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Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

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Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Le bateau peut-il aller plus vite? Le dispositif développé par Anemomind aide depuis dimanche Alan Roura, navigateur suisse, à évaluer sa performance en course. Egalement utile pour les amateurs, cet outil crée un historique et aide à progresser.

Dimanche, 14h, c'était le grand départ pour les 91 marins qui prennent part à la célèbre la Route du rhum. Parmi eux, un Suisse, Alan Roura, relève le défi de cette traversée en solitaire, de la Bretagne à la Guadeloupe. A bord de son bateau Exocet, un nouvel appareil, développé par une start-up en cours de création à l’EPFL, lui donne en temps réél, de précisieuses indications sur ses performances.

«Par exemple, si l’appareil indique 80 %, je sais qu’en tirant un peu sur les voiles ou en variant l’angle de prise au vent, je peux aller plus vite. L’objectif est de m’approcher du 100%, chiffre qui représente la vitesse maximale que j’ai atteinte avec ce bateau dans les mêmes conditions météorlogiques», explique le skipper, de passage en Suisse entre deux phases d’entraînements Lorient (F). Le système prend en compte la force du vent, les données du GPS, la vitesse de l’écoulement de l’eau ainsi que la direction, grâce au compas magnétique, et les met en relation avec la vitesse de navigation. «Il est très facile à utiliser, apprécie le navigateur, qui l’a utilisé durant sa préparation. On le branche et il fonctionne».

Peu encombrant, ce petit instrument qui tient dans un cube de 10 cm de haut, se base sur un historique spécifique au bateau. Le calcul se fait en effet sur les données enregistrées lors des entraînements et des courses précédentes. Grâce à différents algorithmes mis au point par Anemomind à l’EPFL, le dispositif génère automatiquement le pourcentage par rapport à la vitesse maximale historiquement atteinte.

Les systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation sont pour l’instant réservés aux embarcations de pointe. Les informations sont basées sur un calcul théorique effectué par une équipe spécialisée sur la base des caractéristiques techniques de l’embarcation. «Notre système est entièrement automatisé. Il prend en compte le facteur humain, les paramètres sont constamment remis à jour en fonction de l’évolution des skippers et du bateau», souligne Julien Pilet, créateur d’Anemomind.

«Et lorsque j’ai expliqué à Alan lors de notre première rencontre, qu’en plus d’aider à la performance, l’appareil corrige les données des instruments de bord automatiquement, j’ai vu le sourire s’élargir sur son visage.» L’observation quotidienne du bon fonctionnement de chaque appareil sur une ou plusieurs valeurs étalons devient donc inutile. Un gain de temps bienvenu, particulièrement pour une course en solitaire sur plusieurs semaines.

Analyser sa performance après la course

Utile pendant la navigation, cet appareil l’est également après, pour analyser sa performance. Le système d’Anémomind offre un accès aux données via une interface spécifique et intuitive en cours de développement. Trajectoires, paramètres des instruments, vitesse, toutes les données sont visuellement représentées. Un zoom sur un tronçon spécifique fait aussitôt apparaître la performance à l’instant T.

«Il s’agit en plus d’un outil social via la plateforme web, note Julien Pilet, qui est également régatier depuis plus de 20 ans. Après les courses, les navigateurs aiment commenter et analyser leurs sorties. Notre appareil, permet de superposer les trajectoires, comparer les options de navigations choisies et même partager ses « exploits » sur les réseaux sociaux ».

Une première version de cet appareil a été mise au point en 2007 déjà par ce passionné de voile et serial entrepreneur. Mais c’est fin 2013 que l’idée de la start-up a véritablement été lancée grâce au soutien de l’EPFL. Depuis, testé actuellement sur trois bateaux, le dispositif n’attend plus que les nombreux développements qui fusent déjà dans la tête de son concepteur. Le rendre proactif par exemple. Il pourra alors donner des conseils sur les réglages à effectuer pour atteindre la performance maximale. L’ancien doctorant du Laboratoire de vision par ordinateur de l’EPFL souhaite d’ailleurs exploiter les technologies mises au point durant son travail sur Alinghi et l’Hydroptère pour parfaire son système

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