20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...
" Quand on achète, c’est la mer Qui paie ! changeons notre façon de consommer "
Surfrider fête cette année les 20 ans de son programme emblématique : les Initiatives Océanes. Plus que jamais le citoyen est au cœur d’une campagne qui souhaite permettre une réelle prise de conscience de notre responsabilité en tant que consommateur dans la pollution des océans par les déchets aquatiques.
Le lancement de la 20ème édition des Initiatives Océanes aura lieu du 19 au 22 mars puis tout au long de l’année. Grâce à ces opérations de collectes de déchets sur les plages, lacs, rivières et fonds marins, des milliers de citoyens à travers l’Europe seront ainsi sensibilisés à la problématique des déchets aquatiques.
« Quand on achète, c’est la mer qui paie ! changeons notre façon de consommer »
Chaque seconde, ce sont 206 kg de déchets plastiques qui sont déversés dans nos océans. Aujourd’hui, il n’est plus possible de contester la responsabilité de l’Homme dans la pollution du milieu marin. En effet, 100% des déchets retrouvés sur les plages sont d’origine humaine et par conséquent le produit de notre mode de consommation.
Les Initiatives Océanes soufflent cette année leur 20è bougie et se trouvent à un tournant de leur histoire. Le citoyen est plus que jamais présent au cœur de la campagne. En effet, le problème de la pollution des océans débute en amont dès l’acte d’achat de l’objet qui deviendra un déchet. Chaque citoyen peut agir au quotidien contre ce problème en adoptant quelques réflexes : en réduisant sa consommation de produits plastiques ; en les réutilisant ; en recyclant ses déchets ; en refusant l’omniprésence du plastique et en participant aux Initiatives Océanes !
La mobilisatIon cItoyenne au cœur de cette 20e édItIon
Surfrider souhaite aller plus loin dans sa démarche en provoquant une réelle prise de conscience du rôle joué par le citoyen dans la pollution des cours d’eau et océans. Via les Initiatives Océanes, Surfrider veut ainsi impulser une réelle dynamique de changement comportemental.
Les Initiatives Océanes, via les collectes de déchets, permettent au ci- toyen de prendre conscience de la pollution du milieu aquatique et d’envi- sager certaines solutions. Chacun peut s’investir, que ce soit en organisant ou en participant à une collecte de déchets près de chez soi. Surfrider fait parvenir gratuitement à chaque organisateur un kit pédagogique pour l’aider dans sa collecte. Grâce aux connaissances et outils fournis lors des actions, le citoyen devient un véritable relais du message de Surfrider et le garant d’un environnement préservé.
Cette année, les Initiatives Océanes aspirent à ne plus se cantonner uniquement aux actions de collectes mais à diversifier les activités organi- sées. Divers événements mettront en avant la campagne 2015 tout au long de l’année.
Initiatives Océanes : 20 ans de lutte contre les déchets aquatiques
Depuis sa naissance en 1990, Surfrider Foundation Europe place la lutte contre les déchets aquatiques au cœur de ses projets et de ses programmes. Les Initiatives Océanes 2015, marquant la 20e édition, sont la figure emblématique d’une prise de conscience citoyenne face aux conséquences environnementales de la pollution par les déchets aquatiques.
Tout débutât en 1995 par la création des « Nettoyages de printemps » par le gouvernement français. Surfrider Foundation Europe n’était alors que « simple » participant. Mais lorsque le gouvernement abandonne la campagne quatre ans plus tard, Surfrider reprend alors le flambeau de ce qui deviendra au fil des années l’évènement emblématique de l’association et l’une des plus grandes campagnes de sensibilisation citoyenne en Europe En 20 ans, les Initiatives Océanes ont connu une évolution importante que ce soit en termes de participation, de collectes, d’aboutissement des outils pédagogiques mais aussi au niveau de la démarche scientifique et des actions de lobbying. Aujourd’hui les Initiatives Océanes ne sont plus seulement des opérations de collectes de déchets et de sensibilisation mais un véritable programme d’éducation à l’environnement dont l’objectif est de faire évoluer les comportements citoyens.
1995
Michel Barnier (alors ministre de l’environnement français) lance un projet de « Grand nettoyage de printemps » dans le but de sensibiliser le plus grand nombre de personnes aux problèmes liés à la pollution et à l’environnement. Surfrider qui organisait déjà des nettoyages de plages ponctuels a naturellement pris part au projet.
1999
Le Gouvernement décide de ne plus organiser ces nettoyages annuels. Surfrider, fort de 4 ans de mobilisation et grandissant chaque année, décide alors de reprendre le flambeau. Cette année-là s’organise à Biarritz l’« Initiative Océan », un salon entièrement consacré à la question de la protection du littoral.
2001
De plus en plus de collectes sont organisées en France. Mais il s’opère une évolution euro- péenne et même internationale/ mondiale.
2003
L’opération « Nettoyage de printemps » prend officiellement le nom d’Initiatives Océanes, le programme ne consistant pas seulement à des opérations de nettoyages mais avant tout de sensibilisation à l’environnement. Surfrider commence également à produire elle-même son matériel pédagogique qui évoluera d’an- née en année. C’est également le début de la collaboration entre l’agence publicitaire Young & Rubicam et Surfrider.
2006
Les Initiatives Océanes évoluent et intègrent la science participative. Depuis, les participants sont invités à remplir un bilan permettant de quantifier et de qualifier les déchets retrouvés. Les premières pierres de ce travail furent posées en partenariat avec l’association Mer-Terre.
2008
Des collectes sont désormais organisées le long des berges, des lacs et des rivières (80% des déchets des océans proviennent de l’amont). Le citoyen vivant
à l’intérieur des terres est ainsi amené à prendre conscience du rôle qu’il joue dans la pollution des rivières, mais également des océans.
2009
La campagne est axée sur les macro-déchets et l’importance de reconnaître ces derniers dans les critères de propreté des eaux. Cette campagne aboutit en 2011 avec la Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) qui intègre les déchets aqua- tiques dans la liste permettant de définir le bon état écologique des eaux.
2010
Lancement d’une grande campagne contre le plastique et contre le rejet des sacs plastique à usage unique. En effet, 70 à 90% des déchets retrouvés en mer sont des plastiques et il s’avère que ces derniers sont extrême- ment dangereux pour l’environ- nement ainsi que les espèces animales.
2011
Surfrider lance la campagne « le sac plastique c’est pas automatique » permettant d’engager les commerçants à ne plus distribuer de sacs plastique dans leur magasin.
2012
Surfrider se joint à la campagne lancée par Surfrider Foundation US « Rise Above Plastics » ayant comme objectif la sensibilisation sur le plastique à usage unique et l’effet dévastateur qu’il peut avoir sur l’écosystème marin et terrestre.
2013
Une pétition lancée lors de la campagne Initiatives Océanes « Stop the invasion » rapporte 22 583 cartes postales à Janez Po- tocnik, commissaire européen à l’environnement pour demander l’interdiction des sacs plastique
à usage unique. Le même jour l’Union Européenne annonce des mesures pour réduire les sacs plastique à usage unique en Europe.
2014
La campagne des Initiatives Océanes « Jeter par terre, c’est jeter en mer » appelle de nou- veau à la prise de conscience que 80% des déchets aquatiques proviennent des terres et que nous sommes tous concernés pour cette problématique.
2015
En 2015, à l’occasion des 20 ans des Initiatives Océanes, Surfrider souhaite que cette nouvelle édition puisse aller plus loin et permette un réel changement de comportement avec pour acteur principal de la campagne le citoyen.
Quelques gestes au quotidien pour réduire notre empreinte plastique
« Réduisons, Réutilisons, Recyclons et Refusons »
À l’image de l’empreinte carbone, tout consommateur a une empreinte plastique. Celle-ci mesure la quantité de plastique sur une période donnée. Bien qu’il soit impossible (et sans doute irréalisable) d’éliminer entièrement le plas- tique dans notre vie, nous pouvons prendre des mesures pour réduire l’utilisation des plastique inutiles.
RÉDUIRE NOTRE CONSOMMATION DE PRODUITS PLASTIQUE et plus particulièrement ceux à usage unique (sacs, bouteilles, etc.)
RECYCLER SES DÉCHETS, en complément à la réduction de notre consommation, même s’il ne s’agit pas là de la solution la plus durable, le recyclage ayant un coût environnemental
RÉUTILISER LES OBJETS vieux et usagés ou les DONNER autour de soi
REFUSER L’OMNIPRÉSENCE DU PLASTIQUE dans nos vies en évitant les produits sur- emballés : le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas
1 - Arrêtons d’utiliser des bouteilles d’eau à usage unique en plastique : Dans presque tous les cas, l’eau de votre robinet est tout aussi sûre que l’eau distribuée dans les bouteilles en plastique à) usage unique. Au lieu de cela, nous pouvons acheter une bouteille réutilisable et la remplir.
2 - Achetons de la nourriture en vrac :
Cela contribue à réduire la quantité totale de matériaux d’emballages consommés.
3 - Arrêtons d’utiliser des sacs d’épicerie en plastique
4 - Chaque année, plus d’un milliard de sacs en plastique sont utilisés dans le monde. Parce que ces sacs sont légers et minces, ils sont facilement transportés par le vent. Préférons l’utilisation de sacs réutilisables.
5 - Privilégions les contenants réutilisables pour le déjeuner et les restes : Ils sont tout aussi faciles à utiliser que les sacs plastiques et beaucoup moins nocifs pour la planète
6 - Disons « non » aux portions individuelles pré-emballées aux emballages excessifs et autres plastiques jetables
7 - Achetons une tasse de voyage réutilisable pour le café, le thé et les autres boissons achetées : Pensons à tous les couvercles (ainsi que les gobelets en papier ciré) économisés.
8 - Cherchons les emballages alternatifs :
Beaucoup d’articles, comme les boissons gazeuses, les détergents, ,... sont proposés dans un emballage de remplacement (comme l’aluminium ou le carton) Ui peut être facilement recyclé que le plastique.
9 - Achetons et vendons d’occasion :
De nombreux articles de consommation courante peuvent souvent être trouvés d’occasion, réduisant ainsi la quantité de plastique entrant dans le flux de déchets.
10 - Recyclons :
Dans le cas où nous utilisons du plastique, assurons-nous de le recycler. Nous pourrons ainsi allonger le cycle de nombreux plastiques pour fabriquer des objets cool est utiles.
Des actions de lobbying contre les déchets aquatiques
L’application du protocole OSPAR dans les collectes de déchets en Bretagne et en Espagne
Depuis 2010, les membres de l’antenne Finistère en coopération avec le bureau Surfrider Bretagne procède à des collectes de déchets sur la plage de Porsmilin à Locmaria Plouzané en Bretagne, selon un protocole scientifique précis afin de produire une base de données scientifiques concernant les déchets marins. Ces collectes OSPAR, réalisées à l’échelle européenne permettent de rassembler des données fiables, qui sont aussi les fondations indispensables à la bonne protection de l’environnement : mieux connaître les pollutions et leurs dangers signifie savoir mieux les combattre. Succès de ce programme, le protocole de tri et de quantification est aujourd’hui dupliqué en Espagne par le bureau Surfrider de San Sebastian, avec intégration de leurs données aux inventaires nationaux.
Lutter contre les microbilles plastiques
Surfrider s’intéresse depuis plusieurs années au problème des microbilles plastiques que l’on retrouve dans certains produits cosmétiques. Ces microbilles posent deux problèmes. Tout d’abord un problème environnemental car elles sont si petites que les systèmes de traitement des eaux ne sont pas adaptés, ces dernières finissent donc dans les océans et rivières. Il est alors impossible de les éliminer, elles ne se dégradent pas et sont dans certains cas ingérées par les animaux. De là découle le deuxième problème qui est un enjeu de santé publique. En effet, les microbilles ingérées par les animaux entrent dans la chaîne alimentaire, chaîne dont l’humain constitue le dernier maillon.
Grâce aux technologies modernes, les associations Plastic Soup Foundation et North Sea Foundation militent pour l’interdiction de l’utilisation de ces microbilles de plastique dans les produits cosmétiques. Une application pour Smartphone a été créée, permettant au citoyen de scanner les produits qu’il envisage d’acheter et de savoir si ces derniers contiennent des microbilles de plastique ou non. Surfrider est membre de la coalition d’ONG dans le cadre de la campagne « Beat the microbead », et est en charge de remplir la base de données française de l’application développera une campagne spécifique à ce sujet en 2015 pour laquelle seront notamment impliquées les antennes bénévoles.
Surfrider, un partenaire européen incontournable sur la thématique des déchets aquatiques
Depuis plus de 10 ans, Surfrider entreprend des actions de lobbying pour pallier les nombreuses lacunes qui existent encore aujourd’hui dans le domaine législatif français et européen concernant les déchets aquatiques. Souhaitant aller au-delà de la simple position de contestataire, Surfrider s’est rapidement positionnée en tant que lanceur d’alerte et moteur de mobilisation citoyenne avec pour but de susciter dans l’opinion publique, et par conséquent auprès des décideurs, une réelle prise de conscience des enjeux et solutions disponibles concernant les divers débats environnementaux.
Surfrider est aujourd’hui devenue un partenaire européen incontournable sur la problématique des déchets aquatiques.
Au cours des dernières années ce travail d’influence a porté ses fruits, avec des avancées certaines, notamment concernant les sacs plastique à usage unique.
La reconnaissance des déchets aquatiques comme source de pollution du milieu marin
Actifs dans le domaine de la protection de la qualité des eaux, Surfrider s’est battue durant plusieurs années pour que les déchets aquatiques soient inclus dans l’analyse de la qualité de l’eau des océans, cours d’eau et rivières.
En 2009, les déchets aquatiques n’étaient pas considérés comme une pollution par les deux textes législatifs majeurs. La Directive-Cadre Eau ne les considérait pas en effet comme un indicateur du bon état écologique et chimique des eaux et la Directive Eaux de baignade quant à elle considérait les macro-déchets comme simple nuisance visuelle et non comme pollution.
Suite à cela, Surfrider a créé une pétition qui a été remise en 2010 à la commissaire européenne aux affaires maritimes, Maria Damanaki. Forte de ses 42 000 signatures, cette pétition revendiquait la reconnaissance des déchets comme une pollution.
Cette même année, un amendement dans la loi Grenelle 2 transpose en droit français la Directive-cadre stratégie milieu marin. Le mot « déchet » a été ajouté dans le texte de loi. Un petit mot qui change tout car dès lors, les déchets (et non les macro-déchets) sont reconnus comme une pollution maritime susceptible d’entrainer des effets nuisibles pour les ressources vivantes et les écosystèmes marins.
Depuis 2011, Surfrider participe à la mise en œuvre de la Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Cette Directive est le premier texte applicable en Europe qui intègre les déchets aquatiques dans la liste des indicateurs permettant de définir le bon état écologique des eaux.
Initiatives Océanes - 20-23 MARS 2014 - Le blog de l'habitat durable
Initiatives Océanes - 20-23 MARS 2014 Surfrider Foundation Europe lance la 19ème édition des Initiatives Océanes JETER PAR TERRE C'EST JETER EN MER Les Initiatives Océanes auront lieu du 20 au...
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