Vision 2030-2050, agir maintenant pour apporter à nos enfants les bénéfices énergétiques, écologiques et économiques…
Si l'Union européenne a une vision très archaïque concernant l'avenir énergétique du continent, l’ADEME a transposé sa vision à l’orée 2030-2050 sur les modes de vie. Impliqué dans le Débat National sur la Transition Energétique (DNTE) dont on sait que le projet de loi n’est pas à la hauteur des enjeux, en tuyaux d’orgues et une logique qui tire vers le bas plutôt que vers le haut, l’ADEME donne sa vision globale cohérente d’un avenir énergétique plus durable…
Concrètement, les visions ADEME, ce sont:
• des bâtiments à énergie positive ou basse consommation, neufs mais surtout rénovés,
• de l’électricité à partir du vent, du soleil ou de l’eau,
• davantage d’appareils électriques même si chacun consomme moins,
• des maisons superposées plutôt qu’alignées, qui échangent de l’énergie,
• des voitures partagées qui en remplacent 3 individuelles, et qui roulent majoritairement à l’électricité ou au biogaz,
• des transports en commun ou doux adaptés aux besoins grâce aux nouvelles technologies,
• un gaspillage moindre de la nourriture et une alimentation plus équilibrée et plus saine...
Ce travail est l’occasion d’exposer à nos concitoyens une vision énergétique volontariste. Elle s’appuie, de manière ambitieuse mais réaliste, sur deux axes: la diminution par deux de la consommation énergétique à l’horizon 2050 et le développement des énergies renouvelables, avec pour toile de fond l’atteinte du facteur 4 en 2050, c’est-à-dire la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre générées sur le territoire national par rapport à 1990.
La vision prospective proposée ne repose pas sur un changement brutal de mode de vie, une baisse du confort ou sur le pari de ruptures technologiques fortes. C’est par le soutien à l’économie verte, ouverte sur des secteurs d’activités d’avenir tels que l’efficacité énergétique, la production d’énergie renouvelable, le recyclage et l’éco-conception que pourra être trouvé le chemin d’une croissance robuste et durable.
Il n’en demeure pas moins que la transition énergétique et écologique voulue par tous n’est atteignable que si chacun se mobilise, à tous les niveaux. Il s’agit de se fixer l’objectif final et d’identifier un chemin possible permettant d’y arriver en supposant des actions de politiques publiques volontaristes et des changements structurants des modes de vie.
La crise économique ne doit pas arrêter nos efforts. Développer l’efficacité énergétique, la rénovation thermique et l’innovation dans les énergies renouvelables, c’est développer l’emploi et l’activité : en 2030, environ 330000 emplois supplémentaires pourraient être créés ; et entre 690 000 et 875 000 en 2050. Ces scénarios permettraient également des gains de croissance.
Nous affranchir de notre dépendance aux énergies fossiles, c’est anticiper la hausse inévitable de leur prix au cours des prochaines décennies. Cette hausse conduira à une augmentation de la facture énergétique des ménages. Or, le kWh le moins cher et le moins polluant est celui que l’on ne consomme pas. Dans ce contexte, le seul levier d’action qui permettra aux ménages d’améliorer leur pouvoir d’achat, c’est la baisse de leur consommation énergétique, qui passe par le développement de l’efficacité énergétique et une optimisation des usages.
Agir maintenant a certes un coût, notamment sur les premières années, mais qui sera vite amorti.
Mais, au-delà de l’intérêt environnemental, la transition énergétique sera bénéfique pour l’économie française et le pouvoir d’achat des Français.
2030-2050: DES MODES DE VIE DURABLES COMPATIBLES AVEC LES ASPIRATIONS DE CHACUN
Comment la transition énergétique peut se traduire dans le quotidien des individus : quelles pourraient être les conditions de vie des citoyens français en 2030 et 2050 dans une société engagée dans la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre ? C’est la question sur laquelle a travaillé l’ADEME, démontrant qu’il est possible de répondre aux enjeux de la transition énergétique, sans remettre en cause les souhaits de confort et de bien-être de nos concitoyens.
CONCRÈTEMENT, COMMENT RÉPONDRE AUX ENJEUX ÉNERGÉTIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX DE DEMAIN ET ATTEINDRE LE FACTEUR 4 EN 2050 ?
Pour compléter l’important travail de prospective de l’ADEME, il a été imaginé au plus près du quotidien des individus ce que pourrait être cette transition énergétique. L’ambition est de montrer la diversité des modes de vie, d’une part en 2030, en identifiant les leviers d’action permettant de s’engager dans la transition énergétique et, d’autre part à l’horizon 2050, en donnant à voir les évolutions de modes de vie possibles dans un scénario fondé sur la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables.
Vivre confortablement dans son logement en consommant deux fois moins d’énergie, associer performance du train et déplacements à vélo ou à pied sur la fin du parcours, partager des véhicules plus économes en énergie... Autant de changements qui, mis en œuvre par l’ensemble des acteurs de la société (de l’État aux citoyens en passant par les entreprises et les collectivités locales...), illustrent ce que pourrait être la vie quotidienne en 2050 dans un paysage énergétique profondément modifié et plus durable.
Aucun de ces ménages n’est « parfait », « exemplaire » sur tous les plans, mais si l’on fait la moyenne de l’ensemble des familles, cette moyenne globale est proche de l’objectif collectif fixé en termes de consommation d’énergie et de bilan d’émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi l’addition des progrès de chacun qui permettra de répondre aux enjeux de la transition énergétique et de construire une société post-carbone.
Cette illustration suppose que des investissements publics et privés aient été réalisés notamment dans le domaine de la rénovation énergétique des bâtiments, des transports et des énergies renouvelables pour mettre à disposition des services d’accompagnement, des aides financières et des techniques de rénovation et des services de mobilité adaptés au besoin.
DES FAMILLES AUX PROFILS VARIÉS, UNE DIVERSITÉ D’ALTERNATIVES ET DE SOLUTIONS CONCRÈTES
Huit familles type ont été identifiées. La diversité de leurs modes de vie selon des critères de localisation, de revenus, d’organisations familiales ou encore d’âges est prise en compte.
Les gestes quotidiens et les modes de consommation des familles sont traduits en consommations d’énergie et en émissions de gaz à effet de serre, en fonction des technologies et des progrès d’efficacité énergétique identifiés dans le scénario « Visions 2030- 2050 » de l’ADEME. On évalue ainsi le bilan énergie et carbone de chaque famille, en 2030 et en 2050.
Pour chaque famille, la consommation d’énergie par personne et par usage est représentée graphiquement ci-après. Un trait en pointillé symbolise le niveau de consommation de la famille la moins sobre énergétiquement.
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE EN 2030
CONSOMMATION D’ÉNERGIE PAR PERSONNE EN 2030, PAR USAGE :
Globalement, la moyenne des consommations des familles est proche de celle envisagée par les Visions ADEME pour 2030.
Certains usages ont changé, d’autres pas, et d’une famille à l’autre, ce ne sont pas les mêmes postes qui auront fait l’objet d’une transformation. La transition n’est pas toujours effectuée notamment concernant le chauffage des logements et les possibilités de changement de transport.
C’est la combinaison de ces différents modes de vie individuels qui permet de répondre aux enjeux de la transition énergétique.
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE EN 2050
CONSOMMATION D’ÉNERGIE PAR PERSONNE EN 2050, PAR USAGE :
La moyenne des consommations des familles rejoint celle envisagée par les Visions ADEME pour 2050.
Les situations décrites de transition, accomplies et réussies, procurent aux ménages de la flexibilité et du confort dans leur vie quotidienne.
Ainsi, même en 2050, aucun comportement individuel n’est proscrit : ce sont la facilité d’utilisation des nouveaux services et leur coût en diminution qui conduisent chacun à multiplier les gestes et les comportements les plus favorables à la sobriété énergétique.
Sous le terme transition se cache aussi le néant... - Le blog de habitat-durable
Sous le terme transition se cache aussi le néant... Un projet de loi pour préparer l'après fossile, et établir une nouvelle référence énergétique, tels sont les axes principaux du texte. Et...
http://www.blog-habitat-durable.com/2014/10/sous-le-terme-transition-se-cache-aussi-le-neant.html
Transition énergétique, le changement c'est dans cent ans.... - Le blog de habitat-durable
Transition énergétique, le changement c'est dans cent ans.... L'Office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a adopté, mardi 10 septembre, un rapport sur " La transiti...