1 720 000 modules photovoltaïques sur l'île d'Ukujima pour 140 000 foyers
Si un pays est associé à l’histoire du nucléaire, c’est bien le Japon, Hiroshima, Nagasaki et Fukushima, villes symboles martyres, sont les témoins directs et indirects de la démence humaine.
Pour transformer l’âme de ces villes, les Japonais ont choisi énergies renouvelables en parvenant à un accord de principe pour le développement d’une centrale solaire de 430 mégawatts.
Les entreprises s’accordent à poursuivre le projet de construction et d’exploitation de la plus grande centrale solaire au monde, sur des terres agricoles situées sur une île au large des côtes de Nagasaki, au Japon.
Légende : Fondations semi-submersives quittant le quai.
Crédit : Fukushima Offshore Wind Farm Consortium.
À Fukushima, on parie sur l'éolien offshore. Un consortium composé de 10 entreprises et de l'Université de Tokyo, Fukushima Offshore Wind Farm Consortium, est engagé dans la construction d'un prototype d'une éolienne offshore de 7 MW sur fondations flottantes. Les flotteurs sont déjà achevés et doivent être ancrés sur le site de tests cet été. L'éolienne elle-même devrait être installée début décembre, une fois la pose des câbles sous-marins achevée.
Photovolt Development Partner GmbH, Kyocera Corporation, Kyudenko Corporation, ORIX Corporation, et Mizuho Bank Ltd. ont annoncé aujourd’hui être parvenues à un accord de principe sur la possibilité d’exploiter une centrale solaire de 430 mégawatts (MW) sur l’île d’Ukujima (Ville de Sasebo, Région de Nagasaki, Japon). Le projet, une fois réalisé, deviendrait la plus grande centrale solaire au monde installée sur des terres agricoles.
Photovolt Development Partner a commencé l’étude de ce projet en avril 2013, dans le but de contribuer à la protection environnementale et à la revitalisation de l’économie de cette île isolée. Le projet devrait représenter un investissement de 150 milliards de yens (environ 1,09 milliard de EUR), et sa construction devrait, selon les objectifs fixés, démarrer en 2016 (avril 2015 – mars 2016). Le projet prévoit l’utilisation d’une superficie de terrain d’environ 6,3 millions de mètres carré sur des emplacements divers, couvrant environ 25% de la petite île d’Ukujima, qui appartient aux Îles Goto, au large des côtes de Nagasaki, au Japon. Le projet prévoit l’utilisation des modules solaires polycrystallin à haut rendement de Kyocera pour l’ensemble des 430 MW — soit environ 1 720 000 modules — ce qui suppose un volume annuel estimé à 500 000 MWh, correspondant à la consommation énergétique annuelle d’environ 138 800 foyers et compensant environ 252 000 tonnes* de CO2 chaque année.
Un development régional obtenu par l'énergie solaire et l'élevage du bétail
Selon le plan défini, les négociations relatives à l’utilisation des terres seraient menées par Ukujima Mega Solar Park Service Corporation (ci-après dénommée « UMSPS »), qui louerait des parcelles agricoles ou des terres arables abandonnées de l’île à leurs propriétaires. Une entité spécialisée (Terrasol LLC) serait ensuite chargée de sous-louer les terres à UMSPS pour y construire et y exploiter les systèmes d’énergie solaire. Dans le cadre de ce projet, les modules solaires seraient installés sur pilotis, afin de permettre l’exploitation simultanée des terres pour la production d’énergie et pour l’agriculture. En outre, grâce au financement de subventions agricoles par Terrasol, UMSPS pourra soutenir les éleveurs en commissionnant les exploitations agricoles, contribuant ainsi au développement régional sur l’île, par le biais de l’élevage, principal secteur d’activité de l’île, et de la production énergétique.
Kyocera livre, installe, entretient et administre
Photovolt Development Partner et les cinq entreprises sont parvenues à un accord pour la poursuite du projet. Le plan actuel prévoit que Kyocera fournisse la totalité des modules devant être installés, et soit, en association avec Kyudenko, en charge de la construction, de l’entretien et de la gestion des installations solaires. Mizuho Bank sera en charge de la planification et de la coordination du programme de financement du projet. En outre, Kyocera, Kyudenko et ORIX examinent la possibilité d’investir dans le capital de Terrasol.
Les entreprises participant au projet travailleront avec les autorités de la préfecture de Nagasaki, la ville de Sasebo et les communautés, afin d’identifier le modèle de projet le mieux adapté et de s’assurer que la protection environnementale soit prise en compte lors de la sélection des sites et de la construction des systèmes d’énergie solaire.