L’Eclairage de Sécurité, aussi vital qu’indispensable pour la sécurité des personnes.
Pour répondre aux aléas de l’état général de l’éclairage de sécurité, le syndicat Ignes (Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire) qui regroupe 4 syndicats du secteur électrique, a souhaité alerter les responsables d’établissements et les potentiels risques qu’ils encourent en cas de sinistre.
C’est dans ce cadre que l’éclairage de Sécurité est aussi vital qu’indispensable pour la sécurité des personnes. En cas de nécessité (coupure de l’alimentation électrique, défaillance de l’éclairage normal, alerte incendie, etc.), il réduit les conséquences humaines des sinistres, en permettant l’évacuation rapide et sûre des bâtiments, en diminuant les risques de panique et en facilitant l’intervention des secours.
Aujourd’hui, en France, le parc installé des luminaires d’Eclairage de Sécurité, Blocs Autonomes d’Eclairage de Sécurité (BAES) ou Luminaires pour Source Centrale (LSC), est estimé à environ 27 millions d’appareils.
Or, un tiers d’entre eux est en mauvais état ou hors service par manque d’entretien.
Au niveau européen, la situation est encore plus préoccupante : la France n’est pas un mauvais élève, loin de là. En effet, Lighting Europe, la fédération européenne qui représente les principaux fabricants européens et associations nationales du secteur de l'éclairage estime, quant à elle, que 30 à 70 %, selon les pays, des luminaires d’éclairage de sécurité installés, n’ont pas un niveau de fonctionnement satisfaisant et ce par défaut de maintenance.
A l’initiative des fabricants d’Eclairage de Sécurité rassemblés au sein d’IGNES (Industries du Génie Numérique, Energétique et Sécuritaire), une dizaine de partenaires des filières électrique, incendie et bâtiment, se mobilise pour répondre à cet enjeu de sécurité et s’engage à « Faire bloc pour la maintenance de l’éclairage de sécurité ».
Cette mobilisation qui se poursuivra tout au long de 2014 est principalement destinée aux responsables et gestionnaires d’Etablissements Recevant du Public (ERP), des Travailleurs (ERT) et des résidents (Habitat collectif). Elle vise à les sensibiliser au rôle vital de l’éclairage de sécurité et à l’exigence de leur maintenance périodique, en mettant l’accent sur les responsabilités définies par les textes en vigueur.
A cet égard, elle préconise de recourir à des professionnels qualifiés pour réaliser les opérations de vérification et de maintenance des installations dans le respect des règles de l’art. Elle souligne également les avantages offerts par les dernières technologies pour optimiser les coûts d’exploitation, en réduisant la facture énergétique et les temps d’intervention des exploitants.
Pour appuyer leurs messages, les industriels d’IGNES ont fait appel aux témoignages des principaux acteurs concernés par cette problématique – qu’ils soient responsables d’établissement, pompiers, opérateurs de maintenance, organismes de contrôle, etc.
Vital, l’éclairage peut sauver une ou des vies ….
L’Eclairage de Sécurité joue un rôle vital dans les bâtiments en cas de défaillance de l’alimentation de l’éclairage dit « normal » ou en cas de sinistre nécessitant l’évacuation des personnes à l’extérieur des locaux.
Les Blocs Autonomes d’Eclairage de Sécurité (BAES) et les Luminaires pour Source Centrale (LSC) assurent 3 fonctions essentielles à notre sécurité.
Ils permettent :
· De faciliter l’évacuation sûre, rapide et efficace des occupants jusqu’aux sorties en balisant les cheminements, les obstacles et les changements de direction,
· D’éviter les mouvements de panique grâce à un éclairement minimum des locaux,
· De réduire les conséquences humaines d’un sinistre en facilitant l’intervention des secours.
Comme pour tout autre type d’appareil, le vieillissement des appareils d’éclairage de sécurité est normal et inévitable. La maintenance des installations est donc essentielle pour garantir leur bon fonctionnement.
Pourtant, dans une grande majorité des Etablissements Recevant du Public (ERP) ou des Travailleurs (ERT), il s’avère que les luminaires installés ne sont pas entretenus et risquent de ne plus assurer leurs fonctions de sécurité.
Ce type de négligence met en danger la vie de leurs occupants.
Sans maintenance, la sécurité n’est plus assurée
Trois causes principales peuvent conduire au mauvais ou au non-fonctionnement du système d’éclairage de sécurité.
· Le mauvais état de la batterie : une batterie vieillissante peut tomber en panne brusquement et le bloc risque de ne pas fonctionner au moment de l’évacuation,
· Le mauvais état des sources lumineuses : le bloc risque de ne pas s’allumer au moment de l’évacuation ou lors d’une coupure secteur,
· La détérioration des appareils (encrassement, trace d’échauffement autour des lampes, etc.) : la visibilité des signaux d’évacuation peut s’en trouver fortement dégradée.
L’efficacité d’une installation d’Eclairage de Sécurité dépend donc très largement d’une vérification et d’une maintenance rigoureuses et régulières.
La maintenance, une exigence qui engage la responsabilité des exploitants
Le chef d’établissement ou le gestionnaire de site sont responsables de la sécurité de leurs établissements. Les fabricants d’IGNES et leurs partenaires souhaitent attirer leur attention sur les textes qui régissent la vérification et la maintenance périodiques des installations, car le non- respect de cette exigence engage leurs responsabilités pénale et civile.
Conformément à la règlementation en vigueur, les responsables des Etablissements Recevant du Public (ERP) ou des Travailleurs (ERT) ou des Résidents (habitat collectif) doivent s’assurer que les BAES (Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité) et les LSC (Luminaires pour Source Centrale) sont bien vérifiés et entretenus périodiquement selon les exigences prévues :
· Pour les ERP, par les articles EC 13 et EC 14 du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique,
· Pour les ERT, par les arrêtés des 26/02/2003 et 14/12/2011 (article 11),
· Pour l’habitat collectif par l'arrêté du 30/01/86 et pour les IGH, par l'arrêté du 30/12/11 (articles GH5 et GH58).
En cas de manquement, l’exploitant s’expose à des injonctions de la Commission de sécurité ou de l’Inspection du travail pouvant aller jusqu’à la fermeture de son établissement. Aux pertes d’exploitation, s’ajoutent des sanctions pénales (amende et peine d’emprisonnement).
La vérification et la maintenance périodiques de l’installation d’éclairage de sécurité sont strictement encadrées par la réglementation qui impose un contrôle rigoureux et un suivi administratif, selon une périodicité définie par type d’établissement
C’est pour satisfaire à l’obligation de résultats imposée par le règlement et pour répondre au besoin des parties intéressées de disposer d’un cadre clair et sécurisant pour procéder à la maintenance de l’Eclairage de Sécurité, qu’une norme a été publiée sur le sujet en 2003 (NF C 71-830 : Maintenance des blocs autonomes d’éclairage de sécurité BAES et BAEH).
Fruit d’un consensus avec l’ensemble des parties intéressées (utilisateurs, installateurs, fabricants, organismes de contrôle, etc.), ce référentiel définit un mode opératoire précis pour s’assurer que l’Eclairage de Sécurité reste en capacité de remplir ses fonctions.
Le respect de cette norme garantit la conformité à la règlementation et permet d’assurer la sécurité des occupants en cas d’évacuation du bâtiment.
Rôle de la Commission de sécurité
C’est l'organisme habilité à donner des avis à l'autorité investie du pouvoir de police (maire), concernant, notamment, la sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP et les immeubles de grande hauteur.
Elle intervient à plusieurs étapes : avant les travaux (lors de la demande du permis de construire), à la fin des travaux (avant que l'autorisation d'ouverture), et une fois l'établissement ouvert au public, sous la forme de visites régulières ou inopinées destinées à vérifier qu'il est toujours en conformité avec la réglementation.
En cas d’avis défavorable, le maire peut conditionner la poursuite de son exploitation à la fourniture de garanties sur la prise en compte des observations de la Commission. A défaut de disposer de ces éléments dans les délais, le maire pourra exiger la fermeture de l’établissement.
La maintenance, une opportunité pour réduire les coûts d’exploitation
Au fur et à mesure du temps, les appareils d’Eclairage de Sécurité s’avèrent devoir être remplacés - comme tout autre équipement - pour pallier leur vieillissement naturel et inévitable. Il peut être judicieux de profiter d’une opération de maintenance pour rénover tout ou partie de l’installation.
Cette rénovation permet aux responsables ou exploitants d’établissement de réduire sensiblement et de manière immédiate les coûts d’exploitation de leurs bâtiments, en bénéficiant de tous les avantages offerts par les dernières technologies.
Economies d’énergie immédiate
Les démarches anticipées d’éco-conception engagées par les fabricants d’éclairage de sécurité d’IGNES ont permis le développement de solutions novatrices et écologiques pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux des bâtiments.
Les dernières générations de produits permettent de diviser par 5 les consommations d’énergie des installations d’éclairage de sécurité.
Par ailleurs, la maintenance préventive évite les coûts de remise en état de la totalité des installations et augmente la durée de vie des produits.
Rénover pour économiser
Cas n°1 : Exemple de gains induits par les solutions NF Environnement
Prenons le cas d’un hôtel équipé de 100 blocs installés il y a plus de 5 ans : la consommation électrique moyenne est de 5 W à 6 W par bloc (incandescent ou fluorescent).
Aujourd’hui la consommation des blocs 100% LEDs étant de 1 W en moyenne, l’hôtel qui rénove son installation réduit immédiatement sa consommation électrique de 4 380 Kwh/an. L’économie réalisée représente ainsi 440 € par an.
A cette économie d’énergie non négligeable, s’ajoutent entre 500 € et 800 € d’économie de vérification et de maintenance apportée par la technologie SATI (Système Automatique de Test Intégré) qui équipe l’ensemble des blocs NF Environnement.
Au total, les blocs NF Environnement génèrent pour l’hôtelier une économie globale située entre 940 € et 1 240 € par an.
Simplification des vérifications réglementaires
Rénover son installation permet aussi de générer des économies immédiates en réduisant les coûts de vérification et de maintenance.
La fonction SATI (Système Automatique de Test Intégré) contrôle automatiquement et simplement l’état des blocs, conformément aux exigences réglementaires. Elle confère à l’exploitant une meilleure garantie et visibilité sur le bon fonctionnement de son installation.
Cette solution réduit le temps d’inspection des blocs en permettant, sans couper le secteur ni manipuler les blocs, de visualiser leur état de fonctionnement et de procéder aux vérifications obligatoires.
Rénover pour économiser
Cas n°2 : exemple de gains induits par les solutions SATI
Dans le cas d’une école équipée de 50 blocs, la technologie SATI - NF Environnement permet une économie annuelle de 9 € à 12 € par blocs, soit entre 450 € et 800 € de réduction sur le budget annuel d’exploitation, grâce aux économies d’énergie et de maintenance.
Il en résulte qu’au bout de 3 ans, le surcoût de l’installation en bloc SATI 100% LED est intégralement amorti, et qu’au bout de 10 ans, les économies d’exploitation permettent de financer intégralement une installation neuve en bloc SATI 100% LED. Ce délai peut être ramené à 6 ans si l’on tient compte du taux de remplacement plus important d’une installation en bloc standard
Ces calculs intègrent les coûts d’achat, de pose et de maintenance des luminaires d’Eclairage de Sécurité, sur la base des coûts de manœuvre habituellement pratiqués.
Optimisation des opérations de maintenance
Les systèmes adressables permettent quant à eux d’optimiser les coûts et temps d’intervention en cas de défaut.
La gestion centralisée de l’installation détermine la position du luminaire défectueux (BAES ou LSC) et la nature de la panne. Il est même possible de recueillir, à distance, toutes les informations concernant l’état d’une installation, par une simple connexion internet ou GSM, afin de faciliter le suivi et la maintenance de l’éclairage de sécurité sur un outil de Gestion Technique du Bâtiment.
Grâce aux dernières technologies, l’exploitant bénéficie d’une garantie de l’aptitude de son installation d’Eclairage de Sécurité à assurer - sur la durée - ses fonctions essentielles et permettre l’évacuation sûre de son établissement, en cas de nécessité.
Rénover pour économiser
Cas n°3 : exemple de gains induits par les solutions Adressables
Dans le cas d’un lycée équipé d’une installation de 150 blocs, un système adressable 100% LED permet une économie annuelle de 9 € sur les coûts de maintenance, auxquels s’ajoutent 4 € liés à l’économie d’énergie, soit 1 950 € par an de réduction sur le budget d’exploitation.
Si le lycée envisage de remplacer son installation équipée en blocs SATI 100% LEDs par des blocs SATI-Adressables, il faut moins de 5 ans pour amortir intégralement le surcoût de l’installation, grâce aux 500 € d’économie générés chaque année.
Ces calculs intègrent les coûts d’achat, de pose et de maintenance des luminaires d’Eclairage de Sécurité sur la base des coûts de manœuvre habituellement pratiqués.
Le recours à un professionnel assure la tranquillité de l’exploitant :
Comme pour tout matériel de sécurité, la mise en conformité et la maintenance des installations d’éclairage de sécurité ne peuvent être garanties que par l’intervention d’un professionnel qualifié.
Tout en apportant de précieux conseils au responsable d’établissement, ce professionnel s’assure du respect des règles de l’art et prend en charge les différentes opérations techniques, afin de garantir au client sérénité et conformité règlementaire.
Il se doit également de respecter des obligations d'information, de renseignement, de mise en garde et de conseil.
L’intervenant qualifié peut être un technicien :
· D’une entreprise d’installation électrique,
· D’un service technique interne d’une entreprise ou d’une administration,
· D’une société de Facility Management,
· D’une entreprise spécialisée en maintenance d’installations de sécurité (SSI, poteaux d’incendie,extincteurs, désenfumage, etc.).
Tous ces intervenants doivent recevoir les formations et habilitations nécessaires à cette activité (habilitation électrique, travail en hauteur, etc.).
Ils établissent un diagnostic périodique des luminaires, en vérifiant notamment l’état des sources lumineuses et l’autonomie de la batterie. Ils procèdent en outre à leur maintenance annuelle obligatoire, en respectant les points de contrôle prescrits par la norme NF C 71-830 qui fixe la procédure pour maintenir l’éclairage de sécurité et garantir la sécurité.
Pour attester de l’intervention du professionnel qualifié, trois éléments de preuves et de suivi sont requis :
· Une étiquette de vérification à renseigner et à apposer sur l’appareil indiquant le nom de l’entreprise, la date de la vérification et l’identification du mainteneur,
· La remise d’un rapport de vérification détaillé informant l’exploitant de l’état de son parc,
· L’inscription dans le registre de sécurité des travaux effectués et des remarques particulières ou anomalies rencontrées.
Périodicité des opérations de vérification et de maintenance de l’éclairage de sécurité :