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12 m2 : le plus petit bâtiment passif du monde

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12 m2 : le plus petit bâtiment passif du monde

12 m2 : le plus petit bâtiment passif du monde

Un bureau de 12 m2, une construction bois, des matériaux sains, un peu d'eau et l'énergie du soleil pour seul mode de chauffage.....

Le concept : seul l'essentiel a sa place

Le projet Mizu (eau en japonais) trouve son origine dans l'architecture japonaise des maisons de thé. Situé près de Rennes, ce petit espace est destiné à être un lieu de travail. Sa conception a été guidée par la recherche de sobriété à tous les niveaux : surface utile réduite, matériaux bio-sourcés, consommations énergétiques réduites à leur plus simple expression. Livré en septembre 2014, Mizu s’inspire des principes de l’habitat minimaliste souvent abordés dans l’architecture japonaise. Le défi technique consiste à atteindre les performances du passif à l’échelle d’une surface de moins de 12 m2 ! Un travail d’orfèvrerie technologique...

Certifié Passivhaus

Répondant aux exigences du standard passif, la construction à ossature bois profite de la lumière naturelle et des apports solaires grâce de larges ouvertures au sud. Très bien isolé avec de la fibre de bois et de la ouate de cellulose, parfaitement étanche à l’air, le projet ne comporte aucune source de chauffage. Hormis à certaines heures de la journée, une bouilloire en fonte pour la préparation du thé... Ses consommations énergétiques se résument aux besoins d’électricité de l’éclairage, la ventilation double flux et l’alimentation du matériel de bureautique. La labellisation « batiment passif/passiv haus » a été délivrée en novembre 2014 lors du salon PASSIBAT, couronnant plusieurs années de travail. Le projet est certifié avec un besoin de chauffage 12 kWh/m2/an alors que la valeur limite est de 15 kWh/m2/an.

Plus d’infos sur le standard passif : www.lamaisonpassive.fr

Hinoki, un maître d’ouvrage engagé

Ce projet est conduit par le bureau d'études Hinoki, spécialisé depuis 2009 dans la construction passive. Thomas Primault, ingénieur thermicien, possède à son actif plus de 50 références, de la maison individuelle au tertiaire. Il a également dessiné , et assuré la maitrise d’œuvre sur ce projet hors norme. Le projet Mizu rassemble de nombreux sponsors du monde la construction, industriels et artisans à la pointe de la technologie : ALGO, ALTIE, ART DU TOIT, CLEMENT AMENAGEMENT, C’PASSIF, ENERCIEL, ELECTROMAGNETIQUE.COM, HELIANTE, HELIOS, INTERNORM, ISOLPRODUCTS, LINDAB, PANAGET, PAVATEX,POREXTHERM, PROCLIMA, QUALICONFORT, SANDRINE FLEURY GRAPHISTE, TYECO2, UNILUX.

Trois questions à Thomas Primault, maître d’ouvrage et concepteur du projet Mizu

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans ce projet ?

« J'ai monté mon bureau d'études en 2009, et j'ai commencé à travailler chez moi, après 5 années où l'activité a connu une forte croissance. Aussi, il me fallait un nouveau bureau, plus adapté. Par choix, j'ai toujours voulu travailler à proximité de mon domicile pour préserver la vie familiale et limiter les transports. Mon activité étant centrée sur les bâtiments passifs, ce bureau devait tout naturellement répondre au standard Passivhaus.

Pour la taille du projet, j'ai été limité par l'implantation au sol possible et la cohérence avec le reste du bâtiment. Il y a un engagement réel derrière tout cela : montrer qu'un bâtiment exemplaire au niveau écologique est avant tout un petit bâtiment (faible empreinte, peu de consommation de matériaux et d'énergie, moins d'artificialisation des sols...)

Ce critère est malheureusement trop souvent oublié. Mon travail au quotidien avec des architectes m'a fait prendre conscience de l'importance des espaces. L'optimisation des plans, du mobilier intégré, la réflexion sur les usages en amont, rendent ce petit espace très confortable et spacieux finalement. »

Quel est son objectif ? Où est le défi technique ?

« L'objectif était multiple. Tout d'abord pouvoir montrer à mes clients ce type de bâtiment lorsqu'ils viennent en rendez-vous. Ensuite, bénéficier du niveau de confort inégalé d'un bâtiment passif. Enfin, troisième point important : faire de ce projet un emblème de ce qui se fait de mieux aujourd'hui en termes de matériaux et de performances. Plus un bâtiment est petit, plus il est difficile de le rendre performant, car les surfaces en contact avec l'extérieur sont proportionnellement beaucoup plus importantes. L'objectif était donc de démontrer d’un savoir-faire autour d’un projet atypique. »

Pourquoi avoir choisi de travailler autour de la démarche Passivhaus ?

« Le label Passivhaus est aujourd'hui ce qui se fait de mieux en termes de performances parce qu'il permet de s'affranchir d'un système de chauffage ! Et de fait, d’énergie fossile ou nucléaire. Aucun autre label ne peut garantir ce niveau. De plus, la certification n’est pas facile à obtenir et nécessite un travail poussé. A l’échelle d’un bâtiment de cette taille, c'était un vrai défi ! »


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