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Recul de 16,5 % des consommations brutes de gaz sur le réseau GRTgaz par rapport à 2013

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Recul de 16,5 % des consommations brutes de gaz sur le réseau GRTgaz par rapport à 2013

Recul de 16,5 % des consommations brutes de gaz sur le réseau GRTgaz par rapport à 2013

Tel est le constat du bilan gaz 2014 publié par GRTgaz, un recul global des consommations en raison d’un climat exceptionnellement doux.

En 2014, GRTgaz, qui construit, exploite et développe le réseau de transport de gaz naturel en France à haute pression sur la majeure partie du territoire national, a enregistré un recul de -16,5% des consommations brutes de gaz sur son réseau1. Après correction des effets climatiques, la baisse se limite à -5,4%. L’année 2014 est considérée comme l’année la plus chaude que la France ait connue depuis que les statistiques météorologiques existent2.

Baisse de -2,2% des consommations en distribution publique après correction climatique

Par rapport à 2013, la consommation brute des distributions publiques a chuté de -19,2% pour atteindre 250 TWh. Après correction climatique, la baisse n’est que de -2,2%. La demande des clients raccordés aux réseaux de distributions publiques, majoritairement des clients résidentiels et tertiaires, est en effet fortement liée aux besoins de chauffage. Si la douceur des températures explique la forte diminution des consommations en 2014, le contraste est d'autant plus fort en raison d’un premier semestre 2013 plus froid que la normale.

Bonne résistance de la consommation des clients industriels (hors production d’électricité)

Avec 121 TWh de gaz naturel consommé dans l’industrie en 2014 (hors production électrique), on constate une relative stabilité des volumes de gaz consommés par les clients industriels depuis 10 ans. En revanche, la demande de gaz naturel pour la production d’électricité a poursuivi sa baisse en 2014, avec un recul de -34%. Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de -60% pour atteindre 19 TWh seulement en 2014.

Les flux de transit limitent la baisse des quantités transportées

En 2014, les quantités de gaz naturel transportées sur le réseau de GRTgaz, sont en baisse de -8,4%. Elles sont passées de 637 TWh en 2013 à 583 TWh en 2014. Les flux liés au transit de gaz vers l’Espagne et l’Italie ont partiellement compensé la baisse des consommations en augmentant de +41%.

Des initiatives ont permis de réduire les tensions Nord/Sud.

En 2014, GRTgaz s’est attaché à maximiser la capacité de transport du Nord vers le Sud en augmentant de près de 20% les capacités fermes. Certaines offres commerciales telles que le JTS (Joint Transport Storage) ou encore la réservation de capacités de transport aux industriels gazo-intensifs ont été reconduites et renforcées cette année. L’écart de prix entre les places de marché Nord et Sud a disparu en novembre et décembre3, notamment grâce au retour du GNL dans les terminaux du sud de la France fin 2014.

Image : Station de compression de Courthézon - GRTgaz / DUNOUAU FRANCK -

Station de compression de Courthézon - GRTgaz / DUNOUAU FRANCK -

Station de compression de Vindecy - GRTgaz / DUNOUAU FRANCK -

Station de compression de Vindecy - GRTgaz / DUNOUAU FRANCK -


Un arrêté pour l’obligation de capacité afin de réduire la pointe électrique

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Un arrêté pour l’obligation de capacité afin de réduire la pointe électrique

Un arrêté pour l’obligation de capacité afin de réduire la pointe électrique

Afin, d’assurer la sécurité d’approvisionnement lors des pointes de consommation électrique, le ministère de l’Ecologie vient de mettre en œuvre le dispositif « mécanisme de capacité ».

Un arrêté signé le 23 janvier 2015 par le ministère de l’Ecologie définit les règles du mécanisme de capacité.

L’arrêté approuve les règles du futur mécanisme de capacité, qui contribue à garantir durablement la sécurité d’approvisionnement électrique des Français.

La définition de ces règles fait suite à un long processus de concertation de l’ensemble des acteurs.

Les règles sont les suivante :

o oblige chaque fournisseur à apporter la preuve qu’il peut approvisionner tous ses clients lors des pointes de consommation ;

o incite les fournisseurs à accompagner leurs clients pour mieux consommer en réduisant leur pointe de consommation ;

o oblige les producteurs d’électricité à s’engager à l’avance sur la disponibilité et le fonctionnement de leurs centrales ;

o favorise le développement d’offres d'effacement de consommation efficaces et respectueuses de l’environnement. Un effacement de consommation consiste à réduire la consommation d’électricité d’un site par rapport à sa consommation normale, sur une base volontaire. Lorsqu’ils sont activés au moment de la pointe de consommation, ils permettent un recours moindre aux centrales de pointe émettrices de CO2 ;

o améliore le pilotage du système électrique, en garantissant au moindre coût lerespect du critère de sécurité d’approvisionnement fixé par l’Etat ;

o contribue à une définition claire des responsabilités des acteurs, qui faisait défaut depuis l’ouverture des marchés, afin de s’assurer de l’atteinte d’un bon niveau de sécurité d’approvisionnement ;

o apporte, dans les cas où les moyens d’effacement ou de production sont insuffisants pour satisfaire la demande, une rémunération complémentaire pour mettre en service des capacités d’effacement ou de production supplémentaires. Cette rémunération soutiendra le développement de l'offre d'effacement et pourra, dans certains, cas éviter que des installations existantes soient mises sous cocon.

Ce dispositif contribuera pleinement à la transition énergétique et au développement des énergies renouvelables en apportant une réponse structurelle à l’enjeu majeur que représente l’accroissement de l’intermittence de la production électrique en France et en Europe.

Enfin, ce mécanisme n’est pas le seul outil de régulation de la sécurité d'approvisionnement. Dans le cadre des travaux d’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie, des réflexions complémentaires seront notamment menées sur plusieurs sujets, et notamment l’évolution du critère de sécurité d’approvisionnement (actuellement fixé à 3 heures de défaillance par an) et le développement du stockage de l’électricité en France.

Un arrêté pour l’obligation de capacité afin de réduire la pointe électrique

4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

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4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

Comme chaque année, l’association Effinergie a publié le dernier tableau de bord qui dresse le bilan du nombre bâtiments résidentiels et tertiaires labellisés, ou en cours de labellisation, Effinergie depuis 2007.

Le label BBC-Effinergie :

330 801 logements collectifs

77 200 logements individuels

2,8 Millions m2 de tertiaire

Le secteur résidentiel :

Les logements collectifs (330 801 logements – 11 358 opérations) représentent 81% des logements certifiés et près de 20% des projets certifiés. Par ailleurs, 41% des projets collectifs certifiés sont situés en Région Ile de France (27%) et en Région Rhône- Alpes (14%).

Depuis 2007, 565 491 logements, soit près de 18 000 opérations ont déposées une demande de certification auprès des organismes certificateurs.

En parallèle, 53% des logements individuels certifiés sont des maisons individuelles en secteur diffus. En effet, près de 5 480 opérations de maisons individuelles groupées ont été construites (36 500 logements) sur le territoire national.

Ces logements sont construits dans l’ensemble des régions de France mais la Bretagne (18%) et le Pays de Loire (16%) regroupent 34% des logements individuels.

Par ailleurs, en début d’année 2015, plus de 85% des demandes de certification déposées ont été menées à leur terme. Avec un taux d’abandon de l’ordre de 2 à 3%, on estime que 97% des maisons individuelles en secteur diffus seront certifiées en 2017.

Au total, 675 400 demandes de certifications ont été déposées depuis 2007 dans le secteur résidentiel.

Le secteur tertiaire :

Les 2,8 Millions de m2 de tertiaire représentent 464 opérations certifiées parmi les 930 opérations recensées en France (6,3 Millions de m2).

Par ailleurs, 27% des opérations sont situées en région Ile de France et 14% en Région Rhône-Alpes. Cependant, près de 52% de la surface de tertiaire certifiée se situe en Région Ile de France.

La dynamique :

Au 31 décembre 2014, près de 408 000 logements ont été certifiés en France. Sur l’année 2014, plus de 11 450 logements ont été certifiés chaque mois. A titre de comparaison, 2 100 logements étaient certifiés par mois en 2011, et près de 7 000 par mois en 2012.

4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

Le label Effinergie+

12 751 logements collectifs

842 logements individuels

219 180 m2 de tertiaire

Le secteur résidentiel :

Les logements collectifs (12 751 logements – 227 opérations) représentent 94% des logements en cours de certification effinergie+.

La répartition géographique des projets est considérablement différente de celle observée pour le label BBC-Effinergie. En effet, la Région Ile de France regroupe près de 60% des logements en cours de certification.

En parallèle, le nombre de logements collectif certifiés Effinergie+ est passé de 60 en 2013 à 1501 en 2014, répartis dans 28 opérations distinctes.

Dans le secteur du logement individuel, le label effinergie+ est principalement porté par les logements groupés. En effet, 93% des demandes de certification concernent des logements groupés (787 logements, soit 57 opérations).

Au 31 décembre 2014, 6 maisons individuelles en secteurs diffus et 119 logements groupés (9 opérations) ont été certifiés

Le secteur tertiaire :

La Certification Effinergie+, disponible depuis le dernier trimestre 2014, regroupe 24 opérations en cours de certification.

Elles se situent en Bretagne, en Ile de France et en Rhône-Alpes.

Par ailleurs, 94% des demandes de certification (en m2) sont des bureaux et 5% concernent des bâtiments d’enseignement. Cependant, en termes de nombre d’opérations, 58% sont des bureaux, 17% des bâtiments d’enseignements, et 13% sont des commerces ou des restaurants.

La dynamique :

Depuis sa date de publication en 2012, la courbe d’évolution du nombre de dépôts de dossiers du label Effinergie + était comparable avec celle observée lors du lancement du label Effinergie en 2007.

Cependant, on constate que, 2,5 ans après son lancement, l’absence de label d’Etat associé à la RT2012 (reprenant le label Effinergie+) et la situation économique de la France, ne permettent pas au label Effinergie+ de bénéficier d’une dynamique exponentielle.

4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

Le label BEPOS-Effinergie 2013

110 logements collectifs

34 logements individuels

148 657 m2 de tertiaire

Le secteur résidentiel :

Au 31 décembre 2014, 5 programmes de logements collectifs ont déposés une demande de certification BEPOS-Effinergie. Ils se situent en Pays de Loire (2 projets), en Basse Normandie, en Aquitaine et en Ile de France.

Dans le secteur du logement individuel, 7 dossiers ont été déposés pour des maisons individuelles en secteurs diffus. En parallèle, 3 programmes de logements individuels groupés, soit 27 logements au total, sont en cours de réalisation en Basse Normandie (2 projets) et en Ile de France.

Le secteur tertiaire :

La certification Effinergie+, disponible depuis le dernier trimestre 2014, regroupe 16 opérations en cours de certification dont 12 situées en Ile de France et 2 en Pays de Loire. Les deux dernières opérations sont en Midi-Pyrénées et en Poitou- Charente. 51% de la surface de tertiaire engagée dans une démarche de certification concerne des bureaux. En parallèle, 46% de la surface est consacrée à des bâtiments d’enseignement. Cependant, il y a plus de bâtiments d’enseignement (9 projets) en cours de certification BEPOS –Effinergie 201» que d’immeubles de bureaux (6 projets).

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Le label BBC-Effinergie Rénovation

75 182 logements collectifs

1 329 logements individuels

1,8 Millions m2 de tertiaire

Le secteur résidentiel :

Le marché de la rénovation énergétique BBC-Effinergie se développe principalement dans le logement collectif. En effet, 85% dossiers déposés pour des demandes de certifications concernent des opérations de logements collectifs. Ils représentent plus de 1100 opérations exemplaires en France (75 182 logements). Cependant, on estime qu’en France, plus de 100 000 logements collectifs sont rénovés avec un niveau BBC-Effinergie.

En effet, de nombreuses régions, membres de l’association Effinergie, financent, au travers d’appels à projets menés en partenariat avec les Directions Régionales de l’ADEME, des opérations de rénovation exigeant un niveau BBC-Effinergie de la rénovation, il nous semble nécessaire de maintenir un objectif ambitieux de rénovation énergétique (BBC-Effinergie Rénovation). Cependant, Effinergie souhaite proposer de l’atteindre par étapes via l’application de bouquets de travaux compatibles avec l’objectif énergétique. De plus, l’amélioration de l’accompagnement de la demande et la structuration de l’offre semblent nécessaires pour favoriser le passage à l’acte. La communication d’un signal réglementaire fort (harmonisation des outils, révision des réglementations thermiques, fiscalité sur les droits de mutation...) permettrait d’offrir de la visibilité aux professionnels, d’induire une modification des comportements d’investissements et d’embarquer la rénovation énergétique dans des travaux de rénovation. Enfin, le volet économique demeure important. La certification par étapes permettrait d’échelonner les dépenses. Cependant, une simplification des outils économiques mis à disposition, et une sécurisation du financement via des fonds de garantie inciteraient la massification de la rénovation.

Le secteur tertiaire :

En tertiaire, 78% de la surface en cours de certification se situe en région Ile de France. Ces projets sont principalement des bureaux (80%) et des bâtiments d’enseignement (12%). Par ailleurs, 45% des demandes ont été certifiées (845 000 m2) - les autres demandes étant en cours de chantier.

4 labels Effinergie et combien de bâtiment certifiés depuis 2007 ?

REPERES

4 labels Effinergie

Bepos Effinergie 2013, Effinergie+, BBC-Effinergie BBC-Effinergie rénovation

8,5 Millions m2

Tertiaire en cours de certification

3,7 Millions m2

Tertiaires livrés et certifiés

765 650

Logements en cours de certification

440 00

Logements livrés et certifiés

31

Opérations BEPOS-Effinergie en France

Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?

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Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?

Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?

Une étude socio-éco-technique menée par l’Association Qualitel par le biais d’un retour d’expérience auprès de six résidences labellisées BBC Effinergie a permis de tirer plusieurs conclusions.

Les professionnels et les ménages vont-ils réussir à assurer réellement une diminution de 50 à 70% des consommations énergétiques des logements neufs requise par la Réglementation Thermique RT 2012 par rapport à la précédente RT 2005 ? Tel est l’enjeu.

Pour donner des éléments de réponse, six résidences bénéficiant du label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie® », label qui anticipe la RT 2012, ont fait l’objet de la présente étude « Vivre dans un logement BBC ».

Il s’agit de répondre à trois questions :

• Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ? Comment expliquer les écarts ?

• Quel est le vécu des occupants ? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre leur vécu et le confort mesuré ?

• Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

La méthode retenue est une analyse à trois dimensions :

• Sociologique : interviews approfondies de 3 ménages dans chacune des 6 résidences,

• Économique : étude des coûts d’utilisation, d’investissement et de maintenance,

• Technique : analyse des choix techniques, calcul des consommations conventionnelles, mesure des consommations réelles et du confort (température, hygrométrie, taux de CO2 de l’air intérieur).

L’échantillon est diversifié : habitat social et copropriété, immeubles collectifs et maisons individuelles, climats différents (continental, océanique, méditerranéen). Les résidences sont habitées depuis au moins deux ans pour avoir un recul suffisant sur les consommations et les comportements (voir tableau A).

Il s’agit d’une étude qualitative approfondie, qui n’a pas, il est important de le rappeler vu la taille de l’échantillon, de représentativité statistique.

L’étude a été réalisée du 1er trimestre 2011 au 1er trimestre 2013. Les entretiens avec les occupants se sont déroulés entre juillet 2011 et avril 2012. Les remarques des bailleurs et promoteurs sur le rendu de l’étude ont été recueillies durant le deuxième trimestre 2013. Le rendu de l’étude est constitué d’un rapport de synthèse et de six rapports annexes, un par résidence analysée.

Image : Le Petit Rosne à Garges-lès-Gonesse (95), IMMOBILIERE 3F, architecte Christian Enjolras, photo Groupe 3F Stéphan Lucas.

Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?
Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ? Comment expliquer les écarts ?

Le label BBC Effinergie® définit une consommation conventionnelle « 5 usages » décomposée selon chaque usage : chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires. Cette consommation conventionnelle est calculée par bâtiment. Elle a été évaluée par logement puisque trois logements par résidence ont été suivis et instrumentés (avec mesures continues de la température intérieure et de l’hygrométrie, et mesures ponctuelles du taux de CO2 de l’air intérieur).

La convention, définie par la réglementation thermique 2005, utilise des données climatiques moyennes fondées sur des statistiques observées dans le passé, et s’appuie sur un scénario d’occupation standardisé, qui se caractérise notamment par une occupation à 19°C de 18h à 10h les cinq jours de la semaine et le week-end, et par un logement vide à 16°C de 10h à 18h les cinq jours de la semaine.

La consommation conventionnelle a pour fonction essentielle de comparer les bâtiments entre eux, elle ne peut pas prendre en compte les températures extérieures réelles du lieu et son scénario d’occupation standardisé ne peut refléter en rien la grande diversité des modes d’occupation d’un logement.

Les consommations conventionnelles « 5 usages » (CC) ont été corrigées par les températures réelles extérieures et dénommées « consommations conventionnelles « 5 usages » corrigées du climat » (CCC). Ces consommations conventionnelles ont été ensuite corrigées une seconde fois en prenant en compte la température réelle choisie par l’occupant et dénommées « consommations conventionnelles « 5 usages » corrigées du climat et de l’usage » (CCCU).

Les consommations réelles mesurées sont les consommations totales de gaz et d’électricité. En l’absence de sous-comptage par usage, qui aurait nécessité une métrologie lourde et coûteuse, les consommations réelles par usage ont été estimées. L’estimation porte plus particulièrement sur le chauffage et l’eau chaude sanitaire, la difficulté d’isoler l’éclairage et les auxiliaires a fait que le plus souvent, ces deux postes ont été estimés comme égaux à la convention.

Les consommations conventionnelles corrigées du climat se traduisent par une augmentation de la convention dans le cas d’une résidence, une égalité ou quasi-égalité dans deux cas, une baisse dans trois cas (cf. tableau B).

La température moyenne mesurée dans le séjour pendant la saison de chauffe est le plus souvent au-dessus des 19°C réglementaires. Elle varie de 19°C à 22,5°C. Les consommations conventionnelles corrigées du climat et de l’usage sont donc toujours supérieures aux consommations conventionnelles corrigées du seul climat.

Quand on compare les consommations réelles estimées aux consommations conventionnelles corrigées climat, dans 12 cas, elles sont au-dessus, dans 6 cas, elles sont au-dessous. Face à des consommations conventionnelles corrigées du climat variant de 42 à 58 kWhep/m2.an pour les « 5 usages », les consommations réelles estimées varient de 35 à 96 kWhep/m2.an.

L’analyse détaillée montre que parmi les 6 ménages en dessous de la convention, deux (les ménages « c » de Garges-lès-Gonesse et Laval) ne chauffent pas leur logement, tout en obtenant des températures satisfaisantes. Les possibilités de transfert de chaleur entre logements sont facilitées dans un immeuble globalement bien isolé.

Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?

Quand, aux consommations « 5 usages », on ajoute la cuisson et l’électricité spécifique (appareils électroménagers), on obtient les consommations tous usages d’énergie (cf tableau C). Dans 7 cas, la consommation tous usages est inférieure au seuil du Passivhaus (120 kWhep/m2shon.an), avec des consommations tous usages variant de 70,9 à 89,5 kWhep/m2shon.an. La France travaille dans le cadre du BEPOS aux consommations tous usages et devrait sortir des valeurs cibles dans ce domaine.

Les calculs en kWhep par personne donnent des résultats très différents de ceux au m2 car ils prennent en compte la densité d’occupation des logements. En ne tenant pas compte des 2 ménages qui ne chauffent pas, 7 familles ont des consommations par personne inférieures à 4 000 kWhep par an.

Tous les ménages qui sont en dessous du seuil de 97 kWhep/m2.an (seuil des 120 kWhep/m2.an corrigés des différences de coefficient Énergie Finale/Énergie Primaire et de nature des surfaces concernées) sont au-dessus de 4 000 kWhep par personne et par an. Cela signifie que ces ménages dont la consommation est performante au m2 sont en tendance en état de sous-occupation de leur logement. Il s’agit le plus souvent de personnes seules ou des couples vivant dans des T3, des T4, voire un T5.

L’indicateur de consommation au m2 est indispensable pour comparer des logements entre eux, avant occupation. Une fois les logements occupés, l’indicateur de la consommation par personne est plus significatif.

Spécial BBC : Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ?

Spécial BBC : Quel est le vécu des occupants ?

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Spécial BBC : Quel est le vécu des occupants ?

Spécial BBC : Quel est le vécu des occupants ?

Une étude socio-éco-technique menée par l’Association Qualitel par le biais d’un retour d’expérience auprès de six résidences labellisées BBC Effinergie a permis de tirer plusieurs conclusions.

Les professionnels et les ménages vont-ils réussir à assurer réellement une diminution de 50 à 70% des consommations énergétiques des logements neufs requise par la Réglementation Thermique RT 2012 par rapport à la précédente RT 2005 ? Tel est l’enjeu.

Pour donner des éléments de réponse, six résidences bénéficiant du label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie® », label qui anticipe la RT 2012, ont fait l’objet de la présente étude « Vivre dans un logement BBC ».

Il s’agit de répondre à trois questions :

• Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ? Comment expliquer les écarts ?

• Quel est le vécu des occupants ? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre leur vécu et le confort mesuré ?

• Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

La méthode retenue est une analyse à trois dimensions :

• Sociologique : interviews approfondies de 3 ménages dans chacune des 6 résidences,

• Économique : étude des coûts d’utilisation, d’investissement et de maintenance,

• Technique : analyse des choix techniques, calcul des consommations conventionnelles, mesure des consommations réelles et du confort (température, hygrométrie, taux de CO2 de l’air intérieur).

L’échantillon est diversifié : habitat social et copropriété, immeubles collectifs et maisons individuelles, climats différents (continental, océanique, méditerranéen). Les résidences sont habitées depuis au moins deux ans pour avoir un recul suffisant sur les consommations et les comportements (voir tableau A).

Il s’agit d’une étude qualitative approfondie, qui n’a pas, il est important de le rappeler vu la taille de l’échantillon, de représentativité statistique.

L’étude a été réalisée du 1er trimestre 2011 au 1er trimestre 2013. Les entretiens avec les occupants se sont déroulés entre juillet 2011 et avril 2012. Les remarques des bailleurs et promoteurs sur le rendu de l’étude ont été recueillies durant le deuxième trimestre 2013. Le rendu de l’étude est constitué d’un rapport de synthèse et de six rapports annexes, un par résidence analysée.

Spécial BBC : Quel est le vécu des occupants ?

Quel est le vécu des occupants ? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre leur vécu et le confort mesuré ?

Le vécu dans le logement BBC est un équilibre à trouver entre le mode de vie, les pratiques, le désir de confort, les coûts, les contraintes et la recherche de la performance. Une catégorisation socio-éco-technique peut être ébauchée. Elle prend en compte la connaissance que les habitants ont du logement BBC et leur manière de vivre dans ces logements. Les attitudes et comportements des habitants rencontrés sont croisés avec les mesures de température et les consommations relevées afin d’apporter un éclairage global et mieux comprendre l’influence de la manière de vivre sur les performances du BBC.

Trois catégories principales d’occupants ont été identifiées :

• Les habitants connaissent les principes du BBC et les usages recommandés – ils valorisent le bon usage ou la technique, « On essaie d’utiliser à bon escient tous les avantages de la maison ».

• Les habitants connaissent assez bien les caractéristiques du BBC mais connaissent mal les usages recommandés ou jugent qu’ils ne sont pas applicables – ils ne s’approprient pas bien le BBC, « Théoriquement on n’a pas besoin d’aérer parce qu’il y a le double flux ».

• Les habitants ne connaissent pas les caractéristiques du logement BBC ni les usages recommandés – ils y vivent comme dans un logement classique. « On ne sait pas à quoi ça correspond mais on n’a pas cherché à comprendre parce que ça allait bien ». Elle ajoute : « C’est un peu compliqué parce qu’on ne nous a pas trop expliqué ».

La première catégorie d’habitants connait les principes du BBC et les usages recommandés. Ils valorisent le bon usage ou la technique.

Dans cette première catégorie, on peut distinguer deux tendances :

• Des habitants considèrent que le confort et les économies dépendent du bon usage du logement BBC. Ils recherchent le meilleur équilibre entre les performances et le confort.

• Des habitants considèrent que le confort et les économies dépendent de la technologie du BBC. Ils recherchent la performance soit en se contraignant soit en demandant un supplément de technique. Pour un habitant, le BBC permet de « gagner de l’argent en dépensant moins ».

Certains habitants mettent l’accent sur l’usage, ils sont soucieux de bien gérer leur logement BBC. Ils connaissent les principes de construction et les équipements liés au BBC. Ils connaissent les usages particuliers qui sont recommandés, pour la gestion du chauffage, le niveau de confort en hiver et en été, la gestion des ouvertures, l’aération et la ventilation, la gestion de l’eau. « On peut tout piloter d’ici [thermostat d’ambiance] sans avoir à aller à la chaudière ».

Certains habitants mettent essentiellement l’accent sur la technologie pour obtenir de bonnes performances.

Les habitants de la deuxième catégorie connaissent assez bien les caractéristiques du BBC mais connaissent mal les usages recommandés ou jugent qu’ils ne sont pas applicables. Ils ne s’approprient pas bien le BBC.

Ils connaissent assez bien les principes de construction et les équipements liés au BBC comme les équipements et les procédés d’isolation. Mais ils connaissent mal les usages particuliers qui sont recommandés ou considèrent qu’il n’est pas possible de les mettre en œuvre, pour la gestion du chauffage, le niveau de confort en hiver et en été, la gestion des ouvertures, l’aération et la ventilation.

« Une explication nous aiderait beaucoup autant pour le régulateur que pour le boîtier qui sert à la ventilation ».

Les habitants de la troisième catégorie ne connaissent pas les caractéristiques du logement BBC ni les usages recommandés. Ils y vivent comme dans un logement classique.

Ils ne connaissent pas les principes de construction ni les équipements liés au BBC. Ils ne connaissent pas les usages particuliers qui sont recommandés pour la gestion du chauffage, le niveau de confort en hiver et en été, la gestion des ouvertures, l’aération et la ventilation.

Il y a le plus souvent convergence entre vécu des habitants et confort mesuré. Des différences peuvent concerner la sensation de froid l’hiver, certains habitants ayant froid à 21°C, d’autres n’ayant pas de sensation de froid à 19°C.

D’autres différences peuvent concerner l’hygrométrie. Rares sont les habitants qui se plaignent d’un air parfois trop humide l’été ou d’un air parfois trop sec l’hiver.

Si le confort thermique d’hiver est bien vécu par la quasi-totalité des habitants, et confirmé par les mesures, il y a dans les deux résidences situées dans la moitié Sud de la France un problème de confort thermique d’été, particulièrement dans la résidence du Vaucluse. Cet inconfort est surtout vécu durant les semaines les plus chaudes de l’été et est confirmé par les mesures. Le taux de CO2 dans l’air intérieur est dans la quasi-totalité des cas à un taux nettement inférieur au taux maximum recommandé par l’Observatoire de la Qualité de l’Air. Les quelques rares exceptions doivent se traduire par une vérification de l’efficacité de la ventilation.

Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

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Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Une étude socio-éco-technique menée par l’Association Qualitel par le biais d’un retour d’expérience auprès de six résidences labellisées BBC Effinergie a permis de tirer plusieurs conclusions.

Les professionnels et les ménages vont-ils réussir à assurer réellement une diminution de 50 à 70% des consommations énergétiques des logements neufs requise par la Réglementation Thermique RT 2012 par rapport à la précédente RT 2005 ? Tel est l’enjeu.

Pour donner des éléments de réponse, six résidences bénéficiant du label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie® », label qui anticipe la RT 2012, ont fait l’objet de la présente étude « Vivre dans un logement BBC ».

Il s’agit de répondre à trois questions :

• Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ? Comment expliquer les écarts ?

• Quel est le vécu des occupants ? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre leur vécu et le confort mesuré ?

• Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

La méthode retenue est une analyse à trois dimensions :

• Sociologique : interviews approfondies de 3 ménages dans chacune des 6 résidences,

• Économique : étude des coûts d’utilisation, d’investissement et de maintenance,

• Technique : analyse des choix techniques, calcul des consommations conventionnelles, mesure des consommations réelles et du confort (température, hygrométrie, taux de CO2 de l’air intérieur).

L’échantillon est diversifié : habitat social et copropriété, immeubles collectifs et maisons individuelles, climats différents (continental, océanique, méditerranéen). Les résidences sont habitées depuis au moins deux ans pour avoir un recul suffisant sur les consommations et les comportements (voir tableau A).

Il s’agit d’une étude qualitative approfondie, qui n’a pas, il est important de le rappeler vu la taille de l’échantillon, de représentativité statistique.

L’étude a été réalisée du 1er trimestre 2011 au 1er trimestre 2013. Les entretiens avec les occupants se sont déroulés entre juillet 2011 et avril 2012. Les remarques des bailleurs et promoteurs sur le rendu de l’étude ont été recueillies durant le deuxième trimestre 2013. Le rendu de l’étude est constitué d’un rapport de synthèse et de six rapports annexes, un par résidence analysée.

Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Les choix techniques sont diversifiés (cf tableau D). Une seule caractéristique est commune aux 6 résidences : l’isolation par l’extérieur. La structure est en béton ou en ossature bois. Les menuiseries extérieures sont en double ou triple vitrage. La ventilation est hygro-réglable ou en double flux avec échangeur. Le chauffage est en chaudière gaz à condensation (individuelle ou collective) ou électrique. Le préchauffage de l’eau est assuré par des chauffe-eau solaires ou pas. Dans un cas, des panneaux photovoltaïques ont été installés.

Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Pour ces toutes premières opérations BBC, les coûts d’investissement ont été sensiblement supérieurs à ceux d’une opération RT 2005, de l’ordre de 8 à 18% du coût de construction, et un peu supérieurs à une opération THPE. Le marché de la construction et l’apprentissage des acteurs ont fait que ce surinvestissement a pratiquement disparu dans les opérations ultérieures.

Les professionnels ont progressivement appris à faire des choix :

• Qui ne coûtent rien : orientation de l’immeuble (quand le règlement d’urbanisme le permet),

• Qui font faire des économies : plus grande compacité de l’immeuble,

• Qui évitent des surinvestissements inutiles : on peut faire du BBC performant sans nécessairement avoir recours à une ventilation double flux1, sans triple vitrage, sans solaire thermique, sans solaire photovoltaïque.

En termes de coût d’entretien, notons que la ventilation double flux exige un bon entretien avec remplacement régulier des filtres. Selon certains professionnels, la question du solaire thermique est posée, le coût d’entretien risquant de compenser, et au-delà, les économies réalisées.

Le coût tous usages de l’énergie pour l’occupant est faible ou relativement faible (cf. tableau E). Dans 8 cas, il est inférieur à 60 € TTC par mois. Il varie de 47 € à 108 €. Dans 8 cas également, mais ce ne sont pas les mêmes familles, le coût mensuel par personne est égal ou inférieur à 20 €. En habitat locatif, la part de l’énergie dans le total loyer + charges + énergie varie le plus souvent entre 8 et 12 %.

Spécial BBC : Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

Spécial BBC : 10 enseignements !

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Spécial BBC : 10 enseignements !

Spécial BBC : 10 enseignements !

Une étude socio-éco-technique menée par l’Association Qualitel par le biais d’un retour d’expérience auprès de six résidences labellisées BBC Effinergie a permis de tirer plusieurs conclusions.

Les professionnels et les ménages vont-ils réussir à assurer réellement une diminution de 50 à 70% des consommations énergétiques des logements neufs requise par la Réglementation Thermique RT 2012 par rapport à la précédente RT 2005 ? Tel est l’enjeu.

Pour donner des éléments de réponse, six résidences bénéficiant du label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie® », label qui anticipe la RT 2012, ont fait l’objet de la présente étude « Vivre dans un logement BBC ».

Il s’agit de répondre à trois questions :

• Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label ? Comment expliquer les écarts ?

• Quel est le vécu des occupants ? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre leur vécu et le confort mesuré ?

• Quels sont les choix techniques, les coûts d’investissement, d’entretien et d’occupation ?

La méthode retenue est une analyse à trois dimensions :

• Sociologique : interviews approfondies de 3 ménages dans chacune des 6 résidences,

• Économique : étude des coûts d’utilisation, d’investissement et de maintenance,

• Technique : analyse des choix techniques, calcul des consommations conventionnelles, mesure des consommations réelles et du confort (température, hygrométrie, taux de CO2 de l’air intérieur).

Spécial BBC : 10 enseignements !
Enseignement n°1 : Les logements BBC, ça marche. Ce n’était pas gagné d’avance.

L’échantillon analysé concerne six parmi les toutes premières opérations BBC lancées en France puisqu’un critère était qu’il y ait fin 2012 au moins deux ans de fonctionnement des résidences après livraison des immeubles.

Bien que se situant au tout début de la courbe d’apprentissage des professionnels, les opérations étudiées n’ont présenté aucun dysfonctionnement significatif. Ce résultat n’était pas gagné d’avance, vu le niveau d’exigences du label BBC Effinergie® comparé à celles de la réglementation thermique 2005. Certains maîtres d’ouvrage s’étaient « entraînés » en pratiquant les labels HPE (Haute Performance Énergétique) et THPE (Très Haute Performance Énergétique).

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Enseignement n°2 : Les consommations réelles peuvent se situer au-dessus mais aussi au-dessous du calcul conventionnel BBC Effinergie®. La consommation d’énergie tous usages peut être même inférieure à celle du Passivhaus.

L’échantillon étudié n’a pas de représentativité statistique (6 résidences, 18 ménages). C’est une analyse à caractère qualitatif.

Pour le chauffage, 12 ménages ont une consommation réelle supérieure à la convention mais 6 ménages dans 4 résidences ont une consommation réelle inférieure à la convention BBC.

Spécial BBC : 10 enseignements !

Deux ménages, à Garges-lès-Gonesse et à Laval, n’ont pas consommé d’énergie pour le chauffage et ont donc bénéficié de transferts de chaleur.

Pour les cinq usages pris en compte par la réglementation thermique4, 12 ménages ont une consommation réelle supérieure à la convention, 6 ménages, dans 3 résidences, ont une consommation réelle inférieure à la convention BBC. Ce ne sont pas les mêmes ménages que précédemment.

Spécial BBC : 10 enseignements !

Pour les consommations tous usages (celles prises en compte par la réglementation et celles liées à l’électroménager et à l’électronique domestique : télévision, ordinateurs...), il n’y a pas de convention française. L’étude montre que 11 ménages présentent une consommation tous usages en dessous du seuil corrigé du niveau défini pas le Passivhaus.

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Enseignement n°3 Même dans le cas d’un dépassement significatif de la consommation d’énergie par rapport à la convention BBC, la baisse de la consommation réelle par rapport à la réglementation 2005 est très importante.

Prenons l’exemple du ménage dans la résidence « tout électrique » de Pessac (Gironde) qui a consommé, pour les cinq usages pris en compte par la réglementation, 73,1 kWhep/m2shon.an alors que la convention BBC Effinergie® est de 46,1 kWhep/m2shon.an, soit un dépassement de 59%. La consommation réelle est environ trois fois moins importante que celle du même logement régi par la réglementation 2005.

Le ménage dans la résidence à chauffage individuel gaz de Monteux (Vaucluse) qui a consommé pour les usages pris en compte par la réglementation 70 kWhep/m2shon.an alors que la convention BBC Effinergie® est de 46,2 kWhep/m2shon.an, a donc effectué un dépassement de 52% par rapport à la convention. La consommation observée correspond à une consommation environ deux fois moins importante que celle du même logement régi par la réglementation 2005.

Enseignement n°4 : L’indicateur de consommation en kWhep/m2.an est indispensable pour comparer des immeubles avant livraison. Une fois les logements occupés, les indicateurs significatifs sont la consommation en kWhep par personne (la question de la densité d’occupation est essentielle) et le coût de l’énergie consommée en €.

Les résultats de l’étude présentés en kWhep par personne et par an inversent les résultats présentés en kWhep/m2shon.an. Si on ne tient pas compte des 2 ménages qui ne chauffent pas leur logement, les ménages qui sont en dessous du seuil de 97 kWhep/m2.an sont ceux qui consomment le plus par personne, entre 4 300 et 7 100 kWhep par an. La question de la densité d’occupation est essentielle pour relativiser les performances intrinsèques des logements.

Spécial BBC : 10 enseignements !

Dans l’échantillon étudié, une proportion significative de ménages paie pour l’énergie consommée moins de 60 € TTC par mois, abonnements inclus.

Spécial BBC : 10 enseignements !
Enseignement n°5 : Les professionnels ont intérêt à multiplier les retours d’expériences détaillés, si possible avec une période de deux ans après livraison. L’erreur ou le succès sont riches d’enseignement. Les professionnels doivent veiller particulièrement au confort thermique d’été.

L’esprit de ces retours d’expériences doit prendre à contre-pied la culture française dominante qui veut que l’erreur soit assimilée à une faute qui doit être dénoncée, au lieu d’être considérée avant tout comme une source d’apprentissage.

Les enseignements tirés de tels retours d’expériences sont précieux. Ils permettent de tester les choix techniques, d’apprécier les premiers problèmes de maintenance, de mesurer les consommations réelles (avec si possible une période d’observation de deux ans après livraison, la première année étant souvent une année de rodage), de connaître le vécu et le comportement des occupants, de prendre conscience de l’importance de leur information...

Un enseignement important pour les résidences situées dans la moitié Sud de la France est de veiller au confort thermique d’été, tant en ce qui concerne l’immeuble (orientation, inertie, ventilation, volets...) que le conseil aux occupants (utilisation de la ventilation, des volets, aération nocturne...).

Enseignement n°6 : La maîtrise des coûts d’investissement est liée à la courbe d’apprentissage des professionnels.

Méduane Habitat, le maître d’ouvrage de la résidence de Laval (Mayenne) a réalisé son opération à 1 230 € HT le coût de construction par m2 habitable (€ valeur 2009), il construit aujourd’hui ses résidences BBC, selon les caractéristiques techniques de l’opération, entre 1 050 et 1 150 € HT le m2 (€ valeur 2013).

Certes la conjoncture a fait que le marché de la construction est maintenant plus favorable aux maîtres d’ouvrage qu’aux entreprises de bâtiment, mais deux facteurs ont fortement joué :

• La tendance à la baisse du prix des composants mis sur le marché par les industriels,

• Et surtout la courbe d’apprentissage des maîtres d’ouvrage, des maîtres d’œuvre et des entreprises de bâtiment.

Quand ces professionnels en sont à leur 3ème ou 4ème opération BBC, ils savent faire des choix qui ne coûtent rien (orientation de l’immeuble), qui font faire des économies (compacité) et qui évitent les surinvestissements inutiles.

Enseignement n°7 : Les professionnels ont intérêt à privilégier les techniques simples et robustes.

L’étude montre qu’on peut faire des logements BBC performants sans ventilation double flux, sans triple vitrage, sans solaire thermique, sans solaire photovoltaïque.

L’essentiel est que l’immeuble soit bien orienté, plutôt compact (mais la liberté de choix architecturaux est grande), bien isolé et bien ventilé.

Il convient de faire attention aux idées reçues : une des opérations les plus performantes de l’échantillon est une résidence « tout électrique ».

Les techniques simples et robustes doivent être privilégiées avec trois préoccupations : facilité de maintenance, coût d’entretien maîtrisé, facilité d’utilisation par les occupants.

Enseignement n°8 : L’usage et le comportement des occupants sont déterminants pour le niveau des consommations réelles. Les six facteurs clés.

L’étude met en évidence six facteurs clés relatifs à l’usage et au comportement des occupants ayant une influence, parfois très forte, sur la consommation d’énergie :

• Le nombre de personnes dans le logement,

• La durée d’occupation durant la journée, la semaine et l’année,

• Le niveau d’équipement d’appareils domestiques et l’intensité de leur usage,

• La température intérieure choisie en hiver,

• Les pratiques d’aération du logement, notamment l’ouverture des fenêtres et des portes sur jardin,

• La plus ou moins bonne maîtrise de la chaudière, de la ventilation, des volets et du chauffe-eau solaire quand il y en a un. Ces facteurs clés expliquent qu’il est normal qu’il y ait toujours une différence, parfois importante, entre le calcul conventionnel BBC des consommations et les consommations réelles. La convention définit pour ces facteurs un seul mode d’occupation, alors qu’il y a une très grande diversité d’occupation, de durée d’occupation, d’appareils domestiques, de température intérieure, de pratiques d’aération et de maîtrise des équipements du logement.

Enseignement n°9 : Le vécu des logements BBC par leurs occupants est globalement bon dans l’échantillon étudié. Le comportement des ménages est très diversifié. Le confort thermique d’été est parfois insuffisant.

Le niveau de satisfaction des ménages interviewés est globalement bon. L’usage et le comportement sont très diversifiés. En simplifiant, trois catégories d’occupants peuvent être distinguées :

• Les habitants qui connaissent les principes du BBC et les usages recommandés – ils valorisent le bon usage ou la technique,

• Les habitants qui connaissent assez bien les caractéristiques du BBC mais connaissent mal les usages recommandés ou jugent qu’ils ne sont pas applicables – ils ne s’approprient pas bien le BBC,

• Les habitants qui ne connaissent pas les caractéristiques du logement BBC ni les usages recommandés – ils y vivent comme dans un logement classique.

Les deux dernières catégories peuvent pratiquer « l’effet rebond » qui consiste à profiter du logement BBC pour améliorer son confort (avec notamment une température intérieure relativement élevée l’hiver) et non pour économiser l’énergie.

Dans le Sud de la France, l’insuffisance de confort thermique d’été due à une trop forte température dans les logements pendant les périodes de grande chaleur est mal vécue par les habitants.

Enseignement n°10 : Les questions de l’information et du conseil aux occupants sont sous-estimées par les professionnels.

De même qu’il existe un processus d’apprentissage pour les professionnels, il y en a un pour les occupants. Et cela ne peut pas se réduire à une brochure d’information, même si celle-ci est bien sûr indispensable. Cela passe par une bonne information (par les bailleurs, les syndics de copropriété) sur les consomma- tions et un accompagnement, si possible à trois moments, l’entrée dans les lieux, après quelques mois de « rodage », au bout d’un an sur la base des consommations réelles.

Au-delà du comportement dans le logement, les ménages ne doivent-ils pas modifier progressivement leur mode de vie ? Le promoteur de la résidence en accession à la propriété de Bollwiller (Haut-Rhin) le pense. La brochure d’information qu’il a diffusée s’intitule « Du bâtiment économe à la consommation responsable ». Après les rubriques « Dépensez peu d’énergie en hiver », « Vivez confortablement en été »..., sont présentés les thèmes « Optez pour des achats responsables » et « Déplacez-vous en douceur ».

Humanités - sur ARTE à partir du 1er février 2015 le dimanche à 14.40

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Humanités - sur ARTE à partir du 1er février 2015 le dimanche à 14.40

Humanités - sur ARTE à partir du 1er février 2015 le dimanche à 14.40

Diffusés le dimanche à 14 h 40, les documentaires ethnologie du nouveau rendez-vous de France 5, Humanités, rendent compte de la vie d’hommes et de femmes à un tournant de leur histoire. Ces ethnies du bout du monde sont aujourd’hui rattrapées par la modernité, mais luttent avec force pour préserver leur identité. Des histoires réelles qui dépassent souvent la fiction, drôles et émouvantes, parfois amères, toujours bouleversantes.

12 regards particuliers sur un monde en transformation qui racontent à leurs manières le ce choc de cultures que constitue l’impact de la mondialisation sur des ethnies ancestrales, l’évolution de leurs traditions et leur adaptation forcée à cette modernité. Des regards soucieux sur de faire passer le message des peuples qu’ils filment. Et pour certains douloureux avec l'extinction de certains peuples nous confrontant à notre propre perte de repères, nous ramène à nos ancrages et aux valeurs que l'on doit retrouver.

Dimanche 1er Février

Taïga

Alors que l’économie mongole est aujourd’hui en plein développement, les valeurs ancestrales et les mentalités des habitants évoluent. de nouveaux rapports à la nature et à ses animaux sauvages apparaissent. comme la plupart des nomades du pays, Purevjav est éleveur. poussé par la nécessité, il décide de capturer quelques louveteaux dans leur tanière et de les élever pour les revendre. mais, bientôt, le vieil homme prend conscience qu’il a violé la frontière sacrée entre les hommes et la nature... ce documentaire a été sélectionné en compétition dans la catégorie Grand reportage et investigation au 28e Fipa qui se tient à Biarritz en janvier 2015.

52 min auteur-réalisateur Hamid Sardar Production a propos avec la participation de France Télévisions année 2014

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Dimanche 8 Février

Qui se souviendra des Hommes ?

les Jarawas évoluent dans un paradis encore intact. descendants des premiers hommes qui, il y a 70 000 ans, ont quitté l’Afrique pour partir à la découverte du monde, ils ont été les premiers habitants d’Asie du Sud-est. aujourd’hui, ils ne sont plus que 400 à vivre sur les îles Andaman, dans l’océan indien. leur monde parfait est aujourd’hui sur le point de basculer. ils sont les victimes des braconniers qui mettent en péril leur mode de vie. pour la première fois, ils racontent leur histoire à Alexandre Dereims, prix Albert-Londres 2009.

52 min réalisateur Alexandre Dereims Production premières nouvelles et patrick Spica productions avec la participation de France Télévisions année 2014

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Dimanche 15 Février

Les Himbas font leur cinéma

Las d’être filmés sans avoir leur mot à dire, une vingtaine de Himbas, des nomades de namibie connus sous le nom de « peuple d’ocre », décident de se mettre en scène face à la caméra. cérémonies et relations aux ancêtres, secrets de beauté et dangers de la modernité, recettes de cuisine... avec humour et sensibilité, loin des clichés, les himbas font découvrir leur monde. En filigrane, ce film est aussi – et avant tout – une aventure humaine

avec, au centre, l’amitié de deux femmes : l’une, Himba – Muhapikwa –, porteuse de la tradition ; l’autre, française – Solenn. ensemble, elles ont décidé de bousculer les représentations...

52 min auteure-réalisatrice Solenn Bardet, avec la communauté des Himbas Production Gédéon programmes avec la participation de France Télévisions année 2012

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Dimanche 15 Février

Omo Circus

Il y a dix ans, lorsque Jean Queyrat se rend pour la première fois dans la vallée de l’Omo, cette région reculée du Grand Sud éthiopien n’est guère connue que des paléontologues, de quelques anthropologues et d’une poignée de voyageurs intrépides. mais aujourd’hui, les « primitifs » de l’Omo ont compris quel parti ils pouvaient tirer de la curiosité de celles et ceux qui viennent jusqu’à eux. Ils ont donc décidé de se mettre en scène, de la façon la plus pittoresque qui soit. une savoureuse comédie de dupes...

52 min auteurs Jean Queyrat et Bernard Mathieu réalisateur Jean Queyrat Production Zed avec la participation de France Télévisions année 2014

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Dimanche 1er Mars

Erchema par-delà les montagnes

Dans leur village des montagnes du sud de la chine, Erchema, 12 ans, et sa sœur Zhuoma lacuo, 13 ans, vivent coupées du monde... A l’automne, comme le veut la tradition, Erchema, devenue femme, devra interrompre sa scolarité pour travailler aux champs et nourrir sa famille. elle est destinée à devenir chef de famille. de l’autre côté des montagnes, sa grande sœur s’oppose à la tradition : elle s’est mariée – ce qui ne se fait pas chez les nas – et a eu un enfant, qu’elle élève avec son mari. Cier et Lamu

souhaitent qu’erchema et Zhuoma lacuo poursuivent leur scolarité et sont prêts à tout pour que leur famille revienne sur leur décision. erchema va-t-elle à son tour oser défier la tradition ? la survie d’un clan est en jeu... Erchema par- delà les montagnes est le premier film d’emilie porry.

52 min auteure Emilie Porry réalisateurs Emilie Porry et Laurent Chalet Production What’s up films avec la participation de France Télévisions année 2014

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Dimanche 8 Mars

Les femmes des sables

Amina s’apprête à parcourir 1 500 kilomètres à travers le Sahara pour participer à la récolte des dattes. avec Domagali, qui dirige la caravane, et d’autres femmes touboues, elle brave ainsi chaque année la fatigue, la chaleur et les tempêtes de sable. ce périple est pour ces femmes nomades la clé de leur indépendance économique. Grâce à la vente des dattes, une famille peut vivre pendant une année. Si, pour Domagali, il faut perpétuer le voyage, pour Amina et Mariama, jeunes femmes rebelles, il s’agit d’un enjeu d’une autre nature. loin des hommes, elles rêvent d’une vie moderne et indépendante.

52 min auteure-réalisatrice Nathalie Borgers Production entre chien et loup, liaison cinématographique et lotus-film avec la participation de France Télévisions année 2009

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Dimanche 15 Mars

L’Homme qui voulait déplacer la montagne

A Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, au cœur d’une carrière de granit, des centaines de familles travaillent sans répit dans un immense trou béant. chaque jour, du lever au coucher du soleil, les hommes concassent à la masse des blocs de roche, puis les femmes, les vieillards et les enfants réduisent à leur tour, à coups de burin, la matière en cailloux. Tout se vend, même la poussière. Le documentaire de Jean-François

Delassus met en lumière l’exploitation originale de cette carrière qui appartient à tous et à personne, autogérée par les chefs des familles qui sont venues travailler ici de leur plein gré.

52 min auteur-réalisateur Jean-François Delassus Production Skopia films avec la participation de france télévisions année 2013

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Dimanche 22 Mars

Prisonniers de l’Himalaya

Sur le toit du monde, une femme vaut cent moutons, mais le salaire d’un berger n’est que d’un mouton par mois. chez les derniers Kirghiz d’Afghanistan, les femmes sont rares : la plupart d’entre elles meurent en couche. Abdul Wali est trop pauvre pour en acheter une à son fils Nematullah. Il se résout à vendre sa fille aînée, Wulluq Bu, pour obtenir suffisamment d’argent pour le mariage. Ce film suit les parcours de Nematullah et de Wulluq Bu pendant un an, à la découverte de la communauté kirghize et des défis auxquels elle est confrontée.

52 min auteur-réalisateur louis meunier Production Nilaya productions et Taimani films avec la participation de France télévisions année 2012

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Dimanche 29 Mars

Le voyage de Kgonta Bo Le Chaman

Ce film relate une aventure unique : celle de Kgonta Bo, 79 ans, un des derniers chamans San de Namibie. La paléoanthropologue Lucinda Backwell l’a invité au Museum Africa de Johannesburg afin qu’il vienne y partager ses connaissances sur des pièces archéologiques datant de plus de 40 000 ans. Accompagné de quatre anciens, il quitte pour la première fois son village au nord-est de la Namibie pour la capitale sud-africaine. Cette aventure, racontée par Jacques Higelin, donne à voir de quelle manière les Bushmen vont négocier leur incursion dans le XXie siècle.

52 min auteure-réalisatrice Kate Thompson-Gorry narration Jacques Higelin Production mc4 productions avec la participation de France Télévisions et de planète+ Thalassa année 2013

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Dimanche 5 Avril

Danse avec les papous

Que se passe-t-il lorsque trois danseuses d’un prestigieux cabaret parisien décident d’accepter l’invitation d’un chef papou pour aller se produire sur son île du bout du monde ? Les auteurs accompagnent Julie, Zara et Alexandra, artistes de revue, lors de leur voyage dans les hautes plaines de papouasie-nouvelle-Guinée, où vivent les Hulis. Fasciné par le spectacle du Lido auquel il a eu l’occasion d’assister, Mudeya a proposé à ses trois nouvelles amies de se joindre à la troupe de sa tribu. Une invitation pas totalement désintéressée puisqu’il compte sur les stars du music-hall pour remporter le plus important festival tribal de son pays.

52 min auteurs-réalisateurs Jean-Marie Barrère et marc Dozier Production One Planet avec la participation de France Télévisions année 2012

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Dimanche 12 Avril

Y a-t-il un Chaman dans l’ethnie ?

Sur l’île de Palawan, une des dernières régions reculées de l’archipel des Philippines, Medsinu, Chaman, guérisseur et guide spirituel, s’inquiète pour les siens. Face à l’arrivée de missionnaires venus pour répandre la bonne parole, il se demande comment survivra sa communauté, privée de guide spirituel lorsqu’il ne sera plus là. Il pressent que son peuple va être happé par les dangers venant de la côte. Ce film retrace l’évolution de cette société Palawan face au modernisme.

52 min auteur Pierre Boccanfuso réalisateurs pierre et Angelina Boccanfuso Production Copsi vidéo production et Tabang Ko Dimu avec la participation de France Télévisions année 2014

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Dimanche 19 Avril

Souriez, vous allez disparaître

Ce documentaire invite à découvrir le quotidien d’une tribu Hmong dans le nord-vietnam. Rejetés par la population et longtemps persécutés par le gouvernement vietnamien, les Hmongs perpétuent des traditions ancestrales tout en devenant depuis ces dernières années un pôle d’attraction touristique. Monnayant sourires et poses face aux objectifs des touristes, ils semblent néanmoins rester solidement attachés à leurs coutumes. Mais cette ouverture n’est-elle pas annonciatrice de leur disparition ?

52 min réalisateur Jean-François Delassus Production Skopia avec la participation de France Télévisions année 2014

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crédits photo Graphisme couverture et pages intercalaires © Théo Guignard / Les Télécréateurs. Pierre Block de Friberg © Nathalie Guyon / France Télévisions. Caroline Behar © Nathalie Guyon / France Télévisions. Taïga © A Propos Productions. Qui se souviendra des hommes ? © Claire Beilvert / Première Nouvelle Productions. Les Himbas font leur cinéma © Gédéon Programmes. Omo Circus © ZED. Echerma par-delà les montagnes © What’s Up Films. Les Femmes des sables © Entre Chien et Loup. L’homme qui voulait déplacer la montagne © Skopia Films. Prisonniers de l’Himalaya © Nilaya Productions. Le Voyage de Kgonta Bo le chaman © MC4 Productions. Danse avec les papous © One Planet. Y a-t-il un chaman dans l’ethnie ? © Copsi Video Production. Souriez, vous allez disparaître © Skopia Films.


Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Occupez-vous du sens et les mots s'occuperont d'eux-mêmes. »

Lewis Caroll 1832 - 1898

En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

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En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles fossiles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

L'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA) vient de publier un nouveau rapport, "Renewable Power Generation Costs in 2014" dans lequel elle montre que le coût de production de l'électricité générée à partir de sources d'énergie renouvelables a atteint la parité, il est tombé en dessous du coût des combustibles fossiles pour de nombreuses technologies dans beaucoup de parties du monde

Ainsi, le rapport historique conclut que la biomasse, l'hydroélectricité, la géothermie et l'éolien terrestre, tous en concurrence avec le charbon, le pétrole et les centrales électriques au gaz, demeurent plus compétitifs même sans soutien financier et ce malgré la baisse des prix du pétrole. Le Solaire photovoltaïque (PV) se situant en tête des énergies renouvelables, s’agissant de la baisse des coûts, avec des coûts de modules PV solaires en chute de 75% depuis la fin de 2009 réduisant le coût de l'électricité solaire photovoltaïque de 50% depuis 2010.

Les projets d'énergie renouvelable à travers le monde sont augmentent considérablement en raison d’une comptabilisation des externalités beaucoup plus performante que les combustibles fossiles, en particulier sur la pollution locale, les dommages environnementaux et les problèmes de santé.

A travers cette représentation, le Directeur général de l'IRENA, Adnan Z. Amin, a déclaré que « le jeu a changé; l'effondrement des cours des énergies renouvelables crée une occasion historique de construire un système énergétique propre, durable et évitant un changement climatique catastrophique à un prix abordable ".

En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

Faits saillants du rapport:

Dans de nombreux pays, y compris l'Europe, l'éolien terrestre est l'une des sources les plus compétitives, avec de nouvelles capacités électriques disponibles. Ainsi, les projets éoliens individuels offrent la possibilité de fournir de l'électricité pour 0,05 USD par kilowatt-heure (kWh) sans soutien financier, par rapport aux centrales à combustibles fossiles qui oscillent entre 0,045 de à 0,14 USD/ kWh.

D’ailleurs, le rapport annonce que le coût moyen de l'énergie éolienne varie de 0,06 USD / kWh en Chine et en Asie à USD 0,09 / kWh en Afrique. En Amérique du Nord, des projets éoliens sont compétitifs, avec un coût moyen de 0,07 USD / kWh.

Concernant, le rapport précise que pour le photovoltaïque, le prix des modules a chuté de 75% depuis 2009 et continuera de diminuer. Les systèmes solaires photovoltaïques résidentiels sont maintenant 70% moins cher qu'en 2008.

Entre 2010 et 2014, les coûts d'installation des systèmes photovoltaïques de taille industrielle ont chuté de près de 65%. Les projets photovoltaïques de taille industrielle distribuent de l'électricité pour 0,08 USD / kWh sans soutien financier. De plus, le rapport souligne que la baisse des prix est encore possible en raison des faibles coûts de financement. Les prix de le l’électricité provenant de la filière photovoltaïque, en Chine, Amérique du Nord et Amérique du Sud avoisinent ceux de l'électricité produite à partir des combustibles fossiles.

Le rapport rajoute que le prix de l'électricité solaire est en baisse puisque en Moyen-Orient, un récent appel d'offres à Dubaï, Émirats Arabes Unis, a fait tombé celui-ci à 0.06USD / kWh.

Le rapport poursuit que les énergies renouvelables sont beaucoup plus compétitives, car en tenant compte des coûts liés aux dommages sur la santé humaine et des coûts des émissions de CO2, le prix de production des centrales électriques thermiques varie entre 0,07 et 0,19 dollars du kWh.

En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

Par ailleurs, le rapport observe, également, que pour 1,3 milliard de personnes à travers le monde sans électricité, les énergies renouvelables représentent la source d'énergie la moins chère. Les énergies renouvelables offrent également d’importants gains en matière de coût et de sécurité notamment pour l’autonomie de zones terrestres isolées qui dépendent sur le diesel.

Ensuite, le rapport mentionne que les objectifs claires et rentables ont permis d’établir un niveau record de 120 gigawatts d'énergie renouvelable dans le mix énergétique mondial en 2013, avec des ajouts semblables prévus pour 2014.

Les énergies renouvelables représentaient 22% de la production mondiale d'électricité et 19% de la consommation totale d'énergie finale en 2013.

"C’est maintenant le temps pour un changement d’étape dans le déploiement des énergies renouvelables», a déclaré M. Amin. "Il ne subsiste pas d’autres alternatives moins cher pour éviter un changement climatique dangereux, et qui permettent de créer des emplois, de réduire les factures d'importation de carburant et mettant à l'épreuve notre système énergétique. Cela exige la reconnaissance publique du bas prix des énergies renouvelables, la fin des subventions aux combustibles fossiles, et une réglementation et une infrastructure pour soutenir la transition énergétique mondiale ».

Le rapport poursuit en expliquant que des améliorations de prix de l'énergie renouvelable ne sont pas universelles, et que les coûts varient beaucoup en fonction des ressources et de la disponibilité du financement. L’Éolien offshore et l'énergie solaire concentrée (CSP) technologies sont aux premiers stades et les coûts de déploiement restent plus élevés que ceux des combustibles fossiles. Ces technologies deviendront toutefois plus concurrentielles dans un proche avenir, en particulier lorsque le financement à faible coût sera disponible.

En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …
En tenant compte des coûts de production globaux d’électricité, ceux des combustibles varient entre 0,07 et 0,19 USD/kWh, celui du photovoltaïque 0,06 …

RENEWABLE POWER GENERATION COSTS IN 2014 ExEcutivE Summary

Un frein à l'éolien avec l'amendement sur l’obligation d’implantation des éoliennes au sein d’une ZDE

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Un frein à l'éolien avec l'amendement sur l’obligation d’implantation des éoliennes au sein d’une ZDE

Un frein à l'éolien avec l'amendement sur l’obligation d’implantation des éoliennes au sein d’une ZDE

Lors de l’examen du projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, la Commission Développement Durable du Sénat a adopté, le 21 janvier dernier, un amendement qui suscite l’incompréhension des acteurs de la filière éolienne. Alors qu’une reprise de la puissance annuelle installée semble se confirmer pour les prochaines années, cet amendement, s’il était adopté définitivement en séance plénière, constituerait un obstacle au développement de l’énergie éolienne.

Adopté hier par la Commission Développement Durable du Sénat, l’amendement prévoit de réintroduire l’obligation d’implantation des éoliennes au sein d’une Zone de Développement de l’Eolien (ZDE) et d’annexer cette dernière au Plan local d’urbanisme. Cette disposition, si elle était adoptée définitivement, réintroduirait complexité et redondance dans les procédures. Le SER rappelle que l’objectif recherché par la loi n° 2013-312, adoptée le 15 avril 2013 visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau et sur les éoliennes qui a supprimé les ZDE était bien d’éviter une double planification territoriale, suite à la mise en place des schémas régionaux éoliens.

Depuis la suppression des ZDE, l’implication des collectivités territoriales dans les projets éoliens continue d’être assurée à différents stades du projet :

- dans le cadre de l’élaboration du Schéma Régional de l’Air, du Climat et de l’Energie (SRCAE), le Préfet de région et le Président du conseil régional soumettent le projet de schéma régional éolien (SRE) aux conseils municipaux des communes de la région ainsi qu’aux organes délibérants des EPCI ;

- avant même le lancement d’un projet de parc éolien, les maires proposent aux conseils municipaux concernés de prendre une position de principe, par une délibération, sur le projet éolien ;

- lors de l’instruction de la demande de permis de construire, le Préfet recueille l’avis du maire de la commune d’implantation ;

- les communes faisant partie du périmètre d’enquête publique doivent se prononcer sur le projet par délibération de leur conseil municipal ;

- Enfin, les communes et les EPCI limitrophes du périmètre des projets éoliens sont consultés pour avis dans le cadre de la procédure d'instruction de la demande d'urbanisme concernée.

Rappelons également que le maire peut, de toute façon, programmer et coordonner l’implantation d’éoliennes sur sa commune, en instaurant des dispositions particulières dans les documents d’urbanisme (POS, PLU, ...). Grâce à ces différentes étapes déterminantes dans la réalisation d’un projet de parc éolien, les communes et leurs groupements contrôlent bien l’implantation et la qualité des projets éoliens, ainsi que les conditions de remise en état des sites après l’exploitation.

La simplification administrative engagée depuis bientôt deux ans participe à la relance de la filière éolienne qui avait connu un fort ralentissement entre 2011 et 2013. Une nouvelle instabilité réglementaire, réintroduisant des Zones de Développement de l’Eolien, constituerait un signal très négatif adressé aux acteurs de la filière de nature à ralentir leurs investissements et à freiner le développement du parc.

« Alors qu’il y a incontestablement un consensus national pour simplifier la vie des entreprises et leur donner de la stabilité réglementaire, le retour d’un dispositif redondant avec les réglementations existantes serait extravagant » déclarent Jean-Louis BAL et Jean-Baptiste SEJOURNE, respectivement Président du SER et de la Commission éolienne du SER.

Si certains ajustements sont préjudiciables pour la performance énergétique, la RT 2012 n’est pas remise en question

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Si certains ajustements sont préjudiciables pour la performance énergétique, la RT 2012 n’est pas remise en question

Si certains ajustements sont préjudiciables pour la performance énergétique, la RT 2012 n’est pas remise en question

Selon l’association Effinergie constate que mêmes si certains ajustements sont préjudiciables pour la performance énergétique, la RT 2012 n’est pas remise en question malgré les vives critiques qu'elle a subies. Il est ainsi confirmé l'intérêt et la pertinence de cette réglementation thermique nécessaire et ambitieuse. La RT 2012 reste une avancée réglementaire importante inscrite dans un processus d'amélioration continue tourné vers le bâtiment à énergie positive.

Dans le cadre des démarches de simplification et d'allègement des normes dans la construction, la RT 2012 évolue en cette fin d'année 2014. Ces évolutions sont principalement issues des réflexions et des demandes de la concertation "Objectifs 500 000". Ces modifications ont fait l'objet de la publication de 2 arrêtés ministériels.

* L'arrêté du 11 décembre 2014 intègre diverses modifications à la RT 2012 notamment concernant les extensions de bâtiments existants, la redéfinition de la surface de référence, l'allègement des exigences portant sur le Cep pour les petites surfaces et apporte des précisions sur la mesure de l'étanchéité à l'air des réseaux aérauliques...

* L'arrêté du 19 décembre 2014 prolonge la dérogation accordée aux logements collectifs de respecter un Cep < 57,5 kWh/m².an au lieu des 50 kWh/m².an et ce, jusqu'en 2018. Il fait également évoluer le dispositif de démarche qualité sur l'étanchéité à l'air

Plusieurs mesures de simplification pour la construction de logements visaient la RT 2012. Elles ont été introduites par les arrêtés du 11 décembre et du 19 décembre 2014.

* La dérogation sur l’exigence de performance énergétique accordée aux logements collectifs à 57,5 est prolongée de 3 ans. L’exigence passera à 50 kWh/m2.an au 1er janvier 2018 au lieu de passer dès ce 1er janvier 2015. L’exigence de performance énergétique pour les bâtiments collectifs reste donc :

Cep ≤ 57,5 × Mctype × (Mcgéo + Mcalt + Mcsurf + McGES)

* La démarche qualité sur l’étanchéité à l’air, dite Annexe VII, est modifiée. Il faudra désormais faire certifier cette démarche auprès d’un certificateur accrédité par le COFRAC et ayant signé une convention spéciale avec le Ministère. Cette démarche qualité sera toujours reconnue dans le cadre des labels Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013.

* Il est précisé que la mesure de l’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques est obligatoire pour valoriser une meilleure étanchéité que la valeur par défaut. Cette mesure doit être réalisée par un mesureur reconnu compétent. Ces modifications reprennent les travaux menés par Effinergie dans le cadre des labels Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013.

* Le taux de surface vitrée minimum de 1/6 ème de la surface habitable est ajusté pour les logements de petites surfaces. En dessous d’un seuil, le taux de surface vitrée minimum est fonction de la surface de façade disponible.

* Il est ajouté l’obligation d’un taux minimum d’ouvrants pour les bâtiments tertiaires classés CE2. Tous les bâtiments tertiaires devront prévoir une ouverture des fenêtres.

* Les exigences portant sur les systèmes de mesure ou de suivi de la consommation sont reprécisées. Suite à la publication des textes réglementaires, la DHUP avait édité une fiche d’application pour apporter des précisions sur les exigences. Cette fiche d’application devient un guide à respecter. Cela n’entraine pas d’évolution dans les exigences.

* Le seuil d'application de la RT 2012 aux extensions de bâtiments existants est relevé.

- En dessous de 50 m2, une extension de maisons individuelles devra respecter uniquement les garde-fous de la RT Eléments par Eléments.

- De 50 m2 à 100 m2, elle devra respecter uniquement l’exigence sur le Bbio, le taux minimum de surfaces vitrées, la proportion minimum d’ouvrants et disposer d’un système de régulation du chauffage.

- Pour les autres types de bâtiments, en dessous de 50 m2 ou en dessous de 150 m2 et de 30% de la surface de référence, l’extension sera soumise uniquement à la RT Eléments par Eléments.

- Cette évolution concerne aussi tous les projets ayant une surface inférieure à 50 m2. Ces projets ne seront soumis qu’au respect de la RT Eléments par Eléments.

- Bien qu’intéressant sur le principe de définir des exigences de moyens simples à justifier pour les petites surfaces, cette évolution ne prend pas en compte les extensions faisant partie d’un projet de rénovation globale et crée un très fort effet de seuil puisque la RT Eléments par Eléments est peu contraignante.

* Suite à la suppression de la SHON, la définition de la surface de référence SRT de la RT 2012 est réécrite mais sans évoluer.

* Les exigences de performance énergétiques pour les petites surfaces sont modifiées. Pour les petites maisons individuelles, le coefficient de modulation Mcsurf est modifié pour les surfaces de référence inférieures à 100 m2 SRT. Pour certains tertiaires de moins de 500 m2, une modulation Mcsurf est introduite.

* La modulation de l’exigence sur le besoin bioclimatique en fonction de l’altitude est assouplie pour les logements et certains tertiaires. Au dessus de 400 m, la modulation passe à 0,3 et au-dessus de 800 m, elle passe à 0,6.

Comment passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation ?

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Comment passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation ?

Comment passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation ?

Une mission commandée par le ministère de l’égalité des territoires et du logement auprès du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) a permis d’établir différentes recommandations afin de rendre possible une meilleure contribution de l’auto-réhabilitation accompagnée au plan de rénovation énergétique de l’habitat.

On entend par auto-réhabilitation accompagnée la démarche conjointe et librement consentie entre l’occupant d’un logement (ménage, personne seule ou cohabitants d’un même logement) et un accompagnateur, dans laquelle le ménage engage des travaux qu’il a définis avec l’assistance de l’accompagnateur et dont il réalise lui-même une partie, en fonction de ses capacités et de la contribution apportée par des proches, des bénévoles et parfois l’accompagnateur lui-même, le ménage passant commande à des professionnels du bâtiment pour la partie de travaux qu’il ne réalise pas.

S’agissant de l’aide à apporter à des ménages en difficulté économique et sociale, le Code de la construction et de l’habitation (Article L365-1 et suivants et articles réglementaires correspondants) encadre précisément les conditions de réalisation des services sociaux relatifs au logement social ; Les prestations d’ingénierie sociale, financière et techniques en direction des personnes et familles éprouvant des difficultés particulières dans le cadre de dispositifs qui laissent à la charge du destinataire de ces prestations un montant inférieur à 50 % de leur coût ne peuvent être confiées qu’à des organismes agréés.

La première préoccupation est de sécuriser l’auto-réhabilitation accompagnée par des opérateurs agréés qui s’adressent à des ménages en grandes difficultés, souvent exclus du système bancaire, pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et leur redonner un statut social.

Pour les publics qui ne relèvent pas des services sociaux relatifs au logement, le marché de la réhabilitation est libre. Ses modalités d’accompagnement le sont donc également. Ce faisant, il semble qu’il faille se préoccuper de la situation des personnes qui, disposant de moyens et d’une autonomie insuffisante pour décider d’engager un projet de rénovation énergétique de leur logement sont cependant susceptibles de réaliser l’apport en industrie qui leur permettrait de boucler leur budget de rénovation.

Début 2013, l’Association nationale des compagnons bâtisseurs (ANCB) a adopté un plan de développement à cinq ans de l’offre d’accompagnement de chantiers d’auto-réhabilitation par des personnes qui cumulent des problèmes liés au logement et des difficultés sociales et économiques, et pour lesquelles l’engagement dans un projet personnel d’amélioration de leur cadre de vie est susceptible de leur redonner le goût et la capacité à agir et à décider par elles-mêmes.

Il s’agit d’un projet d’organisation et de professionnalisation de l’accompagnement de l’auto-réhabilitation financé pour partie dans le cadre du Plan d’investissement d’avenir au titre des mesures d’utilité en économie sociale et solidaire. Ce projet est ouvert à toutes les associations et organisations intéressées par la démarche. Il suppose la formation et le recrutement de 700 animateurs socio-techniques.

L’objectif du plan est de passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation à vocation très sociale par an, dont 4 000 interventions chez des propriétaires occupants au titre du Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH), ce qui représente moins de 1 % de l’objectif global de rénovation de ce plan. L’intention des compagnons bâtisseurs reste donc bien d’inscrire l’auto-réhabilitation accompagnée parmi les instruments du PREH sans sortir de sa vocation très sociale.

Ainsi, la mission a relevé que les freins au développement de l’auto-réhabilitation accompagnée à vocation très sociale sont de trois ordres :

• le modèle économique en place fait peser un risque financier indu sur les opérateurs qui restent tributaires de financements publics insuffisants et incertains. S’il est entendu, comme le dit le Conseil d’État, que toute politique de rénovation de l’habitat devrait nécessairement comporter un accompagnement au « savoir habiter », ne serait-ce que pour prévenir la dégradation des logements, alors il serait normal que les politiques du logement nationale et locales prennent mieux en compte cette formule, la financent en totalité au titre des investissements et se coordonnent pour limiter le risque financier des associations.

• la réticence des opérateurs à assumer leur appartenance au monde de la construction nuit à leur positionnement dans la filière bâtiment et pénalise la recherche de partenaires ;

• la fonction d’animateur socio-technique reste à définir et à faire figurer au répertoire opérationnel des métiers et des emplois pour faciliter le recrutement de professionnels du bâtiment ;

La concertation a, par ailleurs, fait ressortir que d’autres formes d’accompagnement de l’auto-réhabilitation sont pratiquées avec une vocation sociale qui s’étend au-delà des seuls publics en difficulté économique et sociale, ce que le PREH ne peut ignorer.

L’auto-réhabilitation est en effet une pratique courante qui s’impose aux particuliers comme aux entreprises pour des raisons économiques, et que les collectivités territoriales ont parfaitement identifiée comme un levier possible de leurs politiques de rénovation énergétique de l’habitat. Il est donc vraisemblable que l’auto-réhabilitation connaisse un regain d’intérêt dans les années à venir et que le nombre de ménages et de bénévoles impliqués augmente.

Certains risques associés à l’auto-réhabilitation et à l’entraide mériteraient un cadrage technique et juridique de la part de l’État pour sécuriser une pratique en expansion et garantir son efficacité au regard des objectifs du Plan de rénovation énergétique de l’habitat :

• la construction est une activité particulièrement accidentogène ; c’est aussi une activité propice au travail dissimulé. Le statut et les responsabilités attachés à l’apport en industrie pour son propre compte ou pour le compte d’autrui (entraide) mériteraient d’être précisés pour sécuriser la réalisation des projets des ménages et prémunir les entreprises du développement d’une concurrence déloyale ;

• les travaux en auto-réhabilitation ne sont pas éligibles aux aides financières du PREH, à l’exception des subventions du programme « Habiter mieux » de l’Anah, mais sous des conditions qui ne couvrent pas la totalité des modalités recensées ;

• l’absence de dispositif de validation des gains énergétiques réalisés en auto-réhabilitation pourrait, à l’avenir, faire obstacle à la mobilité des propriétaires occupants, dès lors que la réalisation de travaux par des entreprises labellisées RGE deviendrait un critère important du marché du logement.

Comment passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation ?
14 recommandations visant à accroître les marges de liberté des acteurs pour mieux coopérer à un bon usage de l’auto-réhabilitation :

A/ Adapter le modèle économique de l’auto-réhabilitation accompagnée à vocation très sociale et ses modalités de financement

Recommandation n°1 : Sécuriser le déploiement de l’auto-réhabilitation accompagnée à vocation très sociale par la coordination des commandes, la diversification des publics cibles et l’adossement des opérateurs à un fond de dotation.

Recommandation n°2 : Rendre plus accessibles les règles de financement de l’Anah en les adaptant aux modalités et contraintes de l’auto-réhabilitation accompagnée.

Recommandation n°3 : Permettre aux propriétaires occupants aux revenus les plus faibles de financer le reste à charge de leur projet de rénovation dans des conditions décentes :

Recommandation n°4 : Inciter les opérateurs d’accompagnement à poursuivre leur professionnalisation en assumant leur appartenance au secteur de la construction en termes de qualification, de responsabilités, d’assurance, de formation et de protection de leurs salariés en accord avec leur activité principale (entreprise de construction ou d’ingénierie).

Recommandation n°5 : Mettre à l’étude avec les ministères de l’éducation nationale et du travail, et les organisations professionnelles de la construction, la création d’une filière professionnelle de l’animation socio-technique des chantiers d’auto-réhabilitation et la mise en place d’un dispositif de validation des acquis et de l’expérience des animateurs socio-techniques.

B/ Donner un régime juridique, social et fiscal à l’auto-production et à l’entraide dans le secteur de la construction

À l’initiative de l’État :

Recommandation n°6 : Ouvrir une concertation sur le cadre technique et juridique à donner à l’apport en industrie, pour soi-même ou à titre bénévole, pour lui conférer un statut d’alternative légale au travail marchand pouvant être valorisée au titre de l’apport initial des ménages pour l’octroi de prêts comme pour le calcul des aides.

Recommandation n°7 : Définir le régime des droits, obligations et responsabilités des personnes qui réalisent des prestations pour elles-mêmes ou au titre de l’entraide selon qu’elles le font dans un cadre informel ou encadré, en cohérence avec les modalités du décret d’application de l’article L. 201-13 nouveau du code de la construction et de l’habitation relatif à la souscription de parts sociales en industrie de coopératives d’habitants (Article 86 de la loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et à un urbanisme rénové) ;

C/ Associer le marché au déploiement de l’auto-rénovation énergétique de l’habitat

À l’initiative de l’État :

Recommandation n°8 : Rendre éligible aux subventions de l’Anah les prestations des entreprises qui comportent un apport en industrie du demandeur.

Recommandation n°9 : Inciter les opérateurs d’auto-réhabilitation accompagnée à vocation très sociale.

Recommandation n°10 : Ouvrir des discussions entre les assureurs et les parties prenantes pour finaliser la nomenclature des prestations d’encadrement et d’accompagnement de l’auto-réhabilitation ébauchée dans le cadre de la concertation en vue de donner aux assureurs le moyen d’une juste appréciation du risque à assurer et de proposer des tarifs d’assurance en proportion de ce risque ;

Recommandation n°11 : Inciter les régions à mobiliser les financements du fonds social européen et du fonds européen de développement régional pour financer le déploiement de l’auto-réhabilitation accompagnée et mettre en œuvre les formations professionnelles nécessaires des entreprises et des opérateurs d’accompagnement ;

D/ Garantir la qualité des travaux d’auto-rénovation et la sécurité des personnes

À l’initiative de l’État :

Recommandation n°12 : Veiller à la qualité des travaux de rénovation énergétique en auto-réhabilitation.

Recommandation n°13 : Rendre éligibles aux aides de l’État les travaux de rénovation énergétique réalisés en auto-réhabilitation en retenant comme critères d’éco-conditionnalité.

Recommandation n°14 : Veiller à protéger les personnes qui réalisent un apport en industrie des conséquences d’un accident de chantier.

Comment passer de 1 000 à 8 000 chantiers d’auto-réhabilitation ?

Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

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Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

Cette spécificité a été prescrite dans un lotissement ''Les Santolines'' à Ancône (26), un bâtiment collectif de 4 logements.

En se basant sur l’exemple allemand, les chauffagistes français craignent que le label basse consommation favorise le chauffage aéraulique au détriment du chauffage à eau chaude. En effet, la réduction des besoins, associée à la généralisation du double flux, offre une seconde vie au vecteur air. Néanmoins, le chauffage à eau chaude reste également une solution viable pour les bâtiments basse-consommation comme le montre l’exemple du bâtiment des Santolines.

Les faibles débits hydrauliques induits par la basse consommation imposent toutefois des adaptations. La conception de l’installation doit être étudiée de manière à prévenir les risques d’embouage, améliorer la régulation de puissance et minimiser la consommation des circulateurs.

L’exemple des Santolines montre que les solutions techniques adoptées pour le chauffage à eau chaude ne nécessitent aucune rupture technologique et sont parfaitement reproductibles.

Adapter le chauffage hydraulique à la basse consommation

La performance énergétique passe en premier lieu par l’optimisation de l’enveloppe. Ce travail doit se faire sur la base de simulations thermiques dynamiques en confrontant les besoins en chauffage, le confort d’été et le coût des solutions retenues. Pour ces logements, la puissance de chauffage installée est de 30 W/m2 habitable soit environ deux fois moins élevée que pour un bâtiment RT2005.

Compte-tenu des faibles puissances à émettre, les solutions à basse température qui offrent de meilleurs rendements sont ainsi plus accessibles :

• pompe à chaleur basse température (PAC BT),

• radiateurs basse température ou planchers chauffants qui procurent, en outre, un meilleur confort.

Les pertes du réseau de distribution ainsi que la précision de la régulation deviennent également au même titre que la production des axes d’optimisation incontournables.

La production

Le choix de la production est multicritère.Toutes les possibilités d’approvisionnement énergétique du site ont été étudiées, le chauffage électrique par effet joule direct ne pouvant être retenu pour atteindre les objectifs du label basse consommation. La pompe à chaleur (PAC) sur nappe adoptée, pour ce bâtiment a nécessité la rédaction d’une demande de titre V pour la prise en compte correcte du système par l’outil réglementaire pour la production d’ECS.

Le bon dimensionnement ainsi qu’une régulation basée sur une température de départ basse et variable sont essentiels pour optimiser les performances. Le commissionnement de l’installation doit également faire l’objet d’une prestation clairement définie.

Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

Un choix multicritère :

Spécificités du projet :

Site non desservi par le gaz naturel Existence d’une nappe à faible profondeur (4 mètres) Implantation de la chaufferie prévue dans les combles.

Solutions énergétiques étudiées :

 

 

Solutions équivalentes en énergie primaire et émission de gaz à effet de serre

AVANTAGES

CONTRAINTES

Bois énergie

Ressource locale et renouvelable

Silo annexé au local chaufferie

Gestion régulière des approvisionnements

PAC sur nappe

Energie unique pour le bâtiment               

Pré-rafraichissement estival de l’air neuf par utilisation de la nappe

Etude de sol approfondie avec repérage et caractérisation de la nappe à réaliser 2 forages (prise et rejet)

Solution retenue : PAC sur nappe car l’emplacement du local technique est peu adapté à l’intégration du silo. Cette solution a été validée par une étude de la ressource et de la pérennité du débit. Le pré-rafraichissement de l’air neuf n’a finalement pas été mis en œuvre. La PAC est raccordée sur la nappe par l’intermédiaire d’un échangeur à plaques.

 

Un dimensionnement au plus juste :

Calcul de déperditions précis selon NF 12831 : prise en compte des ponts thermiques de liaisons et structurels ; Pas de surpuissance considérée pour la relance. Ballon tampon anti court-cycle indispensable :

Les Santolines étant un petit collectif : PPAC = 12 kW soit 12 kWx15 l/kW=180 litres (200 litres installés).

Une température de production faible :

Radiateurs basse température Régime 45°C-35°C pour la température extérieure de base ;

Régulation en fonction de l’extérieur.

Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

La distribution

Les pertes de la distribution doivent être minimisées notamment par le tracé d’un réseau court et bien calorifugé, ainsi que par le bon dimensionnement et le choix des circulateurs.

Avec un débit moyen par radiateur de 30 l/h (200 l/h par logement), le dimensionnement des tuyauteries doit tenir compte des faibles vitesses de circulation pour éviter les dépôts de boue. Les gammes de tubes ne permettent pas toujours d’en respecter les limites basses. La prévention de l’embouage est essentielle pour assurer la pérennité des performances.

Tracé des réseaux de chauffage courts possible car :

• Bâtiment compact ;

• Bonne performance des fenêtres, supprimant l’effet « paroi froide » Implantation des radiateurs en allège inutile optimisation des longueurs de tuyauteries.

Isolation des réseaux très supérieure aux standards actuels :

• Isolation des conduites de niveau classe 4 (classe 2 requise en RT2005) soit 30 mm si diamètre inférieur à DN32 et 40 mm si diamètre supérieur ;

• Calorifugeage de l’ensemble des organes (vannes, circulateurs...) avec des coques adaptées ;

• Réhausse des leviers de vannes.

Choix du circulateur :

• Circulateur à vitesse variable label A ; Vitesse fixe proscrite car débits non adaptés et réseau à débit variable ;

• Point de fonctionnement nominal de l’installation calculé : 720 l/h, 1mCE.

Dimensionnement des tuyauteries :

Une vitesse de circulation inférieure à 0,2 m/s ne permet pas d’entraîner les boues jusqu’aux organes dédiés à leur récupération. Elles se déposent dans les conduites générant une oxydation par aération différentielle.

• Respect d’une vitesse limite basse supérieure à 0,2 m/s ;

• Sensibilisation des entreprises à la nécessité d’utiliser des petits diamètres.

Prévention de l’embouage :

Equipements prévus aux Santolines :

• Dégazeur sur le ballon tampon en sortie de PAC

• Pots à boue

• Adoucisseur et pot d’introduction pour le traitement de l’eau

• Compteur d’eau sur l’appoint du circuit de chauffage pour détecter d’éventuelles fuites.

Ces équipements permettent de traiter l’eau et d’assurer un suivi indispensable vis-à-vis de la prévention de l’embouage

Ajuster le chauffage à eau chaude à la basse consommation

Une régulation terminale réactive et précise

Sachant que pour un bâtiment basse consommation 1°C de chauffage supplémentaire se traduit par une augmentation des consommations de l’ordre de 15%, la régulation doit arrêter l’émission de chaleur dès que la consigne est dépassée. Cela nécessite une mesure de la température précise et une bonne réactivité de l’installation de chauffage : la solution classique du robinet thermostatique n’est plus adaptée à ces nouvelles contraintes.

Solution adoptée aux Santolines :

La régulation centrale en fonction de l’extérieur adapte la température d’eau alimentant les radiateurs. Elle permet d’améliorer le rendement et la régulation terminale.

Celle-ci est assurée par une vanne à deux voies à moteur électrothermique commandée en tout ou rien par un thermostat d’ambiance. La vanne est placée au départ de chaque radiateur, au niveau de la nourrice.

L’alimentation électrique du moteur engendre le chauffage d’une résistance qui provoque le mouvement de la tige par dilatation d’un fluide et donc l’ouverture de la vanne. La consommation électrique est nulle lorsque la vanne est en position fermée.

Les radiateurs sont équipés de robinets manuels. Ils ne disposent pas d’organe d’équilibrage compte-tenu des faibles pertes de charge de la boucle.

Des thermostatiques aux moteurs électrothermiques pilotés par thermostat d’ambiance

 

Robinets thermostatiques

Moteurs électrothermiques et thermostats d’ambiance

Température mesurée influencée par la température d’eau de chauffage

Thermostat d’ambiance positionné de manière à mesurer une température ambiante représentative

Temps de réponse pouvant atteindre 40 minutes

Ouverture/Fermeture en 3 minutes environ

Dimensionnement complexe et installation nécessitant l’équilibrage de l’installation rarement appliqués dans la pratique

Vanne 2 voies standard, moteur clipsé et raccordement électrique du thermostat. Equilibrage hydraulique terminal non nécessaire

Affichage qualitatif de la température

Réglage sur une température de consigne

Sans consommation électrique

Puissance électrique appelée d’environ 2W en position ouverte

DysCrete, un béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique

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DysCrete, un béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique

DysCrete, un béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique

Une équipe de l'Université de Kassel (Hesse) a développé un prototype de béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé le principe des cellules photovoltaïques à colorant (aussi nommées cellules Gratzel du nom de son inventeur) qui imitent la photosynthèse végétale à l'aide de pigments photosensibles artificiels (équivalents de la chlorophylle).

Ce nouveau matériau, appelé "DysCrete", est constitué d'un béton conducteur, d'une couche d'oxyde de titane capturant l'énergie solaire, d'un colorant (actuellement du jus de groseille) jouant le rôle d'électrolyte de la réaction, et d'une fine couche de graphite remplissant la fonction de seconde électrode. Enfin, l'intégralité du système est protégée par une couche supérieure transparente. L'innovation des chercheurs Hessois se situe dans leur capacité à intégrer le béton comme électrode (les systèmes existants disposent d'une couche supplémentaire jouant le rôle d'électrode).

L'objectif à terme est d'atteindre un rendement énergie électrique produite / énergie solaire reçue de 2%. Chiffre faible en apparence, mais à relativiser en prenant en compte les surfaces en jeu, bien plus importantes que dans le cas de panneaux photovoltaïques en silicium. D'autant que le système réagit aussi avec de la lumière diffusée, ce qui signifie qu'il aurait un rendement correct sur des façades orientées vers le nord (ou sud pour l'hémisphère sud).

Si un prototype a déjà été réalisé, le système doit encore faire ses preuves avant de passer à la phase industrielle : le Ministère fédéral pour l'environnement (BMUB) soutient ainsi le projet à hauteur de 150.000 euros jusqu'à mi-2015. Si le principe est posé, des évolutions sont donc encore à attendre quant à la composition des différentes couches du système.

Image : Bau Kunst Erfinden

Bau Kunst Erfinden

Bau Kunst Erfinden


Quelle impression pour un immeuble de 5 étages bâti en 5 jours !

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Quelle impression pour un immeuble de 5 étages bâti en 5 jours !

Quelle impression pour un immeuble de 5 étages bâti en 5 jours !

L’entreprise chinoise Winsun a présenté un premier immeuble (5 niveaux) le 18 janvier dernier imprimé en 3D. Spécialisée en solutions d’impression 3D, Winsun a réalisé un immeuble (la part gros œuvre) en 5 jours grâce à une imprimante géante de 40 mètres de long.

Exposé à Suzhou, à côté d’une villa réalisée avec la même technologie, l’immeuble a été « imprimé » élément par élément avec une imprimante aux dimensions impressionnantes qui mesure 6,6 mètres de haut, de 40 mètres de longueur et de 10 mètres de large.

En 2014, cette société avait déjà réussi à « imprimer » quelques maisons mais il vient de mettre les bouchées doubles et réussi à construire une villa de 1 110 m² et un immeuble de 6 étages.

Un étage est construit en 24 heures. L’imprimante 3D géante de Winsun met 24 heures pour imprimer un étage. Selon une agence de presse chinoise, Winsun pourrait bâtir jusqu’à 10 petites maisons par jour. Pour réaliser cette prestation, Winsun utilise un mélange de ciment et de divers déchets issu du bâtiment, comme du sable ou du verre. De nombreuses couches viendront s’empiler les unes sur les autres de ce mélange qui est la base utilisée pour édifier ces constructions. La gigantesque imprimante 3D de 6 mètres de haut, 10 mètres de large et 40 mètres de long a traité une mixture mélangeant du ciment et des déchets de construction (verre, sable, béton). Les éléments ont ensuite été assemblés, puis la structure a été renforcée par des pièces métalliques et des éléments d’isolation, afin de répondre aux normes.

WinSun assure que ce type de réalisation a, d’une part, des avantages économiques (réduction des coûts de production et de main d’oeuvre), et d’autre part des avantages écologiques, puisqu’il permet de recycler les déchets de l’industrice classique. Elle a par ailleurs déclaré que « ses bâtiments étaient sûrs pour y vivre et qu’elle pourrait fabriquer des structures allant jusqu’à 12 étages », rapporte Le Monde Informatique.

Quelle impression pour un immeuble de 5 étages bâti en 5 jours !
L’objectif d’une telle réalisation est de permettre d’économiser 30% des coûts totaux et 50% sur la main-d’œuvre.

Spécialiste en la matière, Winsun avait réussi à construire en une journée 10 maisons de 200 m² dans le quartier de Qingpu pour moins de 3 500 € l’unité l’an dernier.

Reconstruire des zones sinistrées ou touchées par des catastrophes. Le groupe compte développer une centaine d’usines de recyclage afin d’approvisionner l’usine-mère en matières premières. Le groupe annonce des économies de matériaux de l’ordre de 30 à 60%, un temps de construction réduit de 50 à 70% et un coût réduit de 50 à 80%. Winsun souhaiterait s’implanter dans une vingtaine de nouveaux pays et concentre actuellement ses productions au sein de huit marchés dont les Etats-Unis. L’entreprise prévoit de construire de nouvelles maisons dans des zones sinistrées ou touchées par des catastrophes. Winsun assemble des pièces qui sont imprimées en 3D mais le professeur Behrokh Khoshnevis de l’Université de Californie du sud a développé un prototype qui est capable d’imprimer la maison d’un seul.

Ce soir, complémentaires santé : inégalités assurées ? à 20h35 sur France 5

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Ce soir, complémentaires santé : inégalités assurées ? à 20h35 sur France 5

Ce soir, complémentaires santé : inégalités assurées ? à 20h35 sur France 5

La très grande majorité des Français possède déjà une mutuelle. A partir de 2016, cette couverture complémentaire doit s’étendre à l’ensemble des salariés du privé. Mais comment choisir entre les nombreuses offres ? Tous les contrats se valent-ils ? Enquête dans un secteur opaque du système de santé.

C’est un passage obligé lorsque l’on veut prendre soin de sa santé. 96% des Français ont recourt à une couverture complémentaire pour prendre en charge les frais médicaux que la Sécurité sociale ne rembourse pas. Et à compter du 1er janvier 2016, la mutuelle santé doit être généralisée à l’ensemble des 17 millions de salariés du privé.
Depuis 20 ans, les organismes complémentaires – le plus souvent des mutuelles mais aussi des assureurs – on su tirer profit de l’augmentation des dépenses de santé et du désengagement de la Sécu dans de nombreux domaines : optique, dentaire, médicaments...
Aujourd’hui, plus de 700 sociétés différentes se partagent ce marché. Quelles sont les pratiques de ces acteurs majeurs de notre système de santé ? Comment s’y prendre pour choisir sa mutuelle ?
La plupart des Français signent leur contrat de mutuelles sans savoir ce qu’ils contiennent. 150%, 200%, 400%... Derrière ces niveaux de garanties en apparence très généreux se cachent souvent des remboursements dérisoires. À l’arrivée, peu d’entre nous savent vraiment pourquoi ils paient un montant de cotisation parfois très élevé.
Les premières victimes de ce système sont les personnes âgées. En moyenne, les plus de 60 ans ont des montants de cotisation 3 fois plus élevés que les jeunes actifs.
Ces cotisations grèvent le budget de nombreux retraités. D’autres ne peuvent tout simplement plus les payer. Pourquoi une telle discrimination ?
Après la diffusion du documentaire, Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet reviennent en direct sur le sujet en compagnie d’experts et de témoins. Les téléspectateurs sont invités à poser leurs questions par e-mail sur france5.fr, par SMS au 41555 ou via #santef5.

MAGAZINE
DURÉE 50’
PRÉSENTATION MARINA CARRÈRE D’ENCAUSSE, MICHEL CYMES ET BENOÎT THEVENET
RÉALISATION BERNARD FAROUX
PRODUCTION PULSATIONS

DOCUMENTAIRE : « COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : INÉGALITÉS ASSURÉES ? »
DURÉE 52’
RÉALISATION BRUNO TIMSIT
PRODUCTION PULSATIONS, AVEC LA PARTICIPATION DE FRANCE TÉLÉVISIONS
ANNÉE 2014

Ce soir, complémentaires santé : inégalités assurées ? à 20h35 sur France 5

#KaizenKiss, pour diffuser des idées qui peuvent changer le monde !

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#KaizenKiss, pour diffuser des idées qui peuvent changer le monde !

#KaizenKiss, pour diffuser des idées qui peuvent changer le monde !

Né, de la rencontre de Pierre Rabhi, Yvan Saint-Jours, Cyril Dion et du Mouvement Colibris, le Kaizen Magazine donne la matière pour soutenir ceux qui veulent bâtir un autre monde à trouver pourquoi, comment et avec qui le faire. Aujourd'hui le magazine a 70 000 lecteurs, pour la plupart convaincus, c’est pour cette raison qu’une campagne de collecte citoyenne de 60 000 € a été lancée à partir du jeudi 22 janvier.

Pour grandir et garantir son indépendance, le magazine Kaizen lance une collecte de financement participatif avec la plateforme KissKissBankBank.

Depuis son lancement en 2012, le magazine Kaizen a réuni une communauté de 7 000 abonnés, prêts à construire une société plus humaine et plus écologique. Aujourd’hui, le magazine souhaite toucher un plus large public, au‐delà des militants de la première heure, et ainsi avoir un véritable impact !

Pour cela, l’objectif est de lever 60 000 € et ainsi :

‐ Créer une nouvelle maquette

‐ Maintenir la communauté de 7 000 abonnés et les mettre en action pour diffuser le magazine

‐ Trouver 3 000 nouveaux abonnés « Objectif 10 000 »

‐ Affiner la distribution en kiosques et valoriser Kaizen dans ces lieux de vente

‐ Mobiliser des experts en communication

‐ Développer la production de nouveaux contenus Kaizen

Le lancement officiel de la collecte est prévu le jeudi 22 janvier à 11 h 30 sur la page www.kisskissbankbank.com/kaizen‐magazine.

Kaizen, un magazine alternatif 100 % positif

Depuis 3 ans, le magazine Kaizen donne à voir des initiatives plus humaines, plus respectueuses de la planète et de la société. Des initiatives pérennes et reproductibles qui montrent la voie d’un autre paradigme selon la méthode Kaizen : « changement » (Kai) « bon » (Zen).

Une philosophie japonaise qui privilégie un changement progressif, un changement pas à pas ; ces petits pas qui amènent à de grandes transformations et donnent de véritables raisons de croire en l'avenir.

Kaizen a démarré presque sans capital, a investi le peu d’argent qu’il avait et, en 3 ans, le voilà avec presque 7 000 abonnés et 7 000 ventes en kiosques. Soient près de 70 000 lecteurs (1 magazine est en moyenne lu par 5 personnes). Mais, pour changer le monde, ce n’est pas 70 000 personnes qu’il faut toucher, mais 700 000, 7 000 000, 7 000 000 000 !

Ceux qui lisent Kaizen aujourd’hui, ce sont en majorité des militants, des engagés de la première heure. Pas tous, mais une bonne partie. Ce ne sont pas eux qu'il faut sensibiliser, mais ce sont eux qui peuvent le faire ! Alors nous voulons faire évoluer Kaizen pour qu'ils puissent s'en servir pour toucher un plus large public.

Pour cela, il nous faut : réinventer la forme du magazine, pour que toutes ces autres personnes aient une irrépressible envie d’ouvrir Kaizen ; aller encore plus loin dans le fond, pour que le contenu soit simple d’accès, tout en restant profond et innovant ; et proposer encore plus de contenus pratiques, pour aider chacun à passer à l’action.

#KaizenKiss, pour diffuser des idées qui peuvent changer le monde !

À quoi servira la collecte ?

La collecte va à la fois nous permettre de :

‐ créer la nouvelle maquette du magazine dont vous voyez les premiers essais dans ce dossier ;

‐ faire connaître le magazine à un public plus large en augmentant le tirage, en faisant des mises en avant dans les kiosques, en augmentant la visibilité sur Internet et dans les autres médias ;

‐ affiner ce que l’on appelle le « réglage » dans les kiosques. C’est‐à‐dire le nombre de magazines que nous déposons et les kiosques où nous choisissons de le faire. Le but étant d’éviter un maximum la « gâche ». Généralement, le taux d’invendus est entre 70 et 80 %. Ce qui signifie que tous ces magazines sont produits pour aller directement au pilon. Une absurdité écologique et économique. En commençant ce travail avec une entreprise spécialisée il y a un an, nous avons pu diminuer le tirage tout en augmentant les ventes. Notre but est d'arriver à 1 exemplaire vendu pour 2 mis en place au lieu de 1 pour 4 actuellement ;

‐ disposer de la trésorerie nécessaire pour mettre en œuvre les hors‐série et... survivre ! Comme nous avons commencé le magazine avec quasiment aucune mise de fonds, nous avons dû donner beaucoup de temps et d'énergie gratuitement pour arriver à un certain équilibre financier. Notre équation est la suivante : pour que Kaizen survive, il faut faire 2 hors‐séries par an qui viennent compenser les pertes que nous avons pour le moment sur les numéros classiques. Hors, produire un hors‐série coûte cher (environ 45 000 euros) et nous devons investir ces sommes avant de récupérer les bénéfices (3 ou 4 mois plus tard). Nous devons donc disposer d'une trésorerie en conséquence. Or, nous n'avons pas encore dégagé de bénéfices en 3 ans d'activité, nous n'avons donc pas cette trésorerie ! Pour le moment, nous retardons nos paiements aux prestataires, mais ce n'est pas une situation durable dans le temps...

Le budget

Créer une nouvelle maquette et un nouveau logo : 10 000 euros

Maintenir notre communauté de 7 000 abonnés et les mettre en action pour diffuser le magazine (lettres de réabonnement, emailings réguliers, développement d’un réseau de distributeurs citoyens) : 10 000 euros

Trouver 3 000 nouveaux abonnés « Objectif 10 000 » (être présent dans plus de salons, organiser des conférences Kaizen, développer de nouveaux partenariats) : 12 000 euros

Mise en avant régulière et forte en kiosques : 7 000 euros

Affiner la distribution en kiosques (avoir les exemplaires dans les bonnes quantités aux bons endroits) : 5 000 euros

Mobiliser des experts en communication pour faire connaître Kaizen (élargir la communauté

Kaizen, partenariats médiatiques, distribution en librairies) : 10 000 euros

Développer la production de nouveaux contenus Kaizen (25 émissions radio) : 6 000 euros

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Pourquoi un magazine ?

Un magazine, c'est un moyen de diffuser des idées, de relier des gens, de faire émerger une nouvelle culture. Il y a trois ans, nous avons créé Kaizen, un magazine pour montrer les solutions qui réinventent l'éducation, l'économie, la santé, l'agriculture, l'énergie, la démocratie... Avec Pierre Rabhi et le mouvement Colibris, Kaizen veut aider la société à changer, à évoluer.

Alors que la situation écologique, économique et sociale est bien plus grave qu'il n'y paraît et qu'il est temps de faire quelque chose. Kaizen veut donner à toutes ces personnes un outil pour les aider à changer le monde, dès aujourd'hui, pas à pas.

Kaizen ça veut dire quoi ?

Kaizen est un mot japonais qui signifie « changement bon » (kai : changement, zen : bon). C’est également la méthode du changement en profondeur par une succession de petits pas. On peut la résumer par cette phrase du sage chinois Lao‐Tseu : « Un voyage de mille lieues commence par un premier pas. »

L’idée est que nous arrivons rarement à changer du tout au tout du jour au lendemain. Notre cerveau est plein de peurs et de conditionnements. Pour éviter de les réveiller trop violemment (et de gâcher toute possibilité de réussir), il est souvent plus efficace de commencer par une action qui peut paraître anodine et d’additionner ces « petits pas ». L'histoire a montré qu'ils sont souvent bien plus efficaces pour parvenir à des transformations radicales que des révolutions spectaculaires.

Que trouve-t-on dans le magazine ?

De quoi penser

Des décryptages, des interviews, des infographies, des dossiers, pour mieux comprendre les profondes transformations que nos sociétés connaissent.

De quoi changer

Des histoires montrant qu’il est possible de réinventer l’agriculture, l’énergie, l’habitat, l’éducation, la démocratie... Des témoignages montrant comment nous pouvons évoluer intérieurement.

De quoi agir

Des modes d’emploi pour agir dans sa vie de tous les jours, seul ou en groupe. Réapprendre

à faire soi‐même, tout en faisant des économies, transformer sa maison, son quartier.

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Comment tout a commencé...

En 2007, Yvan Saint‐Jours, créateur du magazine La Maison écologique, rend visite à Pierre Rabhi, agroécologiste et écrivain, chez lui en Ardèche. Pierre lui fait part du besoin qu'il ressent de créer un magazine qui ferait régulièrement le lien entre les gens qui veulent agir pour construire une société plus écologique et plus humaine. Yvan est enthousiaste, et Pierre lui propose d’en parler avec Cyril, qui vient de créer avec Pierre et quelques autres le mouvement Colibris.

Yvan et Cyril se rencontrent donc. Kaizen est en train de naître. Cyril explique à Yvan que des centaines de personnes sollicitent Colibris régulièrement pour savoir où trouver des initiatives qui réinventent la société, pour trouver d’autres personnes comme elles qui voudraient se mettre au travail, pour savoir ce qu’elles pourraient faire et comment. Ils imaginent ce que pourrait être Kaizen : un magazine de société qui montre tous ceux qui sont en train de changer le monde dans tous les domaines : agriculture et alimentation, énergie, habitat, santé, éducation, culture, économie, transports, démocratie... Il aiderait chacun à comprendre le monde dans lequel nous vivons et à trouver comment participer à le transformer. Ils sont tous les deux très enthousiastes, mais, problème, ils n’ont pas beaucoup de temps ! Yvan dirige déjà un magazine et Cyril une ONG...

Yvan présente Pascal et Patrick à Cyril. Ce sont eux qui vont être les chevilles ouvrières du magazine, Pascal à la rédaction en chef et Patrick à l’administration et au pôle financier. Pascal est journaliste et photographe depuis de nombreuses années, il travaille pour La Maison écologique, Rustica, Terre Vivante... Il connaît donc bien le métier. Quant à Patrick, il a assuré la direction financière de grands groupes, est élu local et souhaite maintenant mettre son énergie dans un projet qui a du sens pour la planète !

En mars 2012, Kaizen est lancé. L’aventure commence...

Le 22 janvier 2015 démarre Kaizen saison 2 !

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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« On ne fait bien que ce qu’on aime. Ni la science ni la conscience ne modèlent un grand cuisinier. »

Colette 1873 - 1954

La vulnérabilité énergétique, c’est la périurbanisation !!!

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La vulnérabilité énergétique, c’est la périurbanisation !!!

La vulnérabilité énergétique, c’est la périurbanisation !!!

Ce phénomène obsolète de « périurbanisation » dessiné par d’immondes lotissements induit de graves conséquences autant environnementales et sociales et génèrent en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de consommation effrénée de terres agricoles et naturelles, d’augmentation de la vulnérabilité des territoires et de la ségrégation spatiale, les charges lourdes et souvent sous-estimées portées par les ménages et les collectivités... autant d’impacts particulièrement néfastes.

Ayant publié le 19 janvier dernier les chiffres de l’INSEE révélant que près 5,9 millions de ménages en situation de « vulnérabilité énergétique », le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) vient d’établir un point sur la précarité énergétique expliquant que loin des pôles urbains, le chauffage et le carburant deviennent des poids écrasants dans le budget des ménages.

La mission du CGDD a souhaité étendre la notion de précarité énergétique aux déplacements en voiture pour aller au travail, faire des achats ou accéder à certains services. Ainsi, le rapport mentionne que pour 15 % des ménages résidant en France métropolitaine, la part des revenus consacrés au chauffage du logement et à l’eau chaude est élevée, au sens où elle atteint le double de l’effort médian. Avec le même critère, 10 % des ménages ont des frais très élevés par rapport à leur budget pour leurs trajets en voiture les plus contraints. Au total, 22 % des ménages sont en situation de « vulnérabilité énergétique » pour l’une ou l’autre de ces consommations, soit 5,9 millions de ménages ; 3 % des ménages le sont même pour les deux types de dépenses, soit 700 000 ménages. Le risque de vulnérabilité varie sur le territoire, différemment selon le poste de dépenses concerné : le climat est le premier facteur de disparité pour la vulnérabilité liée au logement, alors que c’est l’éloignement des pôles urbains pour les dépenses liées aux déplacements.

L’une des premières conclusions du rapport explique que la moitié des ménages éloignés des pôles urbains est vulnérable sur le plan énergétique.

Le rapport observe que la part de ménages en situation de vulnérabilité énergétique (logement ou déplacements) varie fortement selon le type d’espace considéré (définitions). Elle est relativement faible au sein des pôles urbains (13,8 % pour les grands pôles, 24,0 % pour les moyens et petits), mais augmente fortement lorsque l’on s’en éloigne. Dès la couronne périurbaine, la part de ménages vulnérables dépasse en moyenne 30 %. Elle atteint même 41 % dans les communes multipolarisées et frôle 50 % hors des aires urbaines.

Les zones les moins vulnérables ne sont pas nécessairement les plus riches. Ainsi, les revenus sont en moyenne moins élevés dans les pôles urbains que dans les couronnes, mais cette relative faiblesse y est compensée par des factures énergétiques moins importantes, tant pour le chauffage du logement que pour le carburant. Dans les zones très éloignées des pôles, les ménages cumulent des revenus en moyenne plus bas et des dépenses énergétiques plus élevées, proches de celles des couronnes périurbaines. Dans ces zones, exercer une activité d’agriculteur, d’ouvrier, d’employé ou une profession intermédiaire rend davantage vulnérable sur le plan énergétique que si l’on est retraité ou inactif, donc moins contraint de se déplacer.

La vulnérabilité énergétique, c’est la périurbanisation !!!
La mission du CGDD précise également que les personnes seules et les moins de 30 ans sont particulièrement concernés.

À côté de la localisation des logements et de leurs performances énergétiques, les caractéristiques des ménages jouent un rôle au moins aussi important en matière de vulnérabilité énergétique. Ainsi, les personnes seules apparaissent les plus exposées. Environ un tiers d’entre elles sont en situation de vulnérabilité énergétique, alors que seulement 16,0 % des ménages composés d’au moins deux personnes sont dans ce cas. Cela traduit notamment le fait que les dépenses énergétiques par personne habitant dans un même logement dimi-nuent, toutes choses égales par ailleurs, quand augmente le nombre de personnes du ménage.

C’est pour les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans que les cas de vulnérabilité sont les plus fréquents (43,1 %). Toutefois, la catégorie la plus nombreuse est celle des retraités, avec 1,8 million de ménages exposés, soit 21,1 % des ménages retraités. Parmi ces derniers, les 75 ans ou plus apparaissent moins vulnérables (taux de 16,9 %), car ils occupent souvent des logements plus petits. Parmi les actifs, ce sont les ouvriers qui constituent la catégorie la plus nombreuse à être vulnérable, avec 1,2 million de ménages, soit 26,8 % de cette catégorie sociale. Cependant, les risques les plus élevés s’observent chez les agriculteurs (46,6 %) et chez les chômeurs et inactifs (44,2 %).

Le rapport explique enfin que la vulnérabilité énergétique liée aux déplacements augmente en s’éloignant des pôles

En France métropolitaine, 2,7 millions de ménages (10,2 % des ménages) dépensent plus de 4,5 % de leurs revenus pour l’achat du carburant nécessaire à leurs déplacements contraints. Les cinq régions les plus exposées sont l’Auvergne (16,0 %), la Champagne-Ardenne (16,0 %), la Picardie (16,1 %), le Limousin (17,5 %) et surtout la Corse (28,0 %). Quatre régions présentent une vulnérabilité liée aux déplacements inférieure à 8 % : l’Île-de-France (3,0 %), le Nord-Pas-de-Calais (7,4 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (7,7 %) et l'Alsace (7,8 %).

Le risque de vulnérabilité énergétique imputable aux déplacements contraints est faible dans les pôles urbains (4,3 % pour les grands pôles, 6,9 % pour les moyens et petits), mais bien plus élevé dans les zones plus éloignées (carte 2). En ce qui concerne les couronnes, les taux sont de 18,8 % pour celles des grands pôles et de 16,2 % pour celles des pôles petits et moyens. Ce taux s’élève à 23,0 % dans les territoires multipolarisés et atteint même 31,0 % dans les zones hors aires urbaines.

Dans les grands pôles urbains, les ménages vulnérables pour les déplacements peuvent être des travailleurs, en particulier des ouvriers et des professions intermédiaires, ou au contraire des inactifs de moins de 30 ans, vraisemblablement étudiants. Dans les couronnes de grands pôles, les ouvriers et les employés sont les catégories les plus vulnérables (respectivement 34,7 % et 29,9 %). Dans les petits pôles, les professions intermédiaires sont les plus exposées (13,4 %) : leur facture moyenne en carburant est élevée, proche de celle des cadres, alors que leur revenu est généralement inférieur. En couronne des petits pôles, la consommation de carburant augmente très fortement, entraînant dans la vulnérabilité énergétique professions intermédiaires (23,4 %), employés (27,6 %), ouvriers (29,1 %) et agriculteurs (24,5 %). Dans les territoires multipolarisés, la proportion de travailleurs consacrant 4,5 % ou plus de leur revenu augmente nettement, qu’ils soient cadres (21,2 %) ou ouvriers (40,0 %). Ce phénomène est encore amplifié pour les ménages habitant hors des aires urbaines, en particulier chez les ouvriers (47,9 %) et les agriculteurs (51,2 %). Les retraités (17,2 %) et les inactifs (22,2 %) restent relativement épargnés, malgré un accès aux équipements moins aisé qu’en milieu urbain.

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