et les contingences de la commande, Cartier-Bresson parviendra néanmoins, pendant ces décennies de reportage, à maintenir sa production photographique à un très haut niveau d’excellence.
SALLE 7 Anthropologie visuelle Parallèlement à ses reportages, Cartier-Bresson a également photographié certains sujets de manière récurrente, dans tous les pays où il est allé et sur plusieurs années. Réalisées en marge des reportages, ou de manière totalement autonome, ces séries d’images qui s’interrogent sur quelques-unes des grandes questions de société de la seconde moitié du XXe siècle ont valeur de véritables enquêtes. Elles ne répondent pas à une commande, n’ont pas été faites dans l’urgence imposée par la presse et sont beaucoup plus ambitieuses que nombre de reportages. Ces enquêtes thématiques et transversales que Cartier-Bresson décrit lui-même comme une « combinaison de reportage, de philosophie et d’analyse (sociale, psychologique et autre) » s’apparentent à l’anthropologie visuelle, cette forme de connaissance de l’humain dans laquelle les outils d’enregistrement analogique jouent un rôle essentiel. « Je suis visuel, disait d’ailleurs Cartier-Bresson [...]. J’observe, j’observe, j’observe. C’est par les yeux que je comprends. »
SALLE 8 Après la photographie À partir des années 1970, Cartier-Bresson, qui a désormais dépassé les soixante ans, cesse progressivement de répondre aux commandes de reportages, c’est-à-dire de photographier dans un cadre contraint. Considérant que Magnum s’éloigne chaque jour un peu plus de l’esprit qui avait été à l’origine de sa création, il se retire des affaires de l’agence. Sa renommée internationale n’a cessé de croître : il est devenu une légende vivante. En France, il incarne, presque à lui seul, la reconnaissance institutionnelle de la photographie. Ce qui n’est évidemment pas pour lui plaire. Il passe beaucoup de temps à superviser l’organisation de ses archives, la vente de ses tirages et la réalisation de livres ou d’expositions. S’il a officiellement arrêté de photographier, il garde cependant toujours son Leica à portée de main et réalise occasionnellement des images plus contemplatives. Mais surtout, il va beaucoup dans les musées ou les expositions et passe le plus clair de son temps à dessiner.
Accélérateur linéaire, Université Stanford, États-Unis, 1967 Épreuve gélatino-argentique, tirage réalisé dans les années 1970 24,7 x 16,6 cm Collection Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos, courtesy Fondation Henri Cartier-Bresson
BIOGRAPHIE DE L’ARTISTE
Par Julie Jones Tiré de l’Album de l’exposition
1908
Naissance d’Henri Cartier-Bresson le 22 août 1908 à Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne) dans une famille de grands industriels du textile.
1926-1928
Vers 1926, René Crevel l’introduit auprès des surréalistes. Il assiste régulièrement aux réunions du groupe dont les membres adhèrent alors au parti communiste. À l’automne, il intègre l’académie du peintre André Lhote, qu’il quitte début 1928.
1929
Il fréquente les Américains Harry et Caresse Crosby, installés en France depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Fondateurs des éditions Black Sun Press, ils publient James Joyce, Ernest Hemingway, Ezra Pound, mais aussi Paul Éluard et René Crevel. Chez eux, Cartier-Bresson retrouve André Breton, Max Ernst et Salvador Dalí. Il croise éditeurs, galeristes et collectionneurs américains : Eugene Jolas, Lincoln Kirstein, Monroe Wheeler et Julien Levy, qui vient d’acheter le fonds d’Eugène Atget. Les photographes amateurs Peter et Gretchen Powel l’initient aux innovations formelles de la Straight Photography américaine et à celles de la Nouvelle Vision européenne.
1930-1932
En octobre 1930, Cartier-Bresson s’embarque pour l’Afrique et gagne la Côte-d’Ivoire, le Cameroun, le Togo puis le Soudan français. À son retour un an plus tard, il entreprend avec André Pieyre de Mandiargues un voyage en Europe de l’Est, puis, armé de son premier Leica, part en Italie.Charles Peignot publie quelques-unes de ses images dans Arts et métiers graphiques.
1933
Il fréquente l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) à Paris. Il se rend à Alicante, Barcelone, Tolède, Madrid et au Maroc espagnol. Photographiant pour son propre plaisir, il réalise également ses premiers reportages pour la presse.Fin septembre, le galeriste new-yorkais Julien Levy lui consacre une exposition. Deux mois plus tard, c’est au tour du Club Ateneo à Madrid de présenter ses images.
1934
Il affirme son engagement populaire et militant en signant « Henri Cartier » jusqu’à la fin de la guerre. En juin, il part au Mexique pour un an ; il y côtoie des artistes, écrivains et intellectuels communistes, la plupart proches du Parti national révolutionnaire au pouvoir, tels que Guadalupe Marín, Langston Hughes, Andrés Henestrosa, et Manuel Álvarez Bravo.
1935
En mars, ses photographies sont exposées aux côtés de celles d’Álvarez Bravo au Palacio de Bellas Artes de Mexico. Il rejoint New York le mois suivant pour participer à l’exposition « Documentary and Anti-Graphic Photographs by Cartier-Bresson, Walker Evans & Álvarez Bravo » chez Julien Levy.Il se rapproche alors de Nykino, une coopérative de cinéastes militants ralliée aux idées politiques et esthétiques des Soviétiques. Par leur intermédiaire et grâce à Langston Hughes, il est sensibilisé au mouvement de la Renaissance d’Harlem.En mai-juin, il participe à l’exposition « Documents de la vie sociale », organisée par l’AEAR
à la Galerie de La Pléiade à Paris.Il privilégie progressivement le cinéma à la photographie.
1936-1939
Cartier-Bresson rencontre Jean Renoir. Celui-ci l’engage comme assistant sur La vie est à nous, film commandé par le parti communiste pour la campagne des élections législatives de mai 1936. Il collabore par la suite aux tournages de Partie de campagne (1936) et de La Règle du jeu (1939).Il travaille régulièrement pour la presse communiste.En mai 1937, il se marie avec la danseuse indonésienne Carolina Jeanne de Souza-Ijke, dite « Ratna Mohini » ou « Eli ».Membre de la coopérative Ciné-Liberté (la section film de l’AEAR), Cartier-Bresson réalise en 1937 un premier documentaire sur la guerre d’Espagne : Victoire de la vie, avec la collaboration de Herbert Kline, Jacques Lemare, Pierre Unik et Laurette Séjourné (Laura Séjour). Suivront deux autres films : With the Abraham Lincoln Brigade in Spain (1937) et L’Espagne vivra (1938).
1940-1945
Mobilisé, il rejoint l’unité « Film et photographie » de la 3e armée. Fait prisonnier le 23 juin 1940, il s’évade trois ans plus tard et rejoint avec l’aide d’Aragon un groupe de résistants communistes, futur Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (MNPGD). Il en devient le représentant officiel au sein du Comité de libération du cinéma et est également chargé d’organiser un Comité de libération de la photographie de presse. En 1945, les services américains de l’Office of War Information et le MNPGD lui commandent un film sur le rapatriement des prisonniers (Le Retour).
1947
En février, sa première rétrospective ouvre au Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Elle est initiée par Monroe Wheeler, qu’il avait rencontré chez les Crosby. Quelques mois plus tard, Cartier-Bresson fonde la coopérative Magnum Photos aux côtés de Robert Capa, George Rodger, David Seymour (Chim) et William Vandivert. Dès lors, ses reportages en noir et blanc ou en couleurs paraissent régulièrement dans Life, Holiday, Illustrated, Paris Match...En décembre, il arrive en Inde avec Eli, peu après la Déclaration d’indépendance.
1948-1949
Le 30 janvier 1948, il rencontre Gandhi, quelques heures avant son assassinat. Les photographies qu’il réalise lors des funérailles seront publiées par Life et feront le tour du monde.Le 3 décembre, Cartier-Bresson découvre Pékin au moment où l’Armée populaire de libération menée par Mao Zedong est sur le point de renverser le gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek ; il y reste jusqu’en septembre 1949.
1952
Il publie son premier livre avec Tériade (éditions Verve) : Images à la sauvette. La version américaine paraît conjointement aux éditions Simon & Schuster sous le titre The Decisive Moment.
1954-1955
Danses à Bali paraît chez Robert Delpire, avec un texte d’Antonin Artaud.En juillet 1954, Cartier-Bresson arrive à Moscou. Il est le premier reporter occidental en URSS depuis 1947.L’année suivante, il participe à l’exposition « The Family of Man » organisée par Edward Steichen au MoMA de New York. Le Musée des arts décoratifs de Paris lui consacre une rétrospective. Avec Tériade, il publie Les Européens (1955).
1963-1965
Il se rend à Cuba peu de temps après la crise des missiles, puis passe quelques mois au Japon.
1966
Il rencontre la photographe Martine Franck, qu’il épouse en 1970.
1968-1974
Suite aux mutations survenues dans la société française lors des événements de Mai 1968, il entame en octobre un reportage sur ses compatriotes : Vive la France sera publié en 1970. À partir de 1974, il abandonne progressivement le reportage pour se consacrer au portrait et au paysage photographique, ainsi qu’à la valorisation de son oeuvre. Il se remet au dessin.
1979
L’ouvrage Henri Cartier-Bresson : Photographe, publié chez Delpire, accompagne l’exposition itinérante éponyme.
1980
Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris présente l’exposition « Henri Cartier-Bresson : 300 photographies de 1927 à 1980 ».
2003
La Bibliothèque nationale de France présente la rétrospective « De qui s’agit-il ? ». La Fondation Henri Cartier-Bresson est créée à Paris.
2004
Henri Cartier-Bresson s’éteint le 3 août à Montjustin, en Provence.
Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 téléphone 00 33 (0)1 44 78 12 33 métro Hôtel de Ville, Rambuteau
Horaires
Exposition ouverte de 11h à 21h tous les jours, sauf le mardi Nocturnes jusqu’à 23h, tous les jours sauf mardi
Tarifs
11 à 13 €, selon période tarif réduit : 9 à 10 € Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions
Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel)
Renseignements
01 44 78 14 63 Billet imprimable à domicile www.centrepompidou.fr