Le mix énergétique en France et en Allemagne devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles.
Cet enseignement est issu d’un sondage réalisé par Harris Interactive avec Euros Agency pour The European Climate Foundation sur les regards croisés de dirigeants d’entreprise français et allemands sur la transition énergétique.
Cette enquête réalisée principalement en septembre 2014 auprès de 1000 dirigeant français et allemands a permis d’établir une réflexion sur la politique énergétique de l’entreprise et sur la transition énergétique.
La France et l’Allemagne sont toutes deux engagées sur le chemin de la transition énergétique :
§ En Allemagne, l’abandon progressif du nucléaire a été décidé et la part d’électricité renouvelable est déjà passée en 10 ans de 6% à 25%, avec un objectif de 40% d’ici 2020 ;
§ En France, le projet de loi pour « un nouveau modèle énergétique » a été présenté fin juillet et est actuellement examiné au Parlement : il prévoit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030.
Dans les deux pays, il s’agit de modifier les équilibres énergétiques, en réduisant la part du nucléaire ou en l’abandonnant, en diminuant la dépendance aux énergies fossiles, en développant les énergies renouvelables et en rendant le pays plus sobre en agissant notamment sur les transports, le logement, etc.
La France et l’Allemagne sont toutes deux engagées sur le chemin de la transition énergétique :
§ En Allemagne, l’abandon progressif du nucléaire a été décidé et la part d’électricité renouvelable est déjà passée en 10 ans de 6% à 25%, avec un objectif de 40% d’ici 2020 ;
§ En France, le projet de loi pour « un nouveau modèle énergétique » a été présenté fin juillet et est actuellement examiné au Parlement : il prévoit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030.
Dans les deux pays, il s’agit de modifier les équilibres énergétiques, en réduisant la part du nucléaire ou en l’abandonnant, en diminuant la dépendance aux énergies fossiles, en développant les énergies renouvelables et en rendant le pays plus sobre en agissant notamment sur les transports, le logement, etc.
Principaux enseignements de cette étude ?
§ Si leurs réponses diffèrent parfois dans le reste de l’enquête, dirigeants d’entreprise français et allemands s’accordent pour estimer urgente une politique de transition énergétique.
§ Pour eux, le mix énergétique de leur pays devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles. Si ces souhaits sont partagés des deux côtés du Rhin, notons que les chefs d’entreprise allemands plaident davantage que leurs homologues français pour un abandon du nucléaire mais un peu moins pour un abandon du charbon, ces différences s’éclairant au regard du mix énergétique actuel des deux pays. Ni en France ni en Allemagne, les dirigeants d’entreprise ne semblent particulièrement soutenir le développement du gaz de schiste.
§ Une majorité des dirigeants d’entreprise des deux pays envisage des retombées positives de la transition énergétique concernant l’innovation technologique et l’efficacité énergétique des entreprises. Si les dirigeants français espèrent également majoritairement un impact positif en matière de croissance, de sécurité d’approvisionnement et même d’emploi, les dirigeants allemands sont un peu plus sceptiques. L’inquiétude des dirigeants d’entreprise repose sur l’anticipation d’un impact négatif sur les coûts globaux d’approvisionnement en énergie et la facture d’électricité des entreprises, surtout en Allemagne. Au final, 30% des dirigeants allemands et 47% des dirigeants français pensent qu’ils ont « plus à gagner qu’à perdre » dans le processus de transition énergétique, et peu craignent d’y perdre quelque chose.
§ Les dirigeants français sont également un peu plus nombreux à penser avoir un rôle important à jouer dans la transition énergétique que leurs alter-ego allemands (63% contre 52%). Mais dans les deux pays, les responsables en entreprise, particulièrement dans les grandes entreprises, se montrent assez ouverts à des solutions pour promouvoir la transition en entreprise, y compris via des investissements modérés ou importants pour améliorer leur efficacité énergétique.
§ Si les dirigeants français sont plus optimistes sur les conséquences de la transition énergétique, ils se montrent en revanche plus critiques que les allemands sur la politique menée dans leur pays à ce considèrent pas comme réalistes, fixés à un rythme adaptés, clairs ou encore concertés. Les dirigeants allemands s’interrogent sur le calendrier et la coordination avec d’autres pays, mais sont une majorité à juger les objectifs fixés par le gouvernement d’Angela Merkel ambitieux, réalistes et concertés.
§ Les aides financières constituent aux yeux des dirigeants les principaux leviers identifiés de la transition énergétique en entreprise, même si une majorité d’entre eux estiment qu’ils seraient également encouragés par un cadre politique et réglementaire plus contraignant.
§ Selon les responsables en entreprise, le meilleur niveau pour mener la transition énergétique se situe à un niveau national voire supra-national plutôt qu’à un niveau local. Dans ce contexte, ils souhaitent plus de coopération franco-allemande, quand bien même ils se sentent assez mal informés sur ce qui se passe outre-Rhin en matière de transition énergétique. Notons que les dirigeants français sont un peu plus volontaires en termes de coopération (79% contre 65% des dirigeants allemands). Peut-être parce qu’ils considèrent que l’Allemagne a plus de chance que la France de mener à bien la transition énergétique, ce qui est également l’avis des répondants allemands.
§ Cette coopération accrue serait selon eux efficace si elle reposait sur des efforts communs en matière de recherche et développement, mais aussi en matière d’industrie et de politique. Ils semblent également soutenir l’idée d’un accès facilité des entreprises françaises au marché allemand de la transition énergétique et vice-versa.
§ Au final, les dirigeants des deux pays partagent une conception commune de l’urgence et des principes de la transition énergétique. Mais les dirigeants allemands, peut-être du fait de l’avancement de leur pays sur la voie de la transition énergétique, semblent aujourd’hui moins espérer que leurs homologues français des retombées positives pour les entreprises en général et leur entreprise en particulier. Les dirigeants français semblent plus optimistes mais dans le même temps plus critiques à l’encontre de leur gouvernement, considérant dès lors que l’Allemagne a plus de chance que la France de mener à bien la transition énergétique. Les uns comme les autres se rejoignent pour considérer positivement une plus grande coopération franco-allemande, dont l’efficacité reposerait sur des projets de Recherche & Développement et des réalisations industrielles communes.