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L’Hôpital des Quatre Villes, une restructuration lourde en site contraint…

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L’Hôpital des Quatre Villes, une restructuration lourde en site contraint…

L’Hôpital des Quatre Villes, une restructuration lourde en site contraint…

Directement au contact d’un établissement hospitalier en fonctionnement, Spie SCGPM finalise un chantier remarquable autant par la préparation amont que par les difficultés du terrain et de la topographie. Dans ce site urbain très contraignant, l’intégration du chantier, le maintien de la circulation sur la voie publique et le dialogue avec les riverains ont été privilégiés.

Le projet de modernisation du Centre hospitalier des Quatre Villes, commencé en 2008 par la restructuration du site de Sèvres, se poursuit par la reconstruction partielle du centre hospitalier de Saint-Cloud. Le principal enjeu : donner à ce site une capacité d’accueil et d’exploitation optimisée à l’intérieur de la parcelle existante.

L’établissement agrandi pourra ainsi regrouper les deux maternités de Sèvres et de Saint-Cloud (objectif : 4 500 accouchements par an), et offrir notamment des locaux plus adaptés au service de néonatalogie et à l’unité d’assistance médicalisée à la procréation (AMP).

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Le projet architectural s’est donné pour objectif de reconfigurer en profondeur l’établissement pour lui donner une nouvelle unité fonctionnelle et une nouvelle unité de lieu. Notamment remettre au même niveau l’ensemble des planchers des différents corps de bâtiments pour faciliter les circulations horizontales et prévoir de nouvelles liaisons verticales.

Le centre de gravité du site a été déplacé, un nouveau cœur a été créé : un noyau central de circulations verticales (4 ascenseurs + un escalier public), situé à la jonction entre l’hôpital existant et son extension, au milieu de l’ilôt, autour d’un patio.

L’approche environnementale est partie intégrante du projet, conforme à la RT 2005. Ainsi, la quasi-totalité des toitures-terrasses est traitée en toiture végétalisée, tant pour la bonne gestion des eaux pluviales que pour prendre en compte leur caractère de cinquième façade. Le programme de GTC permettra à l’exploitant un suivi des consommations et un pilotage efficace.

Concilier patrimoine d’origine et normes actuelles (notamment thermiques et de sécurité incendie) était impossible. En concertation avec les services des Monuments historiques et la mairie de Saint-Cloud, il a été décidé de démolir l’ensemble des bâtiments du XVIIIe siècle, à l’exception de la chapelle Marie-Antoinette, classée au titre des monuments historiques.

À partir de revelés très précis, la façade jouxtant la chapelle, sur la place de Silly, a été reconstruite à l’identique, en adaptant toutefois les dimensions de la porte cochère au gabarit des camions de pompiers.

Pour respecter la vue panoramique sur Paris depuis le haut de la colline, les nouveaux bâtiments hospitaliers se sont conformés à la stricte hauteur définie par le POS. Le plus grand soin a été apporté à l’intégration des éléments techniques afin d’offrir une esthétique harmonieuse en vue plongeante.

Il s’agit d’un marché public notifié fin septembre 2011, pour un montant initial de 28,85 M€ HT et un délai contractuel de 50 mois. Au final, le budget global avoisinera 30 M€ HT.

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

L’ensemble du chantier porte sur 12 910 m2 :

9 910 m2 de construction neuve,

3 000 m2 réhabilités.

4 900 m2 ont été démolies.

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER
Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

L’hôpital se situe dans un centre historique au tissu urbain dense, qui occupe les pentes inclinées de la colline de Saint-Cloud. À proximité immédiate se trouvent les services techniques de la mairie et plusieurs écoles, une départementale très passante et une voie de chemin de fer.

Outre la difficulté des accès étroits et pentus, le chantier dispose de peu de surfaces de dégagement et de stockage. Pour limiter l’occupation de la voirie à proximité des écoles, Spie SCGPM a fait le choix d’installer sa plate-forme de déchargement en partie haute, sur la rue Dailly, en porte-à-faux. Les zones de stockage ont été réduites au minimum et logées avec astuce.

Le planning du chantier a été organisé de façon à mener les opérations encombrant la voie publique la nuit, le week-end et/ou pendant les vacances scolaires.

Par exemple :

- l’arrivée et le départ de la machine à pieux pour les fondations ;

- le montage et le démontage de la grue à tour, juste avant la rentrée scolaire, ce qui supposait de synchroniser l’achèvement du gros œuvre.

Un dispositif d’information des riverains a été mis en place, conformément aux demandes de la mairie.

Une grande attention a été portée à la propreté des accès et de la voierie environnante pour assurer la sécurité de circulation des piétons notamment : c’était essentiel lors de l’évacuation des 12 000 m3 de terrassement, qui ne pouvait être effectuée qu’en partie basse du chantier, côté écoles (9 à 16 camions par jour pendant 3 mois).

Sur ce chantier, Spie SCGPM a eu recours à des prémurs, solution constructive particulièrement avantageuse notamment en matière de gestion du temps, et a installé des escaliers préfabriqués. Pour la réalisation des dalles, voiles,... le béton a été coulé en place par les équipes de Spie SCGPM, représentant une quantité totale de 9000 m3 de béton employé.

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER
Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER

La façade a été réalisée en béton coulé en place Thermédia (béton isolant).

Avant de lancer le chantier proprement dit, Spie SCGPM a mené d’une part des travaux de consignation dans les parties anciennes à démolir, d’autre part des travaux d’aménagement dans la partie en exploitation : par exemple, la construction d’un escalier provisoire pour l’évacuation du public en cas de sinistre.

La totalité de ces travaux préparatoires a mobilisé l’entreprise pendant 6 mois.

Une géologie complexe :

L’emprise du chantier est située sur un terrain à la géologie complexe, présentant des zones de roches dures et des cavités non répertoriées qui ont ralenti les travaux de terrassements. Une partie des nouveaux bâtiments a été fondée sur pieux, le reste en fondations superficielles.

Amiante et terres polluées :

Les travaux de désamiantage se sont révélés beaucoup plus importants que prévu (amiante non répertoriée). Les fondations ont fait apparaître des terres affectées par la décomposition naturelle du gypse dans des proportions que la réglementation européenne juge polluante. Un traitement des terres, non prévu, a dû être effectué.

L’ensemble de ces aléas a nécessité 14 jours de travail à la fin de l’été 2012, à un moment où il était urgent de monter la grue, avant la rentrée scolaire.

Un soutènement sous haute surveillance

La décompression du terrain exigeait de prendre des mesures conservatoires pour préserver l’important mur de soutènement (8 mètres de haut) côté rue Dailly, le long de la route départementale dominant le chantier.

Cet ouvrage a fait l’objet d’une reprise en sous-œuvre assez technique par puits et clous, et d’une surveillance par un système de sondes reliées à un monitoring pour enregistrer et contrôler les déplacements de tous les existants. Les relevés hebdomadaires étaient analysés et envoyés au bureau de contrôle.

Enfin, un puits de lumière éclairant les niveaux inférieurs des bâtiments modernes a été aménagé le long du mur de soutènement.

Pendant les travaux, l’hôpital fonctionne

Le chantier s’est déroulé en mitoyenneté avec le site hospitalier en exploitation, comprenant bloc opératoire, maternité, consultations, un service d’audiométrie situé en limite de chantier, toutes activités peu compatibles avec le bruit inhérent à une opération de démolition et de construction.

Spie SCGPM s’est adapté autant que possible au planning hospitalier, en concertation étroite avec les services techniques de l’hôpital et son ingénieur en chef. Pendant les créneaux de temps « réservé », les activités bruyantes devaient être stoppées. Globalement, la qualité du dialogue entre la direction de l’hôpital, les équipes médicales et techniques et Spie SCGPM a permis de surmonter cette difficulté majeure.

Crédit Photo : Anne-Claude BARBIER
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