Loi relative à la transition énergétique : revue de détail.....
C’est le 30 juillet que Ségolène ROYAL, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a présenté le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte à l'occasion du compte-rendu du Conseil des ministres par Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement.
Quel horizon énergétique se profile avec cette nouvelle loi qui selon le gouvernement doit permettre d’insuffler les leviers vers une croissance verte porteuse d’emplois.
Ce projet de loi et ses plans d’action qui l’accompagnent fixent la préparation de l’après-pétrole et vise à instaurer un nouveau modèle énergétique français, plus robuste et plus durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement.
Le projet de loi fixe les grands objectifs de ce nouveau modèle énergétique et mobilise les moyens pour les atteindre. Elle établit une stratégie faiblement émettrice en CO2, appelée stratégie bas carbone, déclinée dans une programmation pluriannuelle de l’énergie qui définit les conditions dans lesquelles les objectifs de la loi seront atteints.
Et comme cap 5 objectifs. Pour donner un cadre à l’action conjointe des citoyens, des entreprises, des territoires et de l’État, le projet de loi fixe des objectifs à moyen et long termes :
- Réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (facteur 4). La trajectoire sera précisée dans les budgets carbone mentionnés à l’article L. 221-5-1 du code de l’environnement.
- Réduire notre consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 et porter le rythme annuel de baisse de l’intensité énergétique finale à 2,5 % d’ici à 2030.
- Réduire notre consommation énergétique finale d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012.
- Porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.
- Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.
Article 2 du projet de loi
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a organisé 2 nouveaux outils de pilotage.
La stratégie de développement bas carbone L’État va fixer, par périodes de 5 ans, les plafonds d’émissions (budgets-carbone) que la France ne doit pas dépasser. Pour respecter ce plafond, une stratégie dite bas carbone sera établie pour trois périodes de 5 ans successives. Les politiques nationales en matière de transports, d’aménagement, de production d’énergie, d’agriculture prendront en compte cette stratégie.
La programmation pluriannuelle de l’énergie Le projet de loi fusionne les exercices de programmation existants dans tous les secteurs de l’énergie (électricité et thermique) dans un outil unique qui comporte plusieurs volets : amélioration de l’efficacité énergétique et économies d’énergie ; sécurité d’approvisionnement ; soutien à l’exploitation des énergies renouvelables ; équilibre entre l’offre et la demande d’énergie. La programmation pluriannuelle de l’énergie sera établie pour deux périodes de 5 ans successives.
Pour ces deux outils, les périodes seront 2015-2018, 2018-2023, 2023-2028, etc.
BÂTIMENT :
* Rénover les bâtiments pour économiser l’énergie
* Faire baisser les factures
* Créer des emplois
Le secteur du bâtiment est le plus important consommateur d’énergie en France. Il constitue un gisement majeur d’efficacité énergétique.
Objectifs :
- Diminuer de moitié la consommation d’énergie d’ici à 2050
- Réaliser la rénovation de 500 000 logements par an
- Créer 75 000 emplois dans le secteur sur tout le territoire
Agir dès maintenant :
- Accélérer la rénovation énergétique des logements
- Construire des bâtiments publics à énergie positive
- Encourager les bâtiments privés à être économes en énergie
- Développer la formation et les compétences des professionnels du bâtiment
- Lancer des appels à projets
PARTICULIERS
ALLÈGEMENT FISCAL
- Un crédit d’impôt (projet de loi de finances-PLF2015) est prévu pour les travaux de rénovation énergétique à hauteur de 30% du montant de ces travaux, engagés entre le mois de septembre 2014 et le 31 décembre 2015, dès la première opération réalisée (dans la limite de 8 000 € pour une personne seule et de 16 000 € pour un couple).
- Les travaux d’économie d’énergie seront désormais votés à la majorité simple dans les copropriétés. Les compteurs individuels seront encouragés. Ces travaux pourront bénéficier d’un allégement fiscal jusqu’au 31 décembre 2015.
TIERS-FINANCEMENT
Les sociétés régionales de tiers-financement auront la possibilité de faire l’avance du coût des travaux aux particuliers.
500 000 logements rénovés par an
COLLECTIVITÉS
GUICHET UNIQUE GÉNÉRALISÉ DANS LES COMMUNAUTÉS DE COMMUNES
Ces plates-formes de la rénovation énergétique donneront des conseils, des informations sur les financements et sur les artisans certifiés, mais aussi sur la façon de procéder à des audits énergétiques.
NOUVELLES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES
Elles seront exemplaires sur le plan énergétique et autant que possible à énergie positive.
ENTREPRISES
FORMATION
- Grâce aux programmes de formation aux économies d’énergies des artisans et des entre- prises du bâtiment (FEEBAT), 25 000 professionnels seront formés chaque année.
- Des contrats seront signés avec les filières des bâtiments et les collectivités locales pour accélérer les programmes de formation.
AUTRES MESURES
ÉCOPRÊT À TAUX ZÉRO
Il est relancé en septembre 2014 afin de passer de 30 000 à 100 000 prêts par an grâce au décret sur l’écoconditionnalité simplifiant les procédures bancaires.
CHÈQUE ÉNERGIE
Il vient compléter le programme Habiter mieux de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) qui aide les ménages aux revenus modestes à rénover leur logement.
PRÊTS SPÉCIFIQUES
Les prêts Transition énergétique et Croissance verte de la Caisse des dépôts sont mis en place. Ils concernent les bâtiments à énergie positive et la rénovation énergétique des bâtiments. Ils sont proposés à un taux avantageux de 1,75% (livret A + 0,75%) et remboursables sur un délai de 20 à 40 ans.
URBANISME
- Les règles d’urbanisme ne pourront plus faire obstacle aux travaux d’isolation des bâtiments ou d’installation de production d’énergie renouvelable (ces dérogations valent aussi pour les bâtiments publics).
- Les documents d’urbanisme pourront désormais prévoir que les nouvelles constructions soient à basse consommation ou à énergie positive.
RÉNOVATIONS LOURDES
Toutes les rénovations lourdes sur les bâtiments (réfection de toiture, ravalement de façade, extension de surface) devront comprendre un diagnostic énergétique et être l’occasion de travaux d’efficacité énergétique.
APPELS À PROJETS
Deux appels à projets vont être lancés : le premier portera sur le lancement de 200 territoires à énergie positive et le deuxième sur le déploiement des réseaux intelligents.
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Développer les énergies renouvelables pour équilibrer nos énergies et valoriser les ressources de nos territoires.
La France bénéficie, dans l’hexagone et les outre-mers, d’atouts considérables pour devenir un grand producteur d’énergies renouvelables. Premier potentiel agricole européen et troisième potentiel forestier, elle est, après l’Allemagne, le second producteur européen d’énergies renouvelables.
Objectifs :
- Multiplier par deux la part des énergies renouvelables dans le modèle énergétique français d’ici à 15 ans
- Améliorer le soutien financier
- Moderniser le cadre de la production d’hydroélectricité
- Créer des emplois
Agir dès maintenant :
- Développer massivement les énergies renouvelables partout en France
- Simplifier, faciliter, innover
COLLECTIVITÉS
PLAN NATIONAL MÉTHANISATION
1500 projets de méthaniseurs répartis dans les territoires ruraux seront lancés en 3 ans. Le plan méthanisation permet notamment de produire de l’énergie (biogaz) à partir de déchets agricoles. Des appels d’offres seront programmés pour permettre l’injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel et augmenter ainsi progressivement la part du gaz renouvelable.
FINANCEMENT
Pour encourager les collectivités, des prêts Transition énergétique et Croissance verte, au taux avantageux de 1,75% (livret A +0,75%), seront mis en place à la Caisse des dépôts pour le financement de projets de production d’énergie renouvelable.
ENTREPRISES
FILIÈRE D’EXCELLENCE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES MARINES
- Éolien off shore La France disposera en 2020 de 3000 MW de puissance électrique fournie par les nouveaux parcs éoliens en mer. En mai dernier, les lauréats des deux appels d’offres pour les projets des îles d’Yeu-Noirmoutier et du Tréport, pour une puissance totale de 1000 MW, ont été désignés. Ces parcs viennent en complément de quatre autres, attribués depuis 2011, qui représentent 2 000 MW. L’identification de nouvelles zones permettra d’ici à 2017 de renforcer une filière qui mobilise et associe des acteurs industriels français et européens.
- Fermes pilotes hydroliennes Un appel à manifestation d’intérêt permet d’accélérer la réalisation de fermes pilotes hydroliennes en mer, afin de consolider de futures offres commerciales en France et à l’international. Les lauréats seront désignés dans les prochains mois.
- Énergies marémotrices, houlomotrices et thermiques en mer Le projet de loi va favoriser le soutien aux projets et à l’innovation.
OBLIGATIONS VERTES
Les PME pourront avoir recours à des emprunts obligataires écologiques («green bonds») de longue durée (sur 20 à 30 ans) et moins coûteux que les prêts bancaires classiques.
AUTRES MESURES
FONDS CHALEUR
Le doublement en 3 ans du fonds chaleur de l’Ademe vise à contribuer au financement de projets et à accélérer le développement de la production et de la distribution de chaleur issue de sources renouvelables (bois, biomasse, déchets, recyclage d’énergie, etc.).
CENTRALES HYDROÉLECTRIQUES
La modernisation de la gestion des centrales hydroélectriques a pour objectif d’augmenter la production sans porter atteinte à l’environnement :
- les règles de gestion des concessions hydroélectriques sont harmonisées et les contrats sont regroupés à l’échelle des grandes vallées ;
- des sociétés d’économie mixte hydroélectriques sont créées afin de mieux associer les collectivités territoriales à la gestion des différents usages de l’eau et pour renforcer la transparence et le contrôle du parc hydroélectrique français.
PANNEAUX SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES
Les lauréats du deuxième appel d’offres dédié aux grandes installations photovoltaïques (pour une capacité nouvelle de 380 MW) ont été désignés fin mars. Un nouvel appel d’offres pour les installations photovoltaïques de grande puissance complètera ce second appel à l’été.
RÉGLEMENTATION
L’objectif est de simplifier les procédures administratives applicables aux énergies renouvelables. Des mesures nouvelles de simplification permettront de réduire les coûts de démarches et d’études préalables et de limiter les délais de recours pour les énergies renouvelables en mer.
RECHERCHE ET INNOVATION
Des appels à manifestation d’intérêt lancés par l’État permettent d’accompagner le développement de projets innovants. Trois appels sont aujourd’hui en cours pour soutenir les projets d’énergies renouvelables (photovoltaïque nouvelle génération, solaire thermique, éolien, froid renouvelable, etc.), de stockage d’énergie et de réseaux intelligents.
AIDES AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES MATURES
- Les aides financières aux énergies électriques renouvelables (éolien terrestre, solaire photovoltaïque) sont adaptées afin de mieux les intégrer au marché de l’électricité, d’assurer un bon équilibre entre l’offre et la demande et de renforcer la visibilité pour les investisseurs, tout en garantissant la juste utilisation des deniers publics.
- Les appels d’offre pour les installations éoliennes et photovoltaïques sont élargis et améliorés afin d’assurer un déploiement régulier et soutenable des énergies renouvelables.
SÛRETÉ NUCLÉAIRE
Renforcer la sûreté nucléaire et l’information des citoyens.
Le projet de loi franchit une étape supplémentaire en matière de transparence et d’information des citoyens sur la sûreté nucléaire. Il crée les conditions d’un démantèlement et d’un stockage des déchets qui soient performants et exigeants en termes de protection de l’environnement.
Objectifs :
- Clarifier les responsabilités de l’exploitant au regard des principes de sûreté
- Renforcer le rôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
PARTICULIERS
INFORMATION ET TRANSPARENCE
Les citoyens qui vivent à proximité des installations nucléaires seront régulièrement informés sur la nature des risques, les mesures de prévention et de sécurité. Pour les installations situées près des frontières, la composition des commissions locales d’information (CLI) sera élargie à des représentants vivant dans les pays voisins.
AUTRES MESURES
CONTRÔLE ET SANCTION
L’ASN sera dotée de pouvoirs de contrôle et de sanction supplémentaires, incluant un dispositif de sanction pécuniaire et d’astreinte qui s’appuiera sur une commission. L’objectif est d’obtenir des exploitants la mise en œuvre des travaux de sûreté qu’elle demande dans les meilleurs délais.
DIVERSIFICATION DES SOURCES D’ÉNERGIE
La loi permet de diversifier les sources d’énergie pour ramener la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité à l’horizon 2025. La capacité nucléaire installée est plafonnée à 63,2 GW (ce qui représente la capacité nucléaire installée actuelle).
- Part d’électricité produite La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe la part d’électricité produite par chaque source d’énergie (nucléaire, hydraulique, biomasse, gaz chaleur, carburants, éolien, photovoltaïque, etc.) avec pour objectif que l’électricité d’origine renouvelable représente 40% de la production en 2030.
- EDF doit élaborer son plan stratégique pour se conformer à la trajectoire fixée par la programmation pluriannuelle de l’énergie. Il sera validé par le conseil d’administration d’EDF puis par l’État. L’opérateur présentera chaque année, devant une commission du Parlement, la mise en œuvre de son plan et la façon dont il contribue aux objectifs fixés.
TRANSPORTS PROPRES
Développer les transports propres pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des Français
Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre avec 27 % des émissions totales en 2011. Le transport routier est un contributeur important de la pollution de l’air car il représente 15 % des émissions nationales de particules et 56 % des émissions d’oxydes d’azote.
Objectifs :
- Renforcer les moyens de lutte contre la pollution de l’air
- Réduire notre dépendance aux hydrocarbures
Agir dès maintenant :
- Donner à tous les Français l’accès à un véhicule électrique
- Financer les transports propres
- Rendre les pouvoirs publics exemplaires en matière de mobilité
- Accompagner les entreprises, la recherche et l’innovation
PARTICULIERS
BONUS AUTOMOBILE
Le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique sera pérennisé et majoré lorsqu’il s’accompagne de la mise au rebut d’un véhicule diesel. Cet avantage supplémentaire sera octroyé sous conditions de ressources et dans les zones concernées par une mauvaise qualité de l’air en priorité. Le cumul du bonus et de la prime à la conversion pourra atteindre 10 000 euros.
BORNES DE RECHARGE
Dès le mois de septembre 2014 au 31 décembre 2015, l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques par les particuliers bénéficiera d’un crédit d’impôt à hauteur de 30% (projet de loi de finances-PLF 2015).
COLLECTIVITÉS
DOTATION DÉDIÉE
Pour financer les projets de transports en commun en site propre, les projets de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises, la régénération des voies ferrées et les projets de transport fluvial de marchandises, les collectivités pourront faire appel à la dotation dédiée aux projets liés à la transition énergétique : 5 milliards d’euros de prêts Transition énergétique et Croissance verte que la Caisse des dépôts va mettre en place, au taux avantageux de 1,75% (livret A +0,75%).
FLOTTE DE VOITURES
L’État et ses établissements publics devront renouveler leur flotte de voitures avec 50% de véhicules propres, et notamment des véhicules électriques.
VOIES RÉSERVÉES
Les maires pourront autoriser les véhicules électriques à circuler sur les voies réservées aux bus, en complément du stationnement gratuit déjà instauré.
ENTREPRISES
PLANS DE DÉPLACEMENT D’ENTREPRISE
Ils seront généralisés pour favoriser le covoiturage et l’auto-partage.
GRANDE DISTRIBUTION
Elle devra réduire ses émissions de gaz à effet de serre liées au transport et à la logistique, de 10% d’ici à 2020 et de 20% d’ici à 2025.
AUTRES MESURES
POINTS DE RECHARGE
- La loi fixe comme objectif de disposer de 7 millions de points de recharge pour les voitures électriques en 2030. À l’été 2014, 10 000 points de recharge ouverts au public seront fonctionnels.
- Les nouveaux espaces de stationnement seront équipés. Les travaux dans les parkings des bâtiments existants devront être mis à profit pour installer des bornes. Les espaces de stationnement des zones commerciales existantes devront également être équipés.
VÉHICULES DU FUTUR
Les programmes de recherche sur les véhicules du futur seront soutenus dans le cadre des Investissements d’avenir. Le programme Véhicule du futur, doté de 950 millions d’euros, vise à promouvoir le développement de technologies innovantes en matière de mobilité (véhicules électriques et infrastructures de recharge, motorisations hybride et thermique, allègement des véhicules lourds, mobilité et logistique, transports ferroviaires et navires économes).
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Le système linéaire de notre économie – extraire, fabriquer, consommer, jeter – a atteint ses limites.
Lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire : de la conception des produits à leur recyclage
Objectifs :
- Éviter le gaspillage de ressources et d’énergie
- Sécuriser l’approvisionnement de l’économie française en matières premières
- Diminuer les impacts environnementaux
- Réindustrialiser les territoires
- Limiter la production de déchets non réutilisés
- Augmenter la compétitivité des entreprises françaises
Agir dès maintenant :
- Impliquer tous les citoyens et responsabiliser les entreprises
- Mobiliser les collectivités
- Développer des activités innovantes et créer des emplois
PARTICULIERS
DÉCHETS MÉNAGERS
D’ici à 2020, l’objectif est de réduire de 7% les quantités de déchets ménagers et assimilés produits par habitant.
COLLECTIVITÉS
TRI À LA SOURCE
Les collectivités sont sollicitées pour développer le tri à la source des biodéchets (déchets organiques valorisables en compost).
STRATÉGIES RÉGIONALES D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Une étude de l’Association des régions de France (ARF) et de l’Ademe va définir des recommandations méthodologiques et généraliser des initiatives territoriales existantes afin d’accompagner les régions dans l’élaboration de stratégies régionales d’économie circulaire.
ENTREPRISES
DÉCHETS DU BTP
L’objectif est de recycler 70 % des déchets du BTP à l’horizon 2020.
SECTEUR INDUSTRIEL
Dès cette année, chaque comité stratégique de filière du Conseil national de l’industrie (CNI) va élaborer un volet économie circulaire dans sa stratégie, pour diffuser les bonnes pratiques et engager chaque secteur industriel sur des objectifs chiffrés adaptés.
AUTRES MESURES
DÉCHARGE
L’objectif est de réduire de 50 % les quantités de déchets mis en décharge à l’horizon 2025.
DÉCHETS NON DANGEREUX
L’objectif est de recycler 55 % des déchets non dangereux en 2020, 60 % en 2025.
PRINCIPE DE PROXIMITÉ
Le projet de loi va intégrer le principe de proximité pour que les déchets soient traités aussi près que possible de leur lieu de production. L’objectif est de réduire les distances parcourues et les consommations d’énergie.
DÉCHETS VALORISÉS
l Le projet de loi va interdire la discrimination à l’encontre des matériaux issus de déchets valorisés, comme les plastiques recyclés dans des emballages ou les matériaux recyclés issus de bâtiments déconstruits. Le projet de loi va favoriser la production d’énergie issue de la valorisation des déchets lorsqu’ils ne sont pas recyclables (réseaux de chaleur urbains, etc.) ainsi qu’une meilleure utilisation des déchets de bois.
SIMPLIFICATION
Simplifier et clarifier les procédures pour gagner en efficacité et en compétitivité.
Pour accélérer le déploiement de toutes les énergies renouvelables et les raccorder au réseau de transport et de distribution national, il est nécessaire d’ajuster le droit en vigueur.
Objectifs :
Lever les freins réglementaires
PARTICULIERS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
Le projet de loi renforce les incitations à moduler sa consommation d’énergie.
ENTREPRISES
SIMPLIFICATION
Le projet de loi d’habilitation à prendre par ordonnance des mesures de simplification de la vie des entreprises, actuellement examiné par le Parlement, comprend un premier train de mesures facilitant le déploiement des énergies renouvelables.
COMPÉTITIVITÉ
Les entreprises utilisant beaucoup d’électricité ont une consommation stable et prévisible tout au long de l’année. Elles apportent des points positifs au système électrique, car elles peuvent absorber les fluctuations de la fourniture et de la demande d’électricité. Ces avantages seront pris en compte grâce à une modulation de la part du tarif liée au transport et à la distribution de l’électricité. Par ailleurs, ces entreprises seront incitées à réduire leur consommation.
AUTRES MESURES
PROCÉDURES ET DÉLAIS
Le projet de loi prévoit plusieurs procédures de clarification et de simplification : limitation des délais de recours, clarification des responsabilités des opérateurs, facilitation des raccordements en zone littorale.
MODÉRATION
Le projet de loi crée les conditions d’une modération des tarifs de l’électricité en les alignant sur les coûts d’approvisionnement les plus compétitifs.
FINANCER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Des moyens financiers importants ont été dégagés pour le projet de loi et les plans d’action. La Conférence bancaire et financière du 23 juin 2014 a permis de mobiliser les banques et les acteurs financiers pour qu’ils accompagnent l’effort des pouvoirs publics.
LES TRAVAUX DE RÉNOVATION DES LOGEMENTS DES PARTICULIERS
- Élargir et simplifier le crédit d’impôt développement durable
- Relancer l’écoprêt à taux zéro pour atteindre les 100 000 prêts par an
Les actions de la Conférence bancaire et financière :
- Des mesures de simplification ont été présentées pour permettre aux banques d’accroître la diffusion du prêt à taux zéro.
- La mise en place du fonds de garantie doit permettre aux banques d’attribuer des prêts pour la rénovation à des conditions moins coûteuses ou à des catégories d’emprunteurs présentant un profil de risque plus marqué.
- La finalisation du tiers-financement doit être accélérée en établissant les conditions opérationnelles d’intervention des sociétés de tiers-financement.
- L’utilisation des fonds des livrets A et LDD, qui ne sont pas centralisés à la Caisse des dépôts, fera l’objet d’un suivi renforcé.
LES AIDES DES ACTEURS FINANCIERS PUBLICS AUX COLLECTIVITÉS
L’ESSENTIEL DU PROJET DE LOI
- Prêts Transition énergétique et Croissance verte de la Caisse des dépôts
- Soutien aux territoires à énergie positive
- Doublement du fonds chaleur permettant d’accompagner les projets des collectivités
Les actions de la Conférence bancaire et financière :
La Banque européenne d’investissement (BEI) a signé un nouveau financement : 400 millions d’euros pour la rénovation et la modernisation des collèges en France sur une enveloppe globale qui devrait atteindre 1 milliard d’euros. Cet investissement permettra de mettre les nouvelles constructions aux normes HQE ou à énergie positive.
LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES
L’ESSENTIEL DU PROJET DE LOI
- Fonds de garantie pour des prêts aux PME permettant de les aider à engager les travaux
- Cadre stable pour l’investissement dans les énergies renouvelables
- Soutien aux productions d’énergies renouvelables décentralisées
- Simplification des procédures
Les actions de la Conférence bancaire et financière :
- Des financements de long terme sont déjà prévus pour les grands groupes dans le but d’accompagner le développement des obligations vertes. La nouveauté, c’est de permettre le financement des petits et moyens projets qui vont se développer sur les territoires.
- La labellisation des investissements socialement responsables (ISR)
ÉCONOMISER L’ÉNERGIE - CINQ EXEMPLES POUR FAIRE BAISSER LES FACTURES
(1) La consommation annuelle d’énergie du propriétaire d’une maison individuelle ancienne et mal isolée est de 2000 €. Grâce au tiers financement, il va pouvoir engager les travaux nécessaires sans en faire l’avance et réduire sa facture de 800 €.
(2) Un locataire dans le secteur privé paie 1 200 euros par an pour sa consommation d’énergie. Une fois les travaux de rénovation réalisés par le propriétaire, sa facture sera réduite à 700 €.
(3) La consommation de carburant d’un véhicule diesel est de 7 litres/100, soit 1 400 € par an. Si un particulier choisit une voiture électrique pour ses trajets quotidiens, il fera des économies sur l’essence et ne dépensera qu’1 € d’électricité pour 50 km.
(4) Un entrepreneur qui dépense 66000 € par an en énergie peut économiser 20 %, soit 13 200 €, en isolant mieux ses bâtiments. Il peut aussi renforcer sa compétitivité en utilisant des produits recyclés.
(5) Dans les territoires ruraux, les agriculteurs et les habitants peuvent monter ensemble un projet de méthanisation pour transformer les déchets en gaz. Cette action permettra de créer une activité économique, des emplois et des revenus, tout en améliorant la qualité de l’air.