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Le Centre de Beautour = biodiversité + recherche + architecture

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Le Centre de Beautour =  biodiversité + recherche + architecture

Le Centre de Beautour = biodiversité + recherche + architecture

Véritable site unique en son genre, le Centre Beautour créé une synergie en matière de biodiversité afin de sensibiliser et développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ou d’étude d’écosystèmes, mobilisant chercheurs, acteurs associatifs, collectivités, entreprises..

Situé en Vendée (85), au Parc Eco 85 à la Roche-sur-Yon, le centre régional pour la biodiversité a été inauguré en juin 2013, et redonne vie à l’héritage du naturaliste vendéen Georges Durand (1886-1964).

Devenu un site de sensibilisation à l’environnement et au développement durable, la demeure originelle de Georges Durand a été préservée, réhabilitée de façon patrimoniale, à l’intérieur comme à l’extérieur. Le projet d’extension a privilégié l’approche environnementale et adopté les grands principes d’une architecture bioclimatique.

Crédits photographiques ©guinée*potin

©guinée*potin

©guinée*potin

En 2009, le projet de Centre de biodiversité voit le jour. Il s’agit de mettre en valeur la demeure, de construire un nouveau bâtiment, tout en respectant le paysage, et en s’attachant à l’impact environnemental de ce projet, notamment en matière de performance énergétique. Le projet d’Anne-Flore Guinée et de Hervé Potin (agence Guinée Potin Architectes) sort lauréat du concours en juillet 2010.

Financé à hauteur de 8 M€ par la Région, le projet architectural du Centre régional pour la Biodiversité de Beautour a consisté à :

- mettre en valeur la demeure de Beautour par la réhabilitation lourde du bâtiment principal d’une surface de 760 m2

- réaliser une extension neuve sur 1 400 m2 avec des aménagements extérieurs nécessaires : mares pédagogiques, bassin filtrant, roncier, jardins des substrats, village des insectes, observatoire...

L’opération s’est inscrite dans une démarche environnementale avec une labellisation BBC construction et rénovation. Elle est certifiée Performances Énergétique et Qualité Associée (PEQA).

©guinée*potin

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La maison natale de georges durand

La demeure a été construite en 1861 par Héliodore Durand, le père de Georges Durand. Il s’agit d’une maison de maître typique du XIXe siècle, sur trois niveaux, bordée de communs, d’un jardin ombragé, d’un potager, d’un étang et de prairies. Sa réhabilitation a été assez lourde. Cependant le souci était de conserver un maximum le patrimoine existant. Les murs, les ouvertures et une partie de la charpente ont été gardés intactes, ainsi que certains parquets, carreaux de ciment et dalles de granit.

©guinée*potin

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L’extension

L’extension, sur pilotis, a privilégié l’approche environnementale :

- Orientation dans un axe nord / sud, tenant compte des données climatiques du site, vent, et ensoleillement,

- Faible impact sur le paysage par une utilisation originale de la chaume et élévation du bâtiment sur pilotis,

- Exploitation passive de l’énergie du soleil d’hiver, et protection d’été,

- Façade Sud « solaire » s’ouvrant largement sur le paysage, circulations de distribution au Nord,

- Emploi d’une filière « sèche » (ossature/charpente/ plancher bois) assurant un chantier propre

- Végétalisation en couverture et en bardage par du chaume apportant un grand confort thermique autant en hiver qu’en été. Ces dispositions et ces mesures passives sur la forme, l’implantation, l’orientation et la nature des façades et de la toiture sont complétées par des solutions techniques simples et éprouvées (isolation renforcée, ventilation double flux, récupération des calories), qui traquent les ponts thermiques et permettent d’atteindre des performances thermiques du label BBC.

L’image, l’impact à une forme compacte qui viendrait rivaliser avec la demeure de M. Durand, il a été préféré une forme organique, presque « animale », qui épouse la demeure, l’enveloppe et s’étire dans le site sans le brusquer. Le projet a proposé une identité forte, en réinterprétant de façon contemporaine et innovante une technique traditionnelle : un épiderme en chaume qui recouvre le bâtiment en couverture et en bardage, une première en France. Les pilotis en troncs massifs contribuent à « brouiller » l’image du projet, et donnent à voir le bâtiment, tel une branche posée, décollée du sol dans la perspective d’une intégration environnementale réussie.

Les briques, tuiles et ardoises issues de la démolition des dépendances ont, par ailleurs, été utilisées pour marquer les allées, les canaux entre les mares et les bassins ou pailler les massifs.

©guinée*potin

©guinée*potin

À l’intérieur...

L’extension, sur pilotis, de la maison natale de Georges Durand attire le regard par son ossature bois et l’emploi de la chaume pour sa couverture et ses murs. Cet épiderme végétal, tiré au cordeau, attire de nombreux insectes et oiseaux. L’espace est dévolu à l’accueil du public et des scolaires. Elle abrite un accueil et une boutique et est flanquée d’un côté par deux salles d’exposition et de l’autre par la salle de conférences, l’espace documentation et les salles pédagogiques.

L’exposition permanente La valorisation des collections naturalistes de Georges Durand L’exposition permanente s’attache à retracer l’évolution des pratiques des naturalistes à travers le temps, en présentant plus de 80 pièces de la collection de Georges Durand.

Une grande table d’exposition occupe l’espace central. Les modules sont de différentes hauteurs, créant une topographie imaginaire, évocation de la diversité des sites de prospection naturaliste et propice à accueillir un ensemble de spécimens, du papillon au flamant rose. Le parcours est décliné en 9 grands thèmes. Il propose de manière ludique, textes explicatifs, spécimens naturalisés, objets à manipuler, tablette tactile et jeux en réalité augmentée. Un parcours spécifique ainsi qu’un livret d’accompagnement à la visite a aussi été prévu pour les plus jeunes.

©guinée*potin

©guinée*potin

L’exposition temporaire Agriculture et biodiversité L’exposition explore les différentes relations entre l’agriculture et la biodiversité à partir d’une entrée paysagère : lieu de rencontre entre ces deux pôles, le paysage est aussi une unité spatiale familière au visiteur, et permet de décliner le sujet dans ses différentes échelles et interactions. Le visiteur est placé en position d’observation et de lecture des paysages : c’est cette approche qui oriente la présentation des différents paysages de la région dans l’exposition. Au centre de la salle, une carte interactive invite les visiteurs à « circuler » dans les paysages, à les localiser au sein de la région des Pays de la Loire, en activant différentes « couches » de lecture. L’objectif étant de montrer que ces paysages sont aussi connectés les uns aux autres. Enfin, sur deux îlots, différents modèles réduits de véhicules agricoles sont exposés. A quoi servent-ils ? Quel est leur impact sur la biodiversité (positif ou négatif) ? Des questions qui trouveront leur réponse ici.

©guinée*potin

©guinée*potin

… À l’extérieur

Au cœur d’un bocage préservé, les 8 hectares du parc sont une succession de milieux qui sont autant de sites d’observation : petit bois, étang, mares...

Différentes créations végétales jalonnent le parcours :

Le nid des saules, véritable labyrinthe qui s’inspire à la fois du Land Art et du plessage traditionnel des haies, la cabane à bois, hébergeant différents microlieux propices aux insectes, le clos des insectes, qui présente un ensemble de micromilieux favorables à leur développement, quelques respirations artistiques avec les œuvres de Land Art de José Le Piez, le vallon expérimental pour observer la colonisation végétale selon les milieux, le bois aux épines conduisant à la prairie lumineuse d’où l’on peut apercevoir la héronnière et le cheminement le long des différentes bassins filtrants des eaux usées du site.

©guinée*potin

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Le Centre Beautour offre un programme d’éducation à l’environnement pour le public scolaire. Il est basé sur une pédagogie active qui rend l’élève acteur de sa dé- couverte.

Le Centre Beautour est composé de salles pédagogiques et d’espaces extérieurs propice à l’animation. Chacune des animations, proposées avec les associations partenaires est élaborée avec Terre des Sciences et l’Éducation Nationale et validée par des scientifiques.

Exemples d’animations : devenir naturalistes, les habitants troglodytes, en quête des petites bêtes, l’apprenti ornithologue, repas d’insectes...

Le Centre Beautour accueille tous les scolaires de la maternelle aux études supérieures, sur réservation, à la journée et la demi-journée.

Des parcours peuvent combiner une visite au centre Beautour et une autre à la maison des libellules à Chaillé-sous-les-Ormeaux

©guinée*potin

©guinée*potin

Le Projet en chiffres :

Surface du site : 8,5 hectares

Surface utile totale des bâtiments : 1242 m2

Dont locaux culturels et pédagogiques : 601 m2

Laboratoires de recherche : 92 m2

Forum et espaces partagés : 549 m2

Coût des travaux et aménagements paysagers : 5,74 M€ TTC

Coût total de l’opération : 8 M€ TTC (budget financé intégralement par la Région)

Les principaux acteurs de l’opération

Maître d’Ouvrage : Région des Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage déléguée : S.P.L.A. Régionale

Maître d’Oeuvre : Agence Potin & Guinée

Assistant à Maîtrise d’Ouvrage Programmiste et HQE : ARP


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