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La chimère gaz de schiste cherche désespérément à convaincre …

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La chimère gaz de schiste cherche désespérément à convaincre …

La chimère gaz de schiste cherche désespérément à convaincre …

Alors qu’en Roumanie on cherche désespérément du gaz de schiste, ce nouvel or noir pour un futur désastre annoncé vient de faire l’objet d’une nouvelle étude qui révèle qu’il ne résoudra pas les questions de sécurité d'approvisionnement énergétique de l'Europe, selon le conseil européen de l'académie des sciences.

Alors que pour certains États membres, le gaz de schiste représente le nouvel or noir et un sésame vers l'indépendance énergétique. Un Graal qui prend l’aspect du miroir aux alouettes et surtout qui semble s'éloigner pour certains de ses partisans.

Et plus particulièrement en Roumanie, « il semblerait que nous n'avons pas de gaz de schiste, nous nous sommes démenés pour chercher quelque chose que nous n'avons pas », a déclaré le premier ministre roumain, Victor Ponta, à la télévision roumaine Antena 3, alors en pleine campagne pour les élections présidentielles qui auront lieu le 16 novembre.

L’étude du conseil européen de l'académie des sciences (European Academies Science Advisory Council, ou EASAC) parue le 13 novembre montre que le potentiel d'extraction de gaz de schiste au sein de l'UE est « incertain », à cause des limites des données géologiques permettant d'évaluer l'accessibilité des réserves, ce qui douche les espoirs de certains de voir le gaz de schiste exploité à grande échelle sur le continent. Elle mentionne également que la situation géologie est en outre « plus compliquée » en Europe qu'aux États-Unis. Le rapport fait ainsi état de formations rocheuses « plus anciennes » et « plus fracturées », ce qui a des « conséquences sur la faisabilité technique et économique de l'extraction de gaz ».

« Seule une partie » des réserves existantes serait donc récupérable en Pologne, alors que la présence supposée de gaz de schiste dans le bassin parisien a été démentie par les dernières études géologiques.

L'EASAC est également sceptique quant aux déclarations selon lesquelles l'utilisation de gaz de schiste permettrait de ralentir le réchauffement climatique. Cela dépendrait en réalité de la qualité du processus d'extraction et de « l'intégrité des puits ».

Le gaz de schiste est un carburant fossile non conventionnel qui se retrouve dans des "ssures naturelles et des fractures du sol. Jusqu'à il y a peu, aucune méthode sûre pour l'acheminer vers la surface n'existait.

Le gaz de schiste est extrait de la surface grâce à la fracturation hydraulique. Ce processus consiste à briser des couches de schiste en injectant des liquides et un certain nombre d'additifs chimiques sous haute pression, ce qui libère les réserves de gaz.

Par ailleurs, la chimère du Gaz de schiste rencontre une situation cocasse et éloquente dans le pays qu’il l’a vu naître. En effet, dans la ville de Denton, lors des élections américaines de mi-mandat du 4 novembre dernier, 58 % des électeurs, ont voté l’interdiction de la fracturation hydraulique. Denton, connue pour être le lieu où est née la fracturation hydraulique, est située sur la formation géologique de schiste de Barnett (Barnett Shale) que l’entreprise Mitchell Energy a pour la première fois testé l’utilisation de la fracturation hydraulique. La ville Texane compte pas moins de 270 puits de forage.

Denton rejoint la longue liste des villes et comtés américains qui ont voté l’interdiction ou la restriction de l’usage de la fracturation hydraulique. De l’État de New York à la Californie, en passant par le Michigan et le Texas, ce sont aujourd’hui plusieurs centaines de villes et de comtés américains. Cette liste s’est encore allongée lors des élections du 4 novembre puisque la ville d’Athens dans l’Ohio, ainsi que les comtés de Mendocino et San Benito en Californie ont également voté l’interdiction [2].

La décision des électeurs de Denton ne plait pas du tout aux producteurs de pétrole et de gaz de la région. A peine douze heures après le vote, le General Land Office, qui gère notamment les recettes issues des droits octroyés aux exploitants pétroliers, et l’association des producteurs de pétrole et de gaz du Texas ont déposé des recours en justice contre cette décision démocratique. Pour ces deux institutions, les lois de l’État du Texas primeraient sur les lois locales. La décision des électeurs de la ville de Denton serait donc sans valeur légale. Comme le révèle le site Desmoblog, la famille Bush est aux manettes.

Pour les organisations écologistes, si la majorité des électeurs de Denton a rejeté l’exploitation des gaz de schiste, c’est la preuve qu’il faut poursuivre les initiatives en ce sens aux États-Unis : « Si, au cœur de l’industrie pétrolière et gazière, on ne peut pas vivre avec la fracturation, qui le peut ? », interrogent-elles. Selon un nouveau sondage réalisé après les élections de mi-mandat par le Pew Research Center, une majorité d’américains s’opposent désormais à l’utilisation de la fracturation hydraulique. Alors qu’ils étaient 48 % à être favorables à l’utilisation de cette technique en mars 2013, ils ne sont désormais plus que 41 % contre 47 % qui s’y opposent.

Sources : http://www.bastamag.net/L-exploitation-des-gaz-de-schiste

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