Robert Adams-L’endroit où nous vivons du 11/02 au 18/05/2014 au Jeu de Paume
Par Robert Adams
« Comme beaucoup de photographes, j’ai commencé à prendre des photos par envie d’immortaliser des motifs d’espoir : le mystère et la beauté ineffables du monde. Mais, chemin faisant, mon objectif a aussi enregistré des motifs de désespoir et je me suis finalement dit qu’eux aussi devaient avoir leur place dans mes images si je voulais que celles-ci soient sincères, et donc utiles.
Les seuls, à ma connaissance, à avoir dans une certaine mesure résolu ce conflit furent des écrivains, comme Emily Dickinson, et des peintres, comme Edward Hopper, eux qui ont scruté le monde avec tant d’application qu’il leur est arrivé d’en entrevoir un autre. J’ai trouvé, dans les carnets du poète Theodore Roethke, le sésame que je cherchais : “Je vois ce que je crois.”
J’ai beau me défier des abstractions, je me pose souvent trois questions, que je vous livre en guise de porte d’entrée à cette exposition : qu’est-ce que notre géographie nous oblige à croire ? Que nous autorise-t-elle à croire ? Et, le cas échéant, quelles obligations résultent de nos croyances ? »
Crédit photographique : Robert Adams - Pikes Peak, Colorado Springs, Colorado - 1969 Épreuve gélatino-argentique 14,5 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
Robert Adams Methodist church, Bowen, Colorado (Église méthodiste, Bowen, Colorado) 1965 Épreuve gélatino-argentique 30 x 21 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
Né à Orange (New Jersey) en 1937, Robert Adams grandit dans le Wisconsin, puis dans le Colorado où il réside plus de trois décennies avant de s’installer en Oregon. Depuis ses débuts en photographie, au milieu des années 1960, Adams est considéré par beaucoup comme l’un des chroniqueurs les plus importants et les plus influents de l’Ouest américain. l’exposition « Robert Adams : l’endroit où nous vivons » reflète l’intérêt ancien d’Adams pour la relation tragique entre l’homme et la nature ainsi que sa quête d’une lumière et d’une beauté rédemptrices au sein de paysages dégradés. Ses images se distinguent par leur économie et leur lucidité, mais aussi par un mélange de déploration et d’espoir.
Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1969 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-unis à la fin du XXe siècle et au début du XXie siècle, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée.
Dans son travail, Robert Adams montre la façon dont les paysages grandioses de l’Ouest américain, déjà arpentés au XIXe siècle par des photographes comme Timothy O’Sullivan ou William Henry Jackson, ont été transformés par l’activité humaine. Adams a tenté d’offrir une apparente neutralité d’approche. Même les titres de ses images les apparentent au registre documentaire. Il est surtout connu pour ses photographies austères et nuancées de l’aménagement suburbain dans le Colorado de la fin des années 1960 et du début des années 1970, images remarquées pour la première fois grâce à un livre fondateur, The New West (1974). En 1975, Adams figurait dans une exposition qui fit date, « New Topographics ».
Chacun des projets majeurs du photographe est représenté dans l’exposition, depuis ses premières images montrant les sobres constructions et monuments érigés par les anciens occupants de son Colorado natal jusqu’aux toutes dernières vues de forêts et d’oiseaux migrateurs prises dans le Nord-Ouest Pacifique. Parmi ses autres projets d’envergure présents, on trouve : From the Missouri West, vues lointaines sur des paysages majestueux témoignant
de l’intervention humaine ; Our Lives and Our Children, portraits d’une tendresse désarmante de gens ordinaires vaquant à leur quotidien à l’ombre d’une centrale nucléaire ; Los Angeles Spring, images d’un paradis jadis verdoyant, victime de la violence et de la pollution ; Listening to the River, vues lyriques et fragmentaires de localités rurales ou suburbaines du Colorado qui évoquent les plaisirs sensoriels de la marche à pied ; et West from the Columbia et Turning Back, deux séries consacrées aux vestiges du patrimoine naturel du Nord-Ouest Pacifique où Adams réside désormais.
A travers son travail, Adams se livre à un plaidoyer saisissant en faveur d’une approche humaniste de la photographie tout en exhortant ses concitoyens à ouvrir les yeux sur les dégâts infligés à notre habitat collectif. Souvent sous-estimées, ces images remarquables ne tombent pourtant jamais dans la simplification de leurs sujets. Banales ou éclatantes, elles font une juste part à la complexité et aux contradictions de la vie moderne. Prises comme un tout, les photographies de cette exposition mettent en lumière les intentions du photographe : donner à voir la richesse esthétique de notre environnement naturel et nous rappeler à notre obligation citoyenne de le protéger, non seulement dans l’Ouest américain, mais aussi dans le monde entier.
Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-unis à la fin du XXe siècle et au début du XXie siècle, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée. Dans son travail, Robert Adams montre la façon dont les paysages grandioses de l’Ouest américain, déjà arpentés au XIXe siècle par des photographes comme Timothy O’Sullivan ou William Henry Jackson, ont été transformés par l’activité humaine. Adams a tenté d’offrir une apparente neutralité d’approche. Même les titres de ses images les apparentent au registre documentaire. Il est surtout connu pour ses photographies austères et nuancées de l’aménagement suburbain dans le Colorado de la fin des années 1960 et du début des années 1970, images remarquées pour la première fois grâce à un livre fondateur, The New West (1974). En 1975, Adams figurait dans une exposition qui fit date, « New Topographics ». Chacun des projets majeurs du photographe est représenté dans l’exposition, depuis ses premières images montrant les sobres constructions et monuments érigés par les anciens occupants de son Colorado natal jusqu’aux toutes dernières vues de forêts et d’oiseaux migrateurs prises dans le Nord-Ouest Pacifique. Parmi ses autres projets d’envergure présents, on trouve : From the Missouri West, vues lointaines sur des paysages majestueux témoignant de l’intervention humaine ; Our Lives and Our Children, portraits d’une tendresse désarmante de gens ordinaires vaquant à leur quotidien à l’ombre d’une centrale nucléaire ; Los Angeles Spring, images d’un paradis jadis verdoyant, victime de la violence et de la pollution ; Listening to the River, vues lyriques et fragmentaires de localités rurales ou suburbaines du Colorado qui évoquent les plaisirs sensoriels de la marche à pied ; et West from the Columbia et Turning Back, deux séries consacrées aux vestiges du patrimoine naturel du Nord-Ouest Pacifique où Adams réside désormais. A travers son travail, Adams se livre à un plaidoyer saisissant en faveur d’une approche humaniste de la photographie tout en exhortant ses concitoyens à ouvrir les yeux sur les dégâts infligés à notre habitat collectif. Souvent sous-estimées, ces images remarquables ne tombent pourtant jamais dans la simplification de leurs sujets. Banales ou éclatantes, elles font une juste part à la complexité et aux contradictions de la vie moderne. Prises comme un tout, les photographies de cette exposition mettent en lumière les intentions du photographe : donner à voir la richesse esthétique de notre environnement naturel et nous rappeler à notre obligation citoyenne de le protéger, non seulement dans l’Ouest américain, mais aussi dans le monde entier.
De petit format (beaucoup n’excèdent pas 15 x 15 cm), les tirages précis que Robert Adams réalisent lui-même méritent un examen attentif, voire une immersion intime et contemplative. Les visiteurs seront guidés à travers l’exposition par de courts textes puisés parmi les écrits du photographe. L’influence de l’œuvre d’Adams s’est surtout exercée à travers ses publications, qui comptent plus de quarante monographies et constituent un outil indispensable de sa pratique créatrice. Une sélection de ces ouvrages sera présentée durant l’exposition et pourra être consultée sur des tables de lecture, occasion idéale pour le visiteur de comprendre l’usage magistral qu’Adams fait du livre de photographie comme support poétique à part entière.
Robert Adams Eden, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 14,5 x 14,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
« Y a-t-il des jours ou des lieux auxquels on puisse se raccrocher dans notre monde qui se dégrade ? Y a-t-il, en cet instant, des scènes de la vie dont on n’ait pas à se plaindre ? Y a-t-il matière à éprouver de la joie ou de la sérénité, ne serait-ce qu’occasionnellement ? A-t-on des raisons d’arborer de temps en temps un sourire sans ironie ? » Robert Adams
Robert Adams New development on a former citrus-growing estate, Highland, California (Réaménagement d’une ancienne exploitation d’agrumes, Highland, Californie) 1983 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
❙ 1964–1974
Les Plaines, 1965 –1973
« On a tendance à définir une plaine en termes d’absence ; on regarde la carte pour voir jusqu’où il faut aller pour trouver quelque chose : des montagnes à l’ouest ou des villes à l’est. Après tout, qu’a-t-on à faire d’un champ de blé, d’un village perdu, du ciel ? Dans ce paysage, le mystère est une certitude, et il est éloquent. Partout c’est le silence : le silence dans le grondement du tonnerre, dans le vent, dans le roucoulement des colombes, et même dans le claquement d’une portière de pick-up. Si vous traversez une plaine, quittez l’autoroute ; trouvez une petite route sur laquelle marcher, et écoutez. » —R. A., 1978
Eden, 1968
« Eden, dans le Colorado, doit son nom à un responsable des chemins de fer et non au paradis biblique. À l’est de l’autoroute qui traverse la ville, il y a les voies ferrées, les réservoirs d’essence et un entrepôt préfabriqué en tôles. À l’ouest, un relais routier (fermé), un dépôt de matériel militaire de récupération, un cimetière automobile et un restaurant routier Westland. Plus loin, le long de l’autoroute, se dressent des panneaux avec des publicités pour du whisky, des agences immobilières et de la glace. »
—R. A., 1968
Le nouvel Ouest, 1968–1971
« Beaucoup de gens se demandent, en pointant du doigt d’un air incrédule une rangée de pavillons et de panneaux d’affichage : pourquoi prendre ça en photo ? La question paraît simple, mais elle soulève un problème difficile à résoudre : pourquoi faudrait-il n’ouvrir les yeux que dans des lieux restés vierges, comme les parcs nationaux ?
Une des réponses est évidemment que l’on ne vit pas dans des parcs, et qu’il faut améliorer ce qui nous entoure, et, pour cela, il faut regarder la réalité en face. Il faut voir, par exemple, une femme âgée, seule, obligée de traverser un parking de plus de vingt hectares en portant ses provisions dans la chaleur du mois d’août. Et là on comprend, loin des mensonges lénifiants des profiteurs, qu’il faut repartir à zéro. Paradoxalement, toutefois, il faut voir aussi l’ensemble du contexte géographique
– naturel ou construit par l’homme – pour éprouver un sentiment de paix. Toute terre – peu importe ce qu’on lui a fait – a en elle une grâce, une beauté qui persiste dans l’absolu. » —R. A., 1974
Ce que nous avons acheté, 1970 –1974
« La ville de Denver a été fondée en 1861 par des chercheurs d’or. Son histoire est une succession de booms économiques et de crises. Une des périodes de croissance les plus marquantes se situe dans les années 1960 et 1970, à l’époque où prospéraient les industries pétrolières, militaires et touristiques du Colorado, et où des entreprises venues de tous les États-Unis s’installaient à Denver à la demande de leurs salariés attirés par la beauté naturelle de la région. Mais quelques années plus tard, la situation sinistrée de la région témoignait du marché que nous avions essayé de conclure. Les images montrent ce que nous avons acheté, ce que nous avons payé, et ce que nous n’avons pas pu acheter. Elles révèlent une contradiction avec nous-mêmes, et, finalement, avec la nature que nous prétendons aimer. » —R. A., 1995
Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
❙ 1975–1989
From The Missouri West, 1975–1983
« L’exploration de l’Ouest a commencé au XIXe siècle au fleuve Missouri. Sur ses berges, les pionniers ont compris qu’ils étaient à l’orée d’un paysage sublime dans lequel ils pensaient trouver une rédemption. Il se trouve que mes ancêtres se sont établis le long du fleuve et que mon grand-père parcourait avec enthousiasme les prairies du Dakota pour prendre des photographies panoramiques. Pour toutes ces raisons, et parce que je m’étais perdu dans les banlieues, j’ai voulu redécouvrir certains paysages qui avaient impressionné nos ancêtres. La géographie de la région avait-elle gardé en elle une force capable de nous soutenir comme elle les avait soutenus ? » —R. A., 1980
Soirs d’été, 1976 –1982
« Les photographies se distinguent souvent de la vie par leur silence plus que par l’immobilité de leur sujet. Cependant, les images de paysages ont tendance à rejoindre la vie les soirs d’été, quand – une fois les enfants rentrés à la maison et les portes du garage fermées – il ne subsiste plus dehors que des bruits légers : le bourdonnement des papillons de nuit, le craquement d’une brindille. » —R. A., 1985
Nos parents, nos enfants, 1979 –1983
« Les bombes atomiques et thermonucléaires américaines sont équipées de détonateurs au plutonium qui sont fabriqués dans l’usine d’armement nucléaire de Rocky Flats. Par rapport à l’usine, la ville de Denver se trouve à une quinzaine de kilomètres sous le vent. La construction d’armes présentant une menace pour Denver fait partie d’un système mondial tellement susceptible de connaître des erreurs et des dysfonctionnements qu’il est raisonnable de croire que nombre d’entre nous en mourront, à un moment difficile à imaginer mais qui viendra assurément. Face à cette conclusion, on a envie de baisser les bras presque immédiatement, de se libérer de ce qui semble être un espoir impossible. Quand on trouve en soi la volonté de continuer à poser des questions aux politiques, c’est, je pense, parce qu’on tient compte des personnes avec lesquelles on vit, que l’on a constaté à quel point chacune d’entre elle est mystérieusement absolue, et que l’on sait combien accèdent, dans des moments de réflexion, de joie ou d’inquiétude, à une sorte d’héroïsme. On refuse tous l’idée de pertes acceptables. » —R. A., 1983
Robert Adams Quarried Mesa Top, Pueblo County, Colorado (Exploitation de carrières sur une mesa, comté de Pueblo, Colorado) 1978 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
❙ 1990–2009
Le Pacifique, 1990–2000
« Parmi les lieux sacrés de la côte, aucun n’est plus réconfortant que celui où un fleuve se jette dans la mer. Sa disparition nous rappelle que la vie est éphémère et, en même temps, la beauté de l’océan nous permet de l’accepter, dans un espoir qu’on ne peut expliquer.
Au bout du fleuve Columbia, on découvre un tissu d’évocations particulièrement complexe. C’est le point ultime qu’ont atteint Lewis et Clark dans leur exploration de la frontière américaine. Aujourd’hui, les activités humaines occupent les rives de l’estuaire – des industries, des centres commerciaux, des aéroports, des bassins de mouillage –, tandis que l’estuaire lui-même continue d’abriter une population réduite mais encore importante d’animaux marins. L’air est généralement pur, mais le fleuve transporte les dioxines des papeteries et les radionucléides de la réserve nucléaire de Hanford. » —R. A., 1995
Retour en arrière, 1999–2003
« Dans le nord-ouest de l’Amérique, plus de quatre-vingt-dix pour cent de la forêt d’origine ont été rasés au moins une fois. Les grosses souches d’arbres sur ces images sont les vestiges de forêts anciennes où les arbres atteignaient couramment cinq cents ans ou plus. Les petites souches sont ce qui reste d’une monoculture récemment “récoltée”, d’une forêt industrielle à base d’engrais artificiels et de désherbants sélectifs, abattue dans la fleur de l’âge. Cette pratique conduira-t-elle à un épuisement des sols et à une déforestation permanente ? C’est ce qui est arrivé dans de nombreuses régions du monde, notamment dans certaines parties de la Chine, pays qui vient d’interdire les coupes à blanc. Mais les efforts pour limiter les coupes rases dans le nord-ouest américain ont, dans l’ensemble, échoué. Pendant que je photographiais ces scènes, je me posais de multiples questions et, entre autres : De quelles valeurs avons-nous hérité en échange de la forêt d’origine ? Y a-t-il un lien entre les coupes rases et la guerre, le paysage des unes ressemblant, par certains côtés, au paysage de l’autre ? La coupe à blanc a-t-elle son origine dans un manque de respect ? Est-ce qu’elle enseigne la violence ? Est-ce qu’elle encourage le nihilisme ? Pourquoi est-ce que je ne rencontre pratiquement jamais de parents qui viennent s’y promener avec leurs enfants ? » —R. A., 2005
Robert Adams Cape Blanco State Park, Oregon (Parc régional du Cap Blanco, Oregon) 1999–2003 Épreuve gélatino-argentique 43 x 34,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York
Informations pratiques ❙ Jeu de Paume
Adresse
1, place de la Concorde – 75008 Paris 01 47 03 12 50 – www.jeudepaume.org
Horaires d’ouverture
Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h. Fermeture le lundi et le 1er mai.
Tarifs
Plein tarif 8,5 € / Tarif réduit 5,5 € Entrée gratuite : programmation Satellite ; mardis jeunes (le dernier mardi du mois de 17 h à 21 h pour les étudiants et les moins de 26 ans) Billetterie en ligne sur le site Internet du Jeu de Paume, avec la Fnac, Digitick et Ticketnet
Abonnement annuel et partenaires culturels
Accès gratuit et illimité aux expositions et à toutes les activités culturelles du Jeu de Paume Abonnement annuel : plein tarif 25 € / tarif réduit 20 € / tarif jeune 15 €
Robert Adams Edge of San Timoteo Canyon, Redlands, California (Au bord de San Timoteo Canyon, Redlands, Californie) 1978 Épreuve gélatino-argentique 32 x 39 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York