DÉCHETS RADIOACTIFS: 100 000 ANS SOUS NOS PIEDS ? Le 16/12/2013 à 22h30 sur La Chaîne parlementaire
Après avoir réalisé « Uranium, héritage empoisonné » , et les conséquences de l’exploitation de l’uranium au Gabon et au Niger, le Réalisateur Dominique Hennequin s’est arrêté à Bure. Petit village de 90 habitants niché entre la Meuse et la Haute-Marne qui focalise toute notre attention. Creusé dans la glaise meusienne, le laboratoire de recherches de l’ANDRA est le prélude du futur site de stockage de déchets radioactifs à vie longue, CIGEO, qui accueillera ses premiers « colis » radioactifs en 2025. En 2013, un « débat public » est officiellement organisé. Promoteurs et opposants au projet vont à nouveau s’affronter, ultime combat avant la décision finale prévue en 2015. Qu’en sortira-t-il ?
« Après avoir travaillé sur la filière nucléaire en amont, je trouvais intéressant de me pencher sur l’aval », explique Dominique Hennequin en présentant, en avant-première à Bar-le-Duc, son nouveau film : Déchets radioactifs : 100 000 ans sous nos pieds ?
Ce documentaire très complet de 52 minutes consacré au projet Cigéo, le futur centre de stockage profond des déchets radioactifs, programmé pour 2025 aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, suit en réalité une affaire qui avait alors marqué l’esprit du journaliste. Celle ou « Le maire de la petite commune de la Vienne, où le laboratoire était projeté au départ, s’était suicidé après avoir connu une pression folle. »
Finalement c’est donc dans le petit village de la Meuse, Bure, que le laboratoire sera implanté.
D’où ce travail, sur lequel il n’a rencontré aucune difficulté et qu’il a voulu neutre : « Ce fut juste un exercice compliqué de vulgarisation. Sinon, l’Andra (Agence nationale de gestion des déchets nucléaires) m’a ouvert ses portes. Ce sont des hyper communicants qui ont réponse à tout et positivent tout. J’ai voulu me situer entre eux et les opposants. Je suis de ceux qui essaient de comprendre, d’interroger. En le faisant, je constate que l’industrie nucléaire est dans l’impasse, de la production en amont aux déchets en aval. »
D’où l’interrogation finale « Cigéo, pourquoi si vite ? » « C’est la question qui ressort de cette enquête. Nous n’avons pas fait les expériences scientifiques nécessaires. L’enfouissement peut être une solution. À condition de prendre le temps. » Le parallèle avec les précédents catastrophiques de Stocamine en Alsace ou de la mine de sel d’Asse en Allemagne fait froid dans le dos : « À chaque fois, les discours en amont étaient les mêmes, pétris de certitudes. »
Le documentaire sera diffusé le 16 décembre sur Public Sénat à 22h30, puis le 21 à 20h30, suivi d’un débat. Séance de rattrapage le 5 avril à 15h20 sur France 3 Lorraine.
Société de production : Nomades TV Avec la participation de Public Sénat et de France Télévisions (antenne France 3 Lorraine) Et le soutien du CNC et de la Région Lorraine
Année de production : 2013
Réalisation : Dominique Hennequin
Durée : 52 minutes