Les lauréats de la 2ème édition du Campus Archizinc
Après la 1ère édition du Campus Archizinc dont le thème était basé sur la construction sur l'eau, lancée en septembre dernier, la 2nde Édition du concours bisannuel axé sur le thème de la construction durable a dévoilé ce lundi 18 novembre à Paris, ses 4 lauréats issus d’écoles d’architecture européennes. Le défi à relever cette année : la création d’un complexe culinaire à Madrid !
Suite à une analyse du contexte urbain, environnemental et des besoins des usagers, les étudiants participants ont proposé des réponses innovantes qui intègrent les principes du développement durable. Dans cette perspective, VMZINC® a mis à leur disposition un outil d’aide à l’éco-conception* qui optimise leurs choix dans l’amélioration de la performance thermique de l’enveloppe, des indices de solarisation, de l’empreinte carbone des matériaux et des produits de construction utilisés dans le bâtiment. À travers ce concours, VMZINC® contribue à la réflexion architecturale et à la formation sur la construction durable des étudiants.
UN COMPLEXE CULINAIRE SUR UN SITE AUDACIEUX :
La création de ce Complexe Culinaire ou Complexe Food Center résulte des caractéristiques du site sélectionné: le Stade VICENTE CALDERÓN (5,3 hectares), stade officiel du Club de football l’ATHLÉTIQUE DE MADRID, situé dans le quartier Arganzuela, au Sud-Ouest de la ville. Il est connecté à de nombreux réseaux : la rivière MANZANARES, le périphérique routier M-30 (qui devrait être couvert dans le futur), le «PASEO DE LOS POTONES» et le pont piétonnier SAN ISIDRO qui relie les deux rives, depuis la rive droite de la rivière MANZANARES.
Ce site madrilène est localisé dans une zone urbaine en plein renouvellement et développement, d’une superficie de 1 200 hectares, baptisée MADRID RIO**. Le programme du CAMPUS ARCHIZINC propose d’ajouter à la dimension sportive et culturelle déjà existante, la dimension culinaire. L’objectif est de contribuer à développer l’autonomie alimentaire de la région. Pour ce projet les étudiants devaient créer un complexe original intégrant plusieurs activités :
MARCHÉ MUNICIPAL :
Une étude menée par la ville de Madrid a démontré qu’un tiers des achats alimentaires et 50 % des achats de produits frais s’effectuaient sur les marchés municipaux, malgré le renforcement de la concurrence liée au développement des centres commerciaux.
PÉPINIÈRE D’ENTREPRISES LIÉES AU SECTEUR ALIMENTAIRE :
Elle dispose d’espaces aménagés et spécifiques à ce secteur : cuisines conformes aux exigences sanitaires règlementaires, lieux dédiés aux tournages d’émissions de télévision et cours de cuisine...
POTAGER URBAIN :
Il établit une connexion entre les consommateurs et la source de leur alimentation. Il joue en outre un rôle pédagogique en matière de nutrition.
SERVICES ET ÉQUIPEMENTS :
Ils sont en lien ou coexistent avec les activités proposées dans le cadre du projet MADRID RIO.
QUATRE PRIX DÉCERNÉS : Au total, 30 dossiers, représentant 90 étudiants dans cinq écoles d’architecture européennes, ont pris part au CAMPUS ARCHIZINC :
- École Spéciale d’Architecture (ESA), Paris (France)
- Escuela Técnica Superior de Arquitectura (ETSA), Madrid (Espagne)
- Universita di Pavia, Pavie (Italie)
- École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (ENSAP), Lille (France)
- École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM), Montpellier (France)
Les délibérations du Jury d’experts, réuni autour de l’architecte FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA, ont salué chez les candidats quelques caractéristiques déterminantes : la cohérence des propos et des idées, la prise en compte des problématiques écologiques, sociales et économiques au travers de réponses architecturales et environnementales pertinentes. Elles ont permis d’attribuer :
- le «1er Prix» avec une dotation de 3 000 euros,
- le «2nd Prix» avec une dotation de 2 000 euros,
- deux mentions.
Une brochure consacrée au CAMPUS ARCHIZINC, traduite en quatre langues (allemand, anglais, espagnol et français) et largement diffusée à partir de janvier 2014, détaillera ces projets.
DES CRITÈRES D’ÉVALUATION EXIGEANTS :
Afin d’évaluer les différents programmes, le Jury s’est basé sur quatre critères précis :
- La qualité architecturale avec l’articulation et l’intégration urbaine, le rapport au site et le traitement des espaces publics,
- les niveaux d’innovation architecturale et technique, particulièrement dans l’utilisation du zinc laminé*,
- la qualité environnementale avec l’insertion et l’intégration au site, la gestion des eaux de pluie, le bioclimatisme, la performance thermique du bâtiment et l’analyse de la pertinence des produits de construction,
- la qualité de l’expression et de la présentation des éléments constitutifs du dossier de candidature.
UN PROGRAMME ENVIRONNEMENTAL SOUMIS À UN JURY D’EXPERTS INTERNATIONAUX
Présidé par FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA, architecte, professeur à l’Université de Vienne (Institut pour l’architecture et le design, Département Conception spatiale et durable) et conseillère, reconnue en matière de construction durable, le Jury était composé de 8 professionnels issus d’univers complémentaires :
ANDRÉS ATELA (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après des études à l’ETSAM à Madrid et à l’ARCHITECTURAL ASSOCIATION à Londres, il travaille pour les agences R. MEIER (New-York) et TSAO & MCKOWN (Singapore). Il devient ensuite chef d’agence de l’ATELIER SERAJI (France) puis crée ATELA ARCHITECTES en 2000. Enseignant en France et à l’étranger durant sa carrière, il est depuis 2003 Maître Associé, 1ère classe à l’école d’ARCHITECTURE DE LA VILLETTE (Paris).
CÉCILE LEPOT (JOURNALISTE - FRANCE)
Diplômée de l’ESAG à Paris (1989), elle participe à des projets d’aménagements tertiaires ou privés dans divers cabinets d’architecture parisiens. En 2001, elle intègre l’équipe rédactionnelle d’ARCHITECTURES À VIVRE, puis collabore avec la revue EK, spécialisée dans l’urbanisme éco-responsable.
CÉSAR DANIEL SIRVENT PÉREZ (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après des études à l’EPS d’Alicante (1996) et l’ETSA de Valence (1999), cet architecte termine actuellement son doctorat sur «Le logement de la classe ouvrière dans les anciens pays de l’URSS». Membre fondateur d’EQUIPO ЯE_ DE TÉCNICOS EN REHABILITACIÓN, il est également le directeur du bureau technique ALTUR COOP.V et professeur à l’Université d’Alicante depuis 2000.
GIOVANNI SASSO (ARCHITECTE - ITALIEN)
Vice président de l'INBAR (Association de la Conception Écologique) et expert en architecture environnementale, il réalise des bâtiments à «Énergie Zéro», des ouvrages en bois, des maisons passives... Conseiller et formateur en Master, il enseigne et dispense des conférences sur l'architecture durable, les certifications et les diagnostics énergétiques des matériaux.
JEAN-PHILIPPE THOMAS (ARCHITECTE - FRANCE)
Diplômé de l’École d’Architecture de Nancy, cet Architecte DPLG/Environnemental enseigne dans cette même école de 1993 à 1997. En 2011, il crée l’agence JEAN-PHILIPPE THOMAS ARCHITECTES. Limiter l'impact environnemental, associer esthétisme et confort, composer avec les lieux d'origine et favoriser le «mieux vivre», sont les valeurs qui animent l’architecte.
PATRICE TURPIN (URBANISTE - FRANCE)
Il est certifié en Permaculture et diplômé de l’INSTITUT D’URBANISME DE PARIS et du CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS. Spécialisé en ingénierie de la qualité environnementale, il est actuellement Responsable de l’agence BÂTIMENT DURABLE D’INDDIGO, une société de conseil et d’ingénierie en développement durable.
SIMONE SOLINAS (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Diplômé de la Faculté d'Architecture POLITECNICO DI MILANO (Italie) en 1999, il est récompensé à plusieurs reprises durant sa carrière : «PRIX INTERNATIONAL D'ARCHITECTURE DURABLE FASSA BORTOLO» (2009), «PRIX INTERNATIONAL D'ARCHITECTURE DU CHICAGO ATHENAEUM» (2007)... Il a dispensé des conférences à travers le monde (Italie, Australie, Angleterre, Espagne...) puis a enseigné en Italie et en Espagne. Aujourd’hui, il est professeur à l'École d'Architecture de Cagliari (Italie).
MARIA-JOSÉ PRADO PICCIO-MARCHETTI (ARCHITECTE - ESPAGNE)
Après l’obtention de son diplôme en 1995, elle devient architecte urbaniste pour la ville de Madrid puis occupe le poste de Directrice du Service Licences des secteurs aménagement et logement.
INTERVIEW DE FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA, PRÉSIDENTE DU JURY CAMPUS ARCHIZINC 2012/2013
«CAMPUS ARCHIZINC sensibilise autant à la nécessité qu’à la faisabilité de la construction durable».
Dès le début de sa carrière en 1979, FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA a orienté son travail vers une architecture économe en énergie. Pionnière en matière de construction durable en France, elle suit avec une attention particulière les nouveaux modes de vie et de travail. Engagée dans sa profession, elle a apporté son expertise au Grenelle de l’Environnement en coordonnant un rapport sur la prise en compte du développement durable dans la construction. Elle est considérée comme «La spécialiste française des bâtiments verts». En 2011 et cette année en 2013, elle a présidé respectivement la 1ère puis la 2nde Édition du CAMPUS ARCHIZINC, organisé par VMZINC®.
D’une façon générale, quelle est selon vous l’utilité de ce type de concours proposé par des industriels à des étudiants en architecture ?
Ces initiatives contribuent à mieux connaître les qualités et capacités techniques d’un produit, dans le cas présent le zinc. Cette approche concrète est une bonne chose. Un concours constitue également l’opportunité de s’exprimer à titre personnel et de se mesurer à d’autres étudiants issus d’écoles et de pays différents. Cette émulation enrichit l’expérience et prépare à la vie professionnelle. Enfin, le sujet du concours porte sur des problématiques de développement durable, un thème encore mal ou pas du tout intégré dans les formations des écoles d’architecture. CAMPUS ARCHIZINC les invite à s’interroger sur une conception durable de l’habitation, et ce dans une perspective urbaine globale, qui dépasse la seule réflexion sur les matériaux à utiliser. C‘est l’un des points forts de cette démarche car tout travail architectural dans la ville doit être considéré dans le cadre d’échéances à très long terme. C’est en ce sens qu’il se place, de fait, dans un objectif de développement durable puisqu’il doit proposer des conditions de vie, d’habitat, de travail, de loisir d’éducation pour plusieurs générations à venir. CAMPUS ARCHIZINC propose aux étudiants d’appréhender de façon concrète cette approche architecturale.
Ce deuxième opus du CAMPUS ARCHIZINC est-il un bon millésime ?
Le thème retenu pour le programme - ajouter à la dimension sportive et culturelle du projet MADRID RIO une dimension culinaire - était intéressant mais sans doute trop ambitieux pour des étudiants en architecture, compte tenu de la géométrie contraignante du programme retenu, le Stade VICENTE CALDERÓN (5,3 hectares) à Madrid, situé dans le quartier Arganzuela, sur la rive droite de la rivière Manzanares. Ce site fait partie d’une zone urbaine en plein renouvellement et développement, d’une surface totale de 1 200 hectares appelée Madrid Rio. La taille imposante du site supposait, dans une perspective de densification de la ville, de faire des choix drastiques donc difficiles pour des étudiants à cette étape de leur formation. Nonobstant, si les candidats n’ont pas pu exprimer une vision aboutie de la construction durable, je trouve qu’ils nous ont livré des projets de qualité. Les réponses programmatiques urbaines et les écritures architecturales proposées par les deux lauréats et deux mentionnés témoignent qu’ils ont tous su correctement s’emparer du sujet, à la fois dans sa dimension fonctionnelle et environnementale. Les réflexions menées sur l’intégration du programme à son environnement, le fonctionnement bioclimatique des bâtiments, le choix des matériaux, produits, techniques et systèmes, sont pertinentes.
Quels sont les enjeux de la construction durable en France ?
Ils sont multiples, à la fois structurels, techniques et culturels tant les mentalités sont encore ancrées dans ce que j’appelle une architecture rêvée mais dépassée qui se compose de bâtiments en béton, climatisés, intégrant des façades totalement vitrées, sans brise-soleil. En tant qu’architecte, il faut se battre pour imposer une programmation de construction durable. Ce sont pourtant des chantiers d’empreintes environnementales et énergétiques optimisés, propres et très peu bruyants.
Pour quelles raisons ?
Vous obtenez difficilement l’adhésion à un projet en construction bois, de conception passive, car il nécessite non seulement un surinvestissement de quelques pourcents mais surtout une architecture très différente impliquant de nouveaux modes d’utilisation et d’entretien. Et la capacité au changement est une posture longue et laborieuse à mettre en œuvre. Or c’est bien une mutation globale de toutes parties prenantes qu’il convient d’envisager dans notre pays. Celle-ci n’est possible que si les politiques, maîtres d’ouvrage, industriels, fabricants de matériaux, architectes et grand public sont convaincus de l’urgence du changement à opérer en matière de construction afin d’avoir de moins en moins recours à des matériaux à forte consommation d’énergie grise comme le béton, l’acier, le granit.... J’ai cependant le sentiment que ce mouvement d’ensemble est en train de prendre racines. De plus en plus de confrères construisent en bois. Des concours sont lancés pour des projets à R+6 ou R+7.
En quoi CAMPUS ARCHIZINC peut-il contribuer à aider à dépasser à court et moyen terme les défis de la construction durable en France et dans d’autres pays ?
Il sensibilise les architectes membres du Jury, enseignants et étudiants en architecture à la fois à la nécessité de construire durable et à la faisabilité de cette approche, sans surcoût prohibitif. Ces initiatives sont très importantes.
En tant qu’architecte, utilisez-vous le zinc dans vos réalisations ?
Mon premier bâtiment à énergie zéro, MEDIACOM 3, à Saint-Denis (93), qui était le premier immeuble tertiaire le plus économe jamais construit, privilégiait le bois, l’acier et le zinc, qui recouvrait toute la façade. D’une façon générale, en éco-conception, le zinc - un matériau à faible énergie grise et pratiquement entièrement recyclable - trouve tout à fait sa place en étanchéité.
Les Lauréats :
1er PRIX
Équipe ISAAC LEVY CACERES et RAQUEL DONADO
École ESCUELA TÉCNICA SUPERIOR DE ARQUITECTURA (ETSA), Madrid (Espagne)
Enseignant JAVIER NEILA
Nom du projet ARGANZUELA AQUAPONICS
Ce projet propose une vision de rénovation pragmatique dans un souci d’optimisation énergétique. Les auteurs ont opté pour la préservation de certains des bâtiments autour du stade. De façon pertinente, les candidats ont transformé une partie des tribunes en un parc belvédère végétalisé, pourvu d’un système de cultures aquaponiques. Cette culture de végétaux en «symbiose» avec l'élevage de poissons, tient compte du climat de Madrid, dans une logique de Slow Food. Les cheminées solaires, les turbines éoliennes et les panneaux photovoltaïques utilisent les flux (vent et chaleur) selon les saisons, réduisant la ventilation en été, et préservant la chaleur en hiver pour les cultures. Le système d’évacuation en boucle fermée des eaux de pluie et de ruissellement permet d’arroser le potager et d’alimenter le réseau d’eau sanitaire. Le Jury a apprécié ce fonctionnement bioclimatique cohérent, en adéquation avec les problématiques urbaines et climatiques de Madrid. Il a également récompensé l’utilisation pertinente et originale des capacités techniques du zinc et des solutions VMZINC®. Ainsi, du côté du canal, une superstructure de bardage en zinc sombre ANTHRA-ZINC® capte la chaleur et assure la fonction de brise-soleil.
L’APPRÉCIATION DE FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA
«Le rapport à la rivière est particulièrement bien traité. Cet enclos, pensé comme un espace ouvert vers le Sud, dispose de balcons offrant un point de vue inédit sur les voies navigables. Ils contribuent en outre à une intégration maîtrisée du bâtiment à l’environnement.»
CRÉDIT PHOTO : ISAAC LEVY CACERES ET RAQUEL DONADO
2nd PRIX
Équipe CARLA MEDINA GARCIA et INIGO LORENTE RIVEROLA
École ESCUELA TÉCNICA SUPERIOR DE ARQUITECTURA (ETSA), Madrid (Espagne)
Enseignant JAVIER NEILA
Nom du projet CENTRE GASTRONOMIQUE CALDERÓN
A l’instar du projet ayant obtenu le 1er Prix, cette équipe a conservé des éléments du stade. Au cœur de ces bâtiments, une serre de cultures traditionnelles avoisine les potagers, construits au-dessus des parkings souterrains. La réponse programmatique à la notion de marché est claire, précise, en phase avec les attentes de MADRID RIO. Les auteurs proposent également un parc urbain mixant des activités de culture et de loisirs, agrémenté d’une promenade au-dessus des potagers. Cette stratégie urbaine, qui fait la part belle à la diversité de flux piétonniers, constitue un point fort du complexe. Le travail en façade avec du zinc en bandes décalées est délicat. Le Jury a fait mention de l’argumentaire technique, détaillé et complet, de la qualité́ des prestations graphiques, de la hiérarchisation et de la variété́ des éléments transmis.
L’APPRÉCIATION DE FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA
«Le bâtiment est bien conçu d’un point de vue bioclimatique. Les dispositifs passifs de cheminées solaires de même que les dispositifs actifs et intégrés de panneaux photovoltaïques garantissent un confort de vie aux futurs utilisateurs.»
CRÉDIT PHOTO : CARLA MEDINA GARCIA ET INIGO LORENTE RIVEROLA
MENTION EX-ÆQUO
Équipe SARAH DELAUNAY, AMANDA DUTRIEUX et LÉA RUBINSTEIN
École École Spéciale d’Architecture (ESA), Paris (France)
Enseignant CARL FREDRIK SVENSTEDT
Nom du projet AG(U)AVE
L’équipe a fait le choix de supprimer entièrement le site existant. La réponse programmatique sur un terrain en translation exprime une stratégie urbaine paysagère intéressante et conforme au projet de MADRID RIO. Ainsi, les étudiants créent de vastes espaces de promenade sur deux niveaux, reliés entre eux par des patios ayant une fonction d’ensoleillement. Le jeu d’ombres et de lumière généré apporte originalité et confort à l’ensemble. La strate au niveau 0 abrite un parc qui s’intègre dans le prolongement de la ville. Le niveau 2 décline tous les programmes fonctionnels en continuité visuelle avec le canal. Le Jury a apprécié l’efficacité du diagramme de coupe. La suppression de tous les bâtiments existants permet aux auteurs de générer de façon judicieuse des éléments topographiques afin d’orienter et d’évacuer un maximum d’eau de pluie, les descentes réalisées en zinc agissant comme une «façade filtre». Résultat : un projet réaliste et intelligent, qui se distingue des autres projets primés.
L’APPRÉCIATION DE FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA
«La pose de zinc en façade apporte une certaine fluidité visuelle en plus de sa fonction pare-soleil (posé à clairevoie). Ce transfert d’utilisation d’un élément prosaïque en élément de bardage architectural est esthétiquement intéressant.»
CRÉDIT PHOTO : SARAH DELAUNAY, AMANDA DUTRIEUX ET LÉA RUBINSTEIN
MENTION EX-ÆQUO
Équipe VALENTINA TORRENTE, MARIANNA GOTTI, SILVIA MOTTO et FRANCESCA SAMMITO
École Universita di Pavia, Pavie (Italie)
Enseignant ALESSANDRO GRECO
Nom du projet REALITY AS A CYCLE 4X4
Dans ce projet, l’ancien site est entièrement supprimé. La réponse programmatique conçue par les étudiants vise à ordonner le site au travers d’une architecture systémique en réseau. Les quatre éléments - air, eau, feu et terre - qui dominent l’ensemble, expriment une écriture originale de colonisation de l’espace, à la fois douce et géométrique. Le jury a apprécié la maîtrise de la gestion des différentes échelles. Dans cet ensemble «à l’italienne» qui rappelle les bastides du sud de la France, les parcours ont été démultipliés au sein des différents aménagements. Les auteurs ont appréhendé puis intégré les différentes fonctions requises dans le thème du concours. La stratégie environnementale au niveau agricole et énergétique (récupération de chaleur et d’eau) semble pertinente.
L’APPRÉCIATION DE FRANÇOISE-HÉLÈNE JOURDA
«Les aménagements abritent une ferme urbaine qui constitue un des points forts de ce projet. Il propose une vision cohérente des pré-requis pour le MADRID RIO en matière environnementale, urbaine et paysagère.»
CRÉDIT PHOTO : VALENTINA TORRENTE, MARIANNA GOTTI, SILVIA MOTTO ET FRANCESCA SAMMITO