Une affaire de cheminée : les conduits… mais quels matériaux ?

Conduit maçonné :

La loi publiée le 31 août 2006 établit que « toute nouvelle construction doit intégrer un conduit de fumée allant du plancher jusqu'à la toiture et ce quelque soit le type de chauffage choisi, même électrique ».

Quel que soit le cas, le choix du conduit s'établira ainsi en fonction :

- des futurs besoins, dans le cas d’un projet de création de chauffage au bois,

- et bien sûr du budget.

Le conduit maçonné : résistance au feu de cheminée

Le conduit va être raccordé à une cheminée, un insert, un poêle, etc. : cela implique une résistance au feu comme le stipule la réglementation.

Les conduits de cheminée maçonnés doivent être classés « G » : « seul le classement G (ou S) peut indiquer l'aptitude d'un conduit à résister au feu de cheminée. » DTU 24.1

Ces matériaux sont capables de résister à des chocs thermiques de 1000 °C pendant une demi-heure.

Les autres particularités du conduit maçonné

Le conduit doit également être :

- imperméable aux gaz pour éviter les risques d'intoxication,

- résistant à a corrosion des fumées,

- résistant aux condensations,

- résistant aux ramonages mécaniques.

Conduit en pouzzolane :

Le choix de la pouzzolane participe au développement durable : c'est une matière naturelle, minérale, qui est idéale grâce à sa structure alvéolaire.

Il convient de réaliser les joints au mortier réfractaire, lui aussi résistant aux chocs thermiques jusqu'à 1000 °C.

Conduit maçonné en pouzzolane : un choix écologique encore onéreux

Tableau comparatif du conduit en pouzzolane selon divers critères (avantages, inconvénients) :

Conduit en terre cuite :

Le conduit en terre cuite est le conduit maçonné le plus choisi actuellement. Faite d'argile, la terre cuite est un matériau sain, naturel et résistant.

La terre cuite est idéale pour les chauffages au bois car :

- résiste aux hautes températures.

- résiste aux condensats acides rejetés par les chaudières à condensation ou par les chaudières à haut rendement.

- résiste à la corrosion des fumées.

- résiste au ramonage mécanique.

Conduit en céramique :

Les conduits polycombustibles à triples parois sont composés :

- d'un boisseau enveloppé en béton allégé,

- d'une lame d'air,

- d'un conduit intérieur en céramique enveloppé d'un isolant s'assemblant de manière traditionnelle.

Il est parfaitement adapté aux diamètres de 12 à 50 cm. Des canaux de ventilation permettent une isolation efficace.

Choix de la section du conduit maçonné

Déterminer la section à choisir en fonction :

- du volume de la pièce,

- du futur conduit.

Volume de la pièce en m³.

Préparation des boisseaux :

Il est à noter que, pour les parties non chauffées (grenier, etc.) ou les sections extérieures, il convient d'utiliser des boisseaux isolés.

Les parties chauffées intérieures pourront recevoir des boisseaux traditionnels non isolés.

Important : le percement des boisseaux pour la création de la prise de fumées et de la porte de ramonage doit être effectué à l'aide d'outils n'altérant pas la qualité de ce dernier (DTU 24 Art 8,1.2.1.1).

Il existe cependant des boisseaux avec porte de ramonage intégrée ou des boisseaux spécialement conçus pour les prises de fumées.

Conduit métallique :

Tubage inox :

Le tubage inox se pose dans le but d'optimiser ou de rénover une cheminée.

*Le tubage d'un foyer ouvert n'est pas interdit, mais la difficulté de trouver un diamètre suffisant rend la chose souvent impossible.

Des normes à respecter

Tout conduit va être raccordé une cheminée, un insert, un poêle : cela implique qu'il doit avant tout résister au feu et être si possible polycombustibles.

Les conduits de cheminée en tubage inox doivent être classés « G », comme le stipule le DTU 24.1 : « seul le classement G (ou S) peut indiquer l'aptitude d'un conduit à résister au feu de cheminée ».

Le tubage inox doit pouvoir garantir plusieurs fonctions :

- évacuation des fumées,

- résistance à la corrosion des fumées,

- résistance aux ramonages mécaniques,

- imperméabilité aux gaz (risques d'intoxication),

- résistance aux condensations,

- esthétisme préservé,

- adaptation de la section.

Tubage inox pour conduit maçonné

Pour un conduit maçonné, il est financièrement préférable de choisir le tubage flexible.

Tubage flexible

Le tubage flexible est souvent choisi en raison de sa praticité et de son coût relativement abordable.

Le tubage doit pouvoir garantir plusieurs fonctions :

- évacuation des fumées,

- résistance à la corrosion des fumées,

- résistance aux ramonages mécaniques,

- imperméabilité aux gaz (risques d'intoxication),

- résistance aux condensations,

- adaptation de la section.

Tubage flexible : quelles normes ?

Le tubage flexible est visé par un avis technique collectif n ° 14/03-851. Ce tubage doit ainsi appartenir à :

- la classe de température T400,

- la classe de pression D,

- la classe de corrosion C2-C3,

- le tubage doit être conforme à la norme XP D 35-307.

Dans le cas d'un raccordement sur insert, ce tubage flexible doit obligatoirement être :

- d'un seul tenant,

- à double paroi intérieure lisse.

La hauteur du conduit ne peut excéder les 18 mètres.

Montage du tube flexible

Le tubage flexible peut être introduit par le haut et par le bas, mais pour des raisons de praticité, il est souvent introduit par le haut.

Il faut calculer la longueur nécessaire sans omettre d'y ajouter une bonne longueur en vue des dévoiements.

- Repérer avant tout le sens du montage, indiqué la plupart du temps d'une flèche.

- Ôter la poterie ou le chapeau qui coiffe le conduit de cheminée.

- Fixer le tubage à l'aide de colliers faits du même métal que le tube.

- Terminer par la pose du chapeau.

Tubage rigide

Le tubage est obligatoire pour :

- les inserts,

- les cheminées à foyer fermé,

- les poêles.

En revanche, il n'est pas nécessaire pour les cheminées à foyer ouvert.

Pose d'un tubage rigide

Le tubage rigide est posé dans le but :

- d'optimiser une cheminée,

- de rénover un conduit abîmé

- pour une mise aux normes du chauffage

- pour une adaptation de la section

Il doit pouvoir garantir plusieurs fonctions :

- évacuation des fumées,

- résistance à la corrosion des fumées,

- résistance aux ramonages mécaniques,

- imperméabilité aux gaz (risques d'intoxication),

- résistance aux condensations,

- adaptation de la section.

Tubage rigide : quelles normes ?

Votre tubage rigide va être raccordé à une cheminée, un poêle, un insert. Il doit avant tout être :

- résistant au feu,

- si possible polycombustible.

Montage du tube rigide

Le tubage rigide est introduit par le bas.

- Repérer avant tout le sens du montage, indiqué la plupart du temps d'une flèche.

- Ôter la poterie ou le chapeau qui coiffe le conduit de cheminée.

- L'ensemble du tubage doit reposer sur un support près de l'avaloir.

- Les tubes s'emboîtent en commençant par le bas et en remontant vers le haut.

* commencer par deux pièces,

* lever l'ensemble, emboîter la troisième pièce,

* continuer jusqu'à la hauteur souhaitée.

* Fixer le tubage rigide à l'aide de collier et de clips de verrouillage fournis par le fabricant.

Nota : Rénovation ou neuf, quel que soit le type de tubage dans un conduit existant si celui-ci doit être :

- en bon état :

* présent d’aucune fissure,

* présent d’aucune tache d'humidité,

* n'ayant aucune brique manquante ;

- nettoyé : ramonage fait dans les jours précédents la pose du tubage.

À savoir : en cas de doute sur l'état du conduit, un test fumigène peut être effectué.