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Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

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Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Faisant suite à l’appel d’offre qui a conduit le SIPPEREC, en accord avec les villes de Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec, à choisir Cofely Réseaux pour construire et exploiter un réseau de chaleur géothermique au Dogger, le chantier de préparation de forage a débuté début novembre.

Dans la dynamique du renouveau de la géothermie en Ile-de-France, les communes de Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec ont décidé de s’engager à leur tour dans un projet ambitieux et durable, réaliser un réseau de chaleur géothermique commun aux deux villes, répondant à un triple objectif : environnementale, économique et social.

Le forage est prévu au premier trimestre 2015 et les travaux de déploiement du réseau et de la construction de la chaufferie d’une puissance de 10 MW devraient commencer au cours du second trimestre 2015.

La création ex-nihilo de ce nouveau réseau de chaleur permettra de répondre au besoin d’environ 10 000 équivalents logements pour un réseau de 10 km de longueur. L’utilisation de l’énergie géothermique portera à plus de 50% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, faisant ainsi bénéficier les usagers d’une TVA à 5,5%.

Signé en janvier 2014 pour une durée de 30 ans, le contrat de délégation de service public prévoit une mise en service du réseau pour l’été 2016.

Les travaux représentent un investissement de 33 millions d’euros, à la charge du délégataire qui a créé une société dédiée baptisée Ygéo. Ce projet bénéficie du soutien du fonds chaleur de l’ADEME1 et de la Région Ile-de-France à hauteur de 6,5 millions d’euros. Ce réseau permettra d’éviter l’émission d’environ 15 800 tonnes de CO2 chaque année.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

YGÉo : un projet ambitieux et durable

L’ensemble du projet YGéo, de la conception à l’exploitation, est conçu pour préserver le cadre de vie des habitants des villes de Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois. Il intègre, dans son concept même, les fondamentaux de la transition énergétique. Le projet vise à encourager les économies d’énergie, à favoriser le recours aux énergies renouvelables avec un objectif supérieur à 50 %, à sécuriser la fourniture d’énergie et à lutter contre la précarité énergétique.

Le projet

La chaufferie géothermique et le réseau de chaleur associés couvriront les besoins énergétiques d’environ 10 000 équivalent-logements (équipements publics, immeubles collectifs et entreprises) sur les deux communes.

La solution proposée

 1 doublet géothermal : deux forages de 1 830 mètres de profondeur en acier renforcé

 10 km de réseau

 10 MW de puissance par géothermie et 7 MW par des pompes à chaleur

 1 chaufferie centralisée

 10 chaudières d’appoint-secours délocalisées sur le réseau 36 sous stations

 103 GWh de besoins

La conception technique de la production

La chaufferie géothermique YGéo sera composée de :

 Une chaufferie de production géothermique d’une puissance de 10 MW ;

 Des pompes à chaleur (d’une puissance de 7 MW, nécessaires pour relever la température).

Les étapes du projet :

Septembre 2011 : début des études

Décembre 2013 : délibération du Comité du SIPPEREC pour l’attribution de la délégation de service public

Janvier 2014 : signature du contrat de Délégation de service public (DSP)

2ème quinzaine d’octobre 2014 : préparation de la plateforme de forage

1er trimestre 2015 : début des travaux de forage des puits géothermaux

Second trimestre 2015 : début des travaux de déploiement du réseau et de la construction de la chaufferie.

Été 2016 : mise en service du réseau

Forage au Dogger à environ 1 830 mètres, pour récupérer une eau à 64°C.

 Le forage durera 4 mois, le temps nécessaire pour creuser les deux puits du doublet (un puits producteur pour alimentation de la chaufferie de géothermie et un puits injecteur pour assurer le retour de l’eau géothermale refroidie dans la ressource sous-sol).

 La construction du réseau de chaleur commencera au deuxième semestre 2015. La chaufferie et le réseau de chaleur fonctionneront dès l’été 2016.

LES POINTS FORTS DU PROJET

Création ex-nihilo d’un nouveau réseau de chaleur associée à la maîtrise de la technologie liée à la géothermie.

 Une part des énergies renouvelables supérieur à 60%.

Un taux de TVA à 5,5% pour l’usager. Une solution d’évolution durable pour lutter contre la précarité énergétique

Limiter au maximum les nuisances pour les riverains

 Utilisation d’une machine de forage dernière génération compacte, hybride électrique/diesel et moins bruyante que les machines traditionnelles (-15dB).

 Choix d’une implantation de la machine de forage limitant les nuisances sonores et olfactives.

 Étude minutieuse des flux de circulation et calage d’un planning des travaux limitant la gêne à la circulation.

Respecter l’environnement

 Les boues de forage seront re-traitées et valorisées.

 Sur le plan architectural une attention particulière est apportée à la conception et à l’orientation de la chaufferie dans son environnement : intégration paysagère, choix des matériaux, isolation phonique renforcée, parcours visiteurs. L’absence de cheminée sur la chaufferie contribue également à sa parfaite intégration au paysage urbain local.

Sécuriser le réseau

 Par le recours à des ressources d’énergie d’appoint et de secours, sollicitées en périodes hivernales extrêmes.

 Un système d’exploitation fiable qui offre une souplesse de gestion et qui valorise au maximum les puits géothermaux.

Optimiser les coûts pour les usagers et s’engager dans la durée

 Cofely Réseau encourage les comportements éco-citoyens en proposant des formules d’intéressement et une allocation aux fonds « petits travaux ».

 Cofely Réseaux s’est engagée à densifier le réseau, afin de faire bénéficier les abonnés de coûts compétitifs. Le réseau vise l’alimentation de 10 000 équivalents logements, ce qui correspondra à une livraison de 103 GWh.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

La commune de Rosny-sous-Bois

Depuis plusieurs années, Rosny-sous-Bois est une des villes d’Ile-de-France les plus en pointe sur le secteur du développement durable, et notamment en ce qui concerne la géothermie. En effet, cette opportunité est inscrite dans les projets d'action de l'Agenda 21 de la Ville, voté le 7 octobre 2010 et renouvelé le 23 septembre 2014. La Ville a compris les enjeux essentiels que la raréfaction des énergies fossiles et l’augmentation des prix qui en découlent font peser sur l’économie locale, aussi bien sur le budget de la commune que sur celui des contribuables rosnéens.

C’est pourquoi elle a décidé, dans le cadre d’un projet intercommunal avec la ville de Noisy-le-Sec, d’utiliser pleinement les ressources offertes par le sous-sol de la Seine-Saint-Denis, département le mieux doté de France en matière de nappe d’eau chaude suffisamment importantes pour alimenter un chauffage géothermique.

L’installation offrira ainsi un faible coût d’utilisation par rapport aux autres énergies puisque la géothermie est une ressource non indexée sur les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel). De plus, cette énergie fiable et stable dans le temps, en termes de coût et de température, est respectueuse de l’environnement puisque l’eau chaude captée par forage est réinjectée dans la nappe souterraine après utilisation et présente l’avantage de produire peu de rejets de CO2.

Dans un premier temps, la mise en place du chauffage par géothermie concernera les quartiers de Bois-Perrier et la Boissière. A la Boissière, les écoles seront notamment équipées, ainsi que le Cercle Boissière, centre socioculturel municipal. Au Bois-Perrier, un accord avec les bailleurs sociaux présents dans ce quartier permettra de faire profiter de nombreuses habitations de ce système de chauffage. A terme, l'ensemble des équipements municipaux sera équipé.

La commune de Noisy-le-Sec

Noisy-le-Sec, située aux portes de Paris – à 9,5 km – dans le département de la Seine-Saint-Denis, est une ville dynamique, sportive tournée vers la culture et les loisirs. Trois grands espaces culturels proposent aux habitants une programmation de qualité à chaque saison et 360 associations sont dénombrées. Plus de 40 000 habitants composent les 9 quartiers de la ville : Boissière / Renardière, Centre-ville mairie, Centre-ville gare, Haut-Goulet / Jules-Auffret, Langevin, Léo-Lagrange, Londeau, Merlan, Petit-Noisy.

Les autoroutes A86 et A3 ainsi que de nombreux modes de transport en commun desservent la ville, notamment le RER E. Ces derniers permettent d’accéder à la gare du Nord en 7 minutes et à Hausmann / Saint-Lazare en 14 minutes. La commune s’étend sur 504 hectares et est bordée par cinq communes, Bondy, Bobigny, Romainville, Montreuil et Rosny-sous-Bois, et par le Canal de l’Ourcq, espace en pleine mutation urbaine. Noisy-le-Sec appartient depuis le 1er janvier 2010 à la communauté d’agglomération Est ensemble. La Ville dispose d’un budget annuel de l’ordre de 64 millions euros de financement et investit 21,6 millions d’euros pour mener à bien et développer les projets structurant de la commune.

Qui plus est, le premier Agenda 21 de la commune a vu le jour en novembre 2012. À travers une communication au ton décalé, Noisy-le-Sec a révélé en 2013 sa feuille de route sur les deux années à venir : 76 actions concrètes (39 sont réalisées ou en cours de réalisation) qui font du développement durable une réalité. Par ailleurs, la Ville de Noisy-le-Sec a reçu en décembre 2013 le label Agenda 21 local, délivré par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

C’est donc tout naturellement que l’utilisation de la géothermie s’inscrit dans le programme d’actions de la Ville en faveur du développement durable. Cette initiative marque une volonté de maîtrise des coûts et renforce la politique menée à Noisy-le-Sec pour la protection de notre environnement. Trois bâtiments communaux du quartier du Londeau seront concernés : un groupe scolaire, un multi-accueil petite enfance et une ludothèque.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Enjeux du développement du chauffage urbain en Île-de-France

Objectifs retenus par le SRCAE d’Île-de-France

 Multiplier par 1,4 le nombre de raccordements à des réseaux de chaleur, soit une augmentation de près de 450 000 équivalent-logements d’ici 2020 ;

 Produire la moitié de la chaleur distribuée par les réseaux à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020.

Les recommandations du SRCAE d’Île-de-France

Mobiliser les outils d’aménagement du territoire et d’urbanisme

 Élaborer un schéma directeur de développement pour chaque réseau, définir des prescriptions pour les réseaux dans les documents d’urbanisme (CDT, SCOT, PLU, ZAC, etc.)

Améliorer le contrôle et la gestion des réseaux de chaleur

 Favoriser les structures intercommunales pour mieux coordonner toutes les concessions (gaz, électricité, réseaux)

Renforcer l’attractivité des réseaux de chaleur en agissant sur la tarification et l’allègement des factures

 Soutenir financièrement le développement des réseaux et améliorer la transparence sur les prix.

Mettre en place des mesures de soutien à l’échelle régionale

 Constituer un comité régional, exploiter les informations du Système d’Information Géographique (SIG) de l’étude

21Enjeux du développement de la géothermie en Île-de-France

État des lieux

Une exploitation engagée et à développer :

Des opérations sur aquifères profonds (Dogger) : 33 doublets géothermiques, avec un dynamisme retrouvé de la filière : 11 opérations aidées depuis 2007

Des opérations sur aquifères « intermédiaires » : 2 opérations en fonctionnement, 2 en cours de travaux

Des pompes à chaleur installées sur aquifères superficiels et sur champs de sondes dans le résidentiel collectif et tertiaire : une centaine d’opérations fin 2010

Potentiel en géothermie profonde

Extension des réseaux de chaleur géothermiques existants : sur 29 communes, économie d’environ 37 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

« Géothermisation » de réseaux de chaleur existants alimentés par des énergies fossiles : une dizaine de réseaux peuvent faire l’objet d’un changement de système, substituant 35 kilotonnes d’équivalent pétrole par an en 2020.

Création de nouveaux réseaux de chaleur géothermique sur une cinquantaine de communes: économie d’environ 185 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

Objectifs du SRCAE

L’étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), menée dans le cadre des travaux préparatoires au SRCAE, a confirmé que la géothermie profonde peut alimenter 3 à 4 fois plus d’équivalent logements d’ici 2020.

L'objectif du SRCAE est de doubler la production géothermique profonde d'ici 2020.

L’étude a également mis en évidence un potentiel de géothermie sur nappe superficielle considérable qui pourrait, en théorie, concerner plus de 2 millions d’équivalent-logements.

L'objectif du SRCAE est d'augmenter de 50 % la production par pompes à chaleur d'ici 2020.

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Recommandations du SRCAE

Sensibiliser et informer les collectivités et aménageurs (outils d’aide à la décision / site internet geothermie-perspectives.fr / rubrique réseaux et chauffage basse température)

Améliorer la connaissance des ressources (autres nappes aquifères comme l’Albien, le Néocomien, le Lusitanien ou le Trias)

Accompagner la recherche et développement (R&D) et la structuration de la filière :

o forage, tubage des puits, instrumentation,...

o Certification des professionnels (Qualiforage, QualiPAC) et labels de qualité pour bureaux d’étude sous-sol

o développer la compétence « assembleur » entre bureaux d’études sous-sol et surface

o dispositif de couverture du risque (garantie AquaPac)

Pour les collectivités :

o identifier les potentiels locaux de développement

o hors réseau, étudier la faisabilité des pompes à chaleur géothermiques pour tous les bâtiments neufs


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