Une chaufferie de cogénération biomasse pour le quartier « La Source » à Orléans ….
La cogénération consiste à produire simultanément de l’énergie électrique et de l’énergie thermique à partir d’un combustible unique (ici à partir de biomasse).
Le principal intérêt de cette technique est d’associer le bénéfice d’un rendement élevé par récupération de la chaleur, et de diminuer considérablement les émissions polluantes.
C’est une des rares technologies recommandées par la communauté internationale, afin de réduire significativement les gaz dits à effet de serre.
Composé d’une chaudière à vapeur haute pression et d’un groupe turbo-alternateur la cogénération biomasse atteindra un haut degré de fiabilité et d’efficacité réalisant en cogénération la production simultanée de Chaleur et d’Électricité.
Cette production d’énergie double, chauffage et électricité, alimentera pas moins de 13 000 foyers et ainsi que des bâtiments annexes de la ville d’Orléans.
Une concession attribuée à Socos, filiale de Dalkia.
La chaufferie alimentera le quartier « La Source » l’un des quartiers les plus importants d’Orléans avec ses 18 000 habitants, et sa construction va débutée en ce début octobre, puis va s’étendre sur plusieurs mois : le quartier sera alimenté d’ici la fin 2012.
Cette chaufferie biomasse, dite de « cogénération », aura une double vocation ; elle produira simultanément :
- de la chaleur pour le réseau de chauffage urbain du quartier (puissance thermique de 25 MW),
- de l’électricité injectée sur le réseau public et vendue à EDF (puissance électrique de 7,5 MW).
D’une longueur de 25 kilomètres, le réseau de chauffage urbain (eau surchauffée) alimentera près de 7500 logements et bâtiments du quartier, pour un équivalent de 13 000 logements chauffés. Parmi les principaux bâtiments concernés, on trouve : le campus universitaire, le futur grand hôpital d’Orléans (2015), les établissements scolaires, les centres commerciaux, les immeubles de bureaux, etc. Le montant de l’investissement nécessaire à la construction de cette chaufferie s’élève à 33 millions d’€uros.
90 000 tonnes de bois seront consommées annuellement pour le bon fonctionnement de là chaufferie. L’approvisionnement se limitera à un secteur géographique d’un rayon de 100 kilomètres, offrant le double avantage de faire fonctionner les entreprises locales et de limiter les distances parcourues. La cogénération biomasse s’appuie sur trois ressources : la ressource forestière (produits de la sylviculture : bois d’élagage, bois déclassés, taillis,...), les sous-produits issus de l’industrie du bois(scieries, menuiseries : écorces, chutes, plaquettes, ...) et les bois recyclés propres (palettes, caisses,...). Ces consommations, qui plus est raisonnées, ne font en aucun cas disparaître les forêts : elles contribuent à leur entretien et à leur extension.
En initiant ce projet, la Mairie d'Orléans trouve une occasion supplémentaire de réduire les gaz à effet de serre émis sur son territoire. Près de 43 000 tonnes d’émission de CO2 seront ainsi évitées chaque année, soit l’équivalent des émissions de 19 000 voitures ! En multipliant ces initiatives, la Mairie d’Orléans souhaite réduire de 20% les émissions de CO2 sur son territoire d’ici 2020. Pour y parvenir, et se fixer des objectifs clairs sur ces prochaines années, la Mairie d'Orléans réalise actuellement son Plan Climat Energie Territorial, sorte de guide pour lutter contre le changement climatique et économiser l’énergie.
La chaudière biomasse et son principe de fonctionnement, dans la partie basse de la chaudière, du sable est mis en suspension grâce à de nombreuses buses qui injectent de l’air.
La biomasse tombe sur ce lit de sable et brûle de manière homogène à une température d’environ 850 °C.
La chaleur produite vaporise l’eau située dans les tubes des parois latérales de la chaudière. Cette vapeur est surchauffée aux caractéristiques requises par la turbine dans des échangeurs en partie haute du foyer. La vapeur est produite à 525° C sous 100 bars de pression.
La vapeur produite par la chaudière biomasse est dirigée vers une turbine à condensation: les étages de détente de la vapeur font tourner un alternateur, produisant ainsi de l’électricité.