8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...
GIREVE et la filière mobilité électrique, représentée par l’Avere-France, se sont mobilisés pour réaliser un recensement exhaustif des points de charge accessibles au public. Aujourd’hui, non moins de 8 600 points de charge sont accessibles aux automobilistes français. Un chiffre en constante augmentation, notamment grâce aux nombreux projets des collectivités territoriales et des opérateurs privés.
Un maillage dense
C’est logiquement dans les zones offrant des services d’autopartage qu’on observe la plus forte densité de solutions de recharge. La plupart de ces stations sont en effet ouvertes aux véhicules des particuliers, comme à Paris, Lyon, Bordeaux ou encore à Nice.
La variété des vitesses de recharge proposée répond quant à elle aux besoins des usagers : stationnement de longue durée, arrêt ponctuel ou trajet en cours.
Un réseau en développement
Si certains territoires sont particulièrement avancés dans le déploiement d’un maillage efficace, l’implication constante de l’Etat, des collectivités territoriales et des acteurs privés devrait permettre de voir émerger un déploiement plus équilibré à travers le pays.
Ainsi, on constate non seulement une augmentation permanente des points de charge installés sur l’espace public, qui représentent aujourd’hui 63 % du total, mais aussi dans les enseignes commerciales 23% et les parkings souterrains 13%.
Malgré tout, on observe encore de fortes disparités territoriales qui tendent encore à limiter l’accès de tous à la mobilité électrique. Etoffer ce maillage reste donc une condition sine qua non à son développement en France. Il est également impératif de relier intelligemment ces différentes initiatives afin de garantir à chaque automobiliste un accès simplifié aux services de l’ensemble des stations.
Issu du plan de la Nouvelle France Industrielle, le déploiement des bornes électriques de recharge permettra donc de couvrir l'ensemble du territoire d'un réseau complet de recharge afin d'alimenter les véhicules électriques. Annoncé comme purement écologique, puisque la mobilité électrique n’émet aucun polluant, la production électrique elle n'est pas purement écologique.
En effet, si la voiture électrique est rechargée sur le réseau par un opérateur « traditionnel », on roule donc à 73 % d’énergie nucléaire et 8 % de carburants fossiles (fioul lourd, charbon, gaz). Contrairement à d’autres pays qui ouvrent la voie, en France la part des renouvelables reste trop faible, à moins de 19 % : 14 % hydraulique et 5 % éolien et photovoltaïque.
Constructeurs condamnés pour publicité mensongère !
En 2014, suite à la plainte déposée par l’Observatoire du nucléaire le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a condamné les publicités de Citroën, Renault, Bolloré, Opel ... En effet le véhicule électrique n’est ni « vert », ni « écolo », ni « propre » ! Grâce à cette jurisprudence, BME ose seulement écrire « Zéro émission locale », ce qui valide bien le fait que la pollution est émise ailleurs, dans les centrales nucléaires et les centrales fioul lourd, charbon et gaz. Et la fabrication de la voiture électrique nécessite aussi énormément de métaux lourds et terres rares.
L’énergie nucléaire est faussement qualifiée par EDF, AREVA, certains élus comme étant « décarbonée ». Comme si le nucléaire ne consommait pas d’énergie d’origine carbonée pour l’extraction des minerais, la gestion des déchets dont les plus dangereux sur 100.000 ans..., la construction ou déconstruction des centrales, les transports démultipliés de produits radioactifs, etc.
Une dépendance énergétique et des pics de consommation non résolus.
Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) souligne que la recharge des voitures électriques augmente les pointes de consommation électrique. Ces pointes sont déjà énormes en regard de celles de bien des pays européens du fait de notre dépendance en France à l’énergie électrique pour le chauffage individuel. Certaines voitures électriques semblent une aberration totale : la Bluecar, utilisée en auto-partage par plusieurs villes est une voiture qui consomme à l’arrêt ! Sa batterie doit être chauffée à 80 degrés ! C’est comme si vous laissiez votre moteur tourner toute la nuit pour être prêt à partir le lendemain !